par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D
traduit et adapté de l'anglais par lui-même
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Voilà la traduction et l'adaptation en français de notre article intitulé "Uchronic history XXVI : the enigmatic punishments of the murderers and enemies of the Princess of Lamballe !", publié sur Global Politics and Economics le 8 avril 2025 !
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Ce nouvel article d'"Histoire Uchronique" est dédié à la Princesse de Lamballe, et au "Deus ex machina"" qui semble s'être substitué à la justice humaine en sa faveur. En effet, les châtiments des meurtriers et ennemis de la malheureuse Princesse ont été variés et inattendus, mais toujours frappants : à certains égards, ils peuvent paraître énigmatiques !
La Princesse de Lamballe reste pour certains cercles une historienne méconnue. En effet, elle fit des recherches approfondies concernant l'énigme de l'Homme au Masque de Fer. Elle a même consigné le résultat de ses investigations personnelles. Sa conclusion était qu'il s'agissait en réalité de...Molière (1622 - 1673 ?), qui ne mourut ni sur scène, ni chez lui. Selon elle, il avait été enlevé par la Compagnie du Saint Sacrement, son ennemie de longue date, après son célèbre malaise sur scène, et finalement gardé dans le secret de La Bastille jusqu'à sa vraie mort le 19 novembre 1703 !
Le destin tragique de cette Princesse dévouée à la Reine Marie-Antoinette (1755 - 1793 ou 1834 ?), qui avait une bonne âme, mérite notre compassion chrétienne. Nous ne cacherons pas l'extrême complexité de tout ce qui entoure cette terrible journée du 3 septembre 1792. Elle est historiquement intégrée aux massacres de début septembre 1792...ce qui peut facilement égarer le chercheur !
C'est une histoire très triste, mais il y avait clairement des raisons cachées à ce qui lui arriva, en ce jour fatidique. Si l'on considère la mise en scène macabre faite pour créer délibérément la Terreur, on comprend rapidement que la Princesse de Lamballe fut la cible principale des Massacres de septembre 1792. Et si l'on se demande qui exactement voulait profiter de sa terrible mort, des réponses claires commencent à émerger. C'est pourquoi, nous allons exposer ce que nous avons finalement découvert, à travers les châtiments énigmatiques de ses meurtriers et ennemis, qui s'ensuivirent sans relâche. Bien sûr, vous pouvez faire une pause après chaque partie pour reprendre votre souffle !
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Ce nouvel article d''Histoire Uchronique" est le résultat d'une très longue enquête relative au martyre de la Princesse de Lamballe (8 septembre 1749 - 3 septembre 1792), et à ses surprenants lendemains. Nous avons consulté beaucoup d'articles et différents ouvrages de référence, parfois d'accès restreint, pour mieux comprendre ce qui s'était passé précisément. En effet, beaucoup de choses restent extrêmement floues et contradictoires, même pour les spécialistes. Pour parvenir à la vérité, il faut croiser constamment les sources et faire preuve d'une patience d'ange. Trop de choses se mélangent : son rôle de Surintendante de la Maison de la Reine (elle était à l'étranger lorsque la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" d'Olympe de Gouges fut transmise à la Reine Marie-Antoinette en octobre 1791), celui de Grande Maîtresse de la Franc-Maçonnerie Féminine Française, ses liens avec les Frères Illuminés d'Asie, ou encore ceux avec les Illuminati de Bavière notamment. Et il ne faut pas oublier de mentionner son rôle ultime et central comme potentielle sauveuse de la Monarchie Française en faveur de Louis XVII (1785 - 1795 ? - 1860) en juin 1792. En effet, elle mena une diplomatie discrète au Pavillon de Flore (Tuileries) : grâce à cette ultime solution de compromis trouvée avec Jérôme Pétion de Villeneuve (1756 - 1794), Maire de Paris, Georges Jacques Danton (1759 - 1794), et Maximilien de Robespierre (1758 - 1794), Louis XVI (1754 - 1793 ?) aurait abdiqué en faveur de son fils Louis XVII, la Princesse de Lamballe étant proclamée Régente durant sa minorité. Elle aurait pu sauver toute la Famille Royale et mettre fin au cauchemar. Mais ceci aurait pu ruiner définitivement les prétentions à la couronne de son beau-frère, Philippe, Duc d'Orléans (1747 - 1793), Grand Maître du Grand Orient de France. Mais cela échoua à cause de la trop forte opposition des courtisans royalistes du Palais des Tuileries. Et le 10 août 1792, les Tuileries furent attaquées, ce qui provoqua la fin de la Monarchie Française !
