Wednesday, October 2, 2024

Histoire uchronique n°XX : après les "Cent jours" !

 par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

traduit et adapté de l'anglais par lui-même

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Voici la traduction et l'adaptation en français de notre article intitulé 'Uchronic history XX : after the "one hundred days" !', publié sur Global Politics and Economics le 21 mai 2023 !

Comme vous le verrez nous y faisons mention de Joseph de Villèle ( 14 avril 1773 - 13 mars 1854), qui fut un homme clé dans le succès contra-cyclique de la Restauration des Bourbons, à travers sa forte influence en tant que Chevalier de la Foi de rang suprême d'abord, et dont bien plus tard le départ du pouvoir politique (le 4 janvier 1828) après son échec aux élections de novembre 1827, annonçait peut-être déjà imperceptiblement la Révolution monarchique et bourgeoise de 1830. N'avait-il pas dissous la Garde Nationale, qui était une ancienne émanation de la bourgeoisie, en 1827 également, après qu'elle ait manifesté contre lui ? Curieusement, la nouvelle Chambre des Députés n'avait pu dégager aucune majorité : il y avait 180 députés Ministériels, 180 Libéraux également, et 70 Ultra-Royalistes anti-Villèle !

Maire de Toulouse, député de Haute-Garonne, et homme d'un autre temps, il fit soudainement irruption dans l'histoire de France en modelant son temps et celui de ses compatriotes, au moment où les Jésuites connaissaient une formidable résurrection. Il fut finalement un Ultra souvent plus modéré que ceux dont il était le leader, ce qui lui donna une singularité si remarquable. Il fut le dernier Président du Conseil de Louis XVIII, et le premier de Charles X pendant presque quatre ans (sur les six ans de son règne), en étant donc à cheval sur les règnes de ces deux Rois de France. Il demeure dans notre histoire comme une figure particulièrement énergique et volontaire, qui pourrait paraître étonnante de nos jours !

Dans notre Petit Larousse Illustré, De Villèle a une courte entrée sous "Villèle (Jean-Baptiste Guillaume Joseph, comte DE)", où sont mises en exergue sa loi dite du "Milliard des Emigrés", et celle punissant le fait de s'en prendre à des édifices religieux