La Princesse de Lamballe est connue dans l'histoire pour avoir été la meilleure amie de la Reine Marie-Antoinette, même si leur amitié a connu quelques éclipses. Marie-Thérèse de Savoie-Carignan était née à Turin (Piémont, Royaume de Sardaigne). Comme Marie-Antoinette, elle était étrangère en France lorsqu'elle se maria avec le Prince de Bourbon-Lamballe, et devint française (1767). Mais l'année suivante, elle devint veuve. Elle était aimée de son beau-père, Louis de Bourbon, Duc de Penthièvre (1725 - 1793). Marie-Antoinette, Archiduchesse d'Habsbourg-Lorraine, arriva à Versailles après son mariage avec le Duc de Berry (futur Louis XVI) en 1770, quant à elle : elle n'avait que quatorze ans ! Et toutes les deux se sentaient complètement perdues dans leur nouveau pays d'adoption. Elle ne se trouvaient pas ai bien accueillies et acceptées à Versailles, et elles perdirent nombre de leurs rêves d'enfance. Leur spontanéité un peu enfantine n'était pas du goût de tout le monde. Beaucoup de gens avaient l'esprit étroit et sans indulgence, tout spécialement ceux qui se prétendaient libres-penseurs. Et elles eurent immédiatement un fort sentiment de solitude à la Cour de Versailles, avec son étiquette trop lourde et trop pénible. Les personnes étaient excessivement exigeantes, mais jamais pour elles-mêmes qui pourtant étaient loin d'être des bons modèles. Et cette incohérence les dérangeaient beaucoup. Paradoxalement, c'est le vieux Roi Louis XV (1710 - 1774), un peu comme un gentil "grand-père", qu'elles trouvèrent tout à fait ouvert et très agréable avec elles, toujours prompt à leur pardonner leurs bourdes d'enfants : il était toujours heureux et émerveillé en leur présence. Donc, c'est ce même sentiment de solitude intérieure qui rapprocha immédiatement Marie-Antoinette et Marie-Thérèse. Ces deux très jeunes femmes, toutes les deux jolies, ont d'ailleurs été accusées d'être plus que de simples amies, même par le Comte Axel de Fersen (1755 - 1810), qui montra son amitié rivale envers la Reine à partir de 1774. Cette absurde invention d'un "complot lesbien" sur la Monarchie Française fut notamment propagée par Stanislas Xavier, Comte de Provence (1755 - 1824), bien avant les Révolutionnaires, et longtemps avant qu'il ne devienne Louis XVIII (1814-1815 - 1815 -1824) !
Pierre Choderlos de Laclos (1741 - 1803), l'antagoniste caché de la Princesse de Lamballe, de la Reine et du Roi notamment, était un militaire rigide : donc il semblait ostensiblement très loin du personnage de Valmont dans "Les Liaisons dangereuses", son célèbre roman épistolaire publié en 1782. Il était totalement dévoué aux intérêts du Duc d'Orléans, qui avait proposé de devenir Régent de France dès le 15 juillet 1789. Il ne semble pas apparemment avoir eu à souffrir personnellement de son implication en tant qu'instigateur du Massacre de la Princesse de Lamballe, pour avoir recruté les principaux méchants, Petit-Mamin, Charlat, Grison... Choderlos de Laclos était le secrétaire de Philippe Egalité ; et il avait déjà organisé pour lui la soi-disant "Marche des Femmes" - avec beaucoup d'hommes dangereux déguisés en femmes parmi elles - à Versailles les 5 et 6 octobre 1789. Après l'affreux massacre de la Princesse de Lamballe, sa tête fut finalement brandie sous les fenêtres de Philippe Egalité au Palais Royal, selon une première version. Mais dans une seconde version, sa tête lui fut en fait livrée dans sa salle à manger, là où il se trouvait alors avec sa maîtresse, Madame de Buffon surnommée "Agnès" (Marguerite-Françoise Bouvier de La Motte de Cepoy - 1768 - 1808), la compagne de ses intrigues. Etait-il le principal commanditaire, ou son secrétaire voulait-il lui forcer la main parce qu'il le trouvait trop mou, tout comme sa maîtresse ? Quoi qu'il en soit, le 6 novembre 1793, Philippe Egalité fut lui-même guillotiné à Paris. Choderlos de Laclos quant à lui ne fut jamais jugé pour ce massacre. Il mourut de mort naturelle - à ce qu'il semble - le 5 septembre 1803 (onze ans presque jour pour jour après la Princesse de Lamballe)... de dysenterie et de paludisme à Tarente (région des Pouilles, Italie), alors qu'il était l'un des généraux de l'Armée d'Italie. Il passait tellement de temps à s'énerver sur la prononciation correcte de son nom avec ses interlocuteurs, "Chauderlot de Laclos" et pas "Koderloss de Laclos", qu'il pourrait avoir bu par inadvertance - ou pas - de l'eau croupie. De façon surprenante, de nos jours certains spécialistes des "Liaisons dangereuses" avec l'infâme Valmont, prononcent encore son nom "Koderloss de Laclos" !
Petit-Mamin était de la Section des Tuileries : il semble que le rôle principal de ce rentier - qui n'était donc pas un pauvre homme - fut d'indiquer aux massacreurs laquelle des prisonnières de la prison de La Force à Paris était la Princesse de Lamballe. Il fut aussi accusé d'avoir participé à son horrible assassinat. D'ailleurs, c'est le seul qui fut poursuivi pour cela en 1796, mais il fut acquitté. Finalement, il fut déporté en 1801 à Anjouan (Comores), à la suite d'un édit de Joseph Fouché (1759 - 1820) - lui-même un ancien jacobin ironiquement - proscrivant une liste d'anciens jacobins. Et il mourut là-bas de faim et de misère. Charlat, un perruquier, était tambour de la Garde Nationale (Section des Arcis). Il put échapper à toute poursuite pour ce qu'il avait fait le 3 septembre 1792, en s'engageant dans l'armée. Il pensait réellement qu'il serait en sécurité. Il ne semblait pas avoir de remord de ce qu'il avait fait à la Princesse de Lamballe durant ce massacre : c'était lui qui l'avait frappée avec un gourdin à la tête, et lui avait ouvert la poitrine pour lui arracher le coeur. Il avait aussi arboré ses parties génitales en guise de moustaches et ricané comme une bête immonde. Il avait été envoyé en Vendée comme volontaire. Mais il semble qu'il se soit trop vanté d'avoir participé au massacre de la Princesse de Lamballe, avec des détails macabres, auprès de ses compagnons d'armes. Ceci hâta sa fin : il fut lui-même massacré par ses camarades, particulièrement écoeurés, dans un accès de rage vengeresse (1795). Grison était apprenti boucher : c'est lui qui avait scié le cou de la Princesse de Lamballe durant son effroyable massacre. Lui fut jugé dans le département de l'Aube pour d'autres crimes en janvier 1797, donc trois ans et demi après la chute fatidique de Robespierre (9 Thermidor An II - 27 juillet 1794). Il fut condamné à avoir la tête tranchée. Mais il semble que la guillotine ne fonctionnait pas correctement le jour de son exécution : apparemment, il fallut s'y prendre au moins à deux fois pour lui couper la tête. Ou peut-être fut-il exécuté deux fois pour tout ce qu'il avait fait, par le "Deus ex machina" ?
Le cas de Brune, qui était devenu entre temps un maréchal de Napoléon Ier (1769 - 1821), est plus particulier. C'était un ami de Camille Desmoulins (1760 - 1794) et un rude révolutionnaire, prêt à défendre ses idéaux par les armes. Une rumeur courait d'ailleurs selon laquelle quelqu'un l'aurait vu déguisé, tenant la tête de la Princesse de Lamballe lors de son massacre. Donc, pour les royalistes, il était coupable évidemment. De leur côté, les Carbonari italiens qui avaient combattu Napoléon en Italie, et soutenaient la famille de Savoie (sa famille donc) dans leur désir d'indépendance et d'unité de l'Italie, pensaient exactement la même chose. Le sort exact de Guillaume Brune (1763 - 1815) demeura flou pendant plusieurs années, excepté le fait que son cadavre fut jeté dans les eaux tumultueuses du Rhône à Avignon (Sud-Est de la France), le 2 août 1815. Mais en 1821 (année de la mort de Napoléon), à Riom sous le règne désormais apaisé de Louis XVIII, sa veuve le fit réhabiliter de plusieurs accusations. Il fut officiellement reconnu qu'il ne s'était pas suicidé dans sa chambre d'hôtel d'Avignon, après qu'un certain Soullier l'ait reconnu dans la rue, et l'ait accusé d'avoir porté la tête de la Princesse de Lamballe au bout d'une pique à l'occasion de son massacre. Et il fut admis qu'il était près de Thionville le jour fatidique du 3 septembre 1792, et non à Paris à ce moment là. De façon similaire, l'accusation de malversations fut effacée. Donc, officiellement il est considéré comme ayant été assassiné ou achevé par un certain Guindon alias "Roquefort", seulement comme un maréchal de Napoléon Ier, durant la "Terreur blanche" anti-bonapartiste de la seconde Restauration !
A titre d'épilogue, Saiffert, le médecin personnel de la Princesse de Lamballe, qui était membre de la Commune de Paris, et un important membre des Illuminati de Bavière en France, fut terriblement choqué par sa mort. Il éprouvait pour elle un tendre amour. Dans son esprit, elle était le grand amour de sa vie. Elle avait été pendant plusieurs mois sa compagne en Angleterre en 1791, lorsqu'il la traita avec succès pour ses attaques de crise nerveuse. C'est à travers lui que nous savons qu'un sosie du Comte de Saint Germain signifia à la Princesse qu'elle allait mourir, après qu'elle ait été faussement relâchée de la prison de la Force à Paris par Jacques René Hébert (1757 - 1794), président d'un tribunal révolutionnaire improvisé !
Y-avait-il une guerre dynastique non dite entre les Valois et les Bourbons, artificiellement attisée par la Rose-Croix pro-mérovingienne, pour provoquer un changement de dynastie dans le Royaume de France ? De fait, à l'issue de l'"Affaire du collier de la Reine" (1785 - 1786), Jeanne de La Motte-Valois (1756 - 1791 ?), véritable descendante du Roi Henri II (1519 - 1559), le "Roy d'Angolmois" cher à Nostradamus (1503 - 1566), fut condamnée à rester en prison et à être marquée au fer rouge du signe de l'infâmie sur les épaules : malheureusement, à cause de ses cheveux entrelacés, celui-ci fut appliqué sur son sein droit par le bourreau maladroit !
La Princesse de Lamballe rendit visite à la Comtesse de La Motte-Valois dans sa prison de La Salpétrière, à Paris. Elle avait été envoyée par la Reine pour la dissuader de publier ses mémoires. Mais la Comtesse refusa de la rencontrer. La mère supérieure de La Salpétrière déclara à la Princesse que la prisonnière avait été condamnée à rester en prison, et non à la voir ! Curieusement, il faut noter qu'avant son arrestation à Bar-sur-Aube (Aube), Jeanne de La Motte-Valois rendit visite au Duc de Penthièvre, beau-père de la Princesse de Lamballe. Quoi qu'il en soit, elle ne resta pas longtemps en prison, car elle put s'échapper en Angleterre en 1787, avec l'aide de complices. On sait qu'elle applaudit à la sanglante Révolution en France. Et il est loin d'être prouvé qu'elle soit morte en 1791 à Londres : certains historiens pensent même qu'elle serait morte en France (à Paris) en 1844. La Princesse de Lamballe aurait-elle été une victime collatérale de sa haine envers la dynastie des Bourbons ?
Saint Germain (entre 1691 et 1710 - 1784), le vrai et pas son sosie dénommé Gauwe (un acteur parisien qui pensait être un bon comédien), était surnommé "Le Rose-Croix immortel", mais il était en réalité mort depuis le 27 février 1784 à Eckernförde (Schleswig-Holstein, aujourd'hui en Allemagne) : il s'était soudain retrouvé complètement paralysé, son or potable ne faisant plus aucun effet - un épilogue vraiment brutal à la détérioration progressive de sa santé depuis la fin du Convent de Wilhelmsbad de l'été 1782. Cela avait même mené à une guerre ouverte entre la Rose-Croix d'Innsbrück et Johann Adam Weishaupt (1748 - 1830), fondateur des Illuminati de Bavière. Toujours est-il que la Princesse fut soudainement alpaguée par une foule apparemment folle, dirigée semble-t-il par Petit-Mamin. Et le Docteur Jean-Geoffroy Saiffert (1747 - 1810), ne put rien faire pour la sauver. Il était horrifié, terriblement choqué et complètement abattu !
C'est pourquoi Saiffert n'apprécia pas du tout ce qu'écrivit Axel de Fersen, dont les engagements étaient flous, à propos du massacre de la Princesse de Lamballe, le 19 septembre 1792 : "Madame la Princesse de Lamballe fut martyrisée pendant quatre heures de la manière la plus horrible. La plume se refuse à ces détails ; on lui a arraché le sein avec les dents, et on lui a administré tous les secours possibles, pendant deux heures, pour la faire revenir d'un évanouissement afin de lui faire mieux sentir la mort." A partir de cette date, le cas de Fersen jugé dérangeant devint une préoccupation personnelle pour les Illuminati de Bavière pro-Autrichiens !
Pour ce médecin allemand, ce commentaire était malvenu et ambigu, car il savait par la Princesse de Lamballe qu'elle avait empêché Fersen de devenir réellement l'amant de la Reine Marie-Antoinette, malgré les rumeurs qui couraient sur leurs sentiments platoniques. Les Illuminati de Bavière reprochaient déjà à Fersen sa mauvaise gestion de l'échappée de Varennes (les 20 et 21 juin 1791). Par dessus le marché, il se murmurait discrètement qu'il était en réalité présent à Varennes-en-Argonne, et non à Montmédy, durant la nuit fatidique du 21 juin 1791, lors de l'arrestation des membres de la Famille Royale. Et il n'aurait rien fait pour la sauver : c'est comme si lui et ses 175 dragons s'étaient évaporés. Mais Fersen déclara toujours qu'il attendait à Montmédy (donc pas très loin), étape finale de l'évasion, en ne semblant pas s'inquiéter de leur lenteur à arriver !
Face à tous ces doutes embarrassants sur son rôle trouble, les Illuminati de Bavière pro-Autrichiens décidèrent de réagir. En 1810, Axel de Fersen, qui était suédois, fut accusé d'avoir empoisonné le nouveau Roi de Suède, Carl-August (1768 - 1810), d'origine germano-danoise, par l'intermédiaire de son médecin personnel. Le jour des funérailles de ce dernier, le 20 juin 1810, Fersen se retrouva soudain en grande difficulté dans les rues de la capitale suédoise. Il fut agressé par la la foule qui le lapida à mort et le piétina. Cela se produisit en présence de nombreuses troupes, qui ne s'interposèrent pas. C'était étonnamment le jour anniversaire de l'échappée manquée de Varennes !
Pour l'anecdote, le 5 septembre 1791, la Reine Marie-Antoinette avait envoyé secrètement des Tuileries, à son "compatriote" le Comte Valentin Esterhazy (1740 - 1805), deux chevalières, l'une fleurdelysée en rouge avec trois fleurs de lys, et l'autre toute en or : sur la première, il était écrit au verso "Domine salvum fac regem et reginam" (Seigneur, sauve le Roi et la Reine), et sur la seconde, au dos "Lâche qui les abandonne". Il devait conserver la première bague par devers lui, et transmettre la seconde au Comte Axel de Fersen ("chou"). Là, le message était beaucoup plus contrasté que le récent et approximatif décodage de sa lettre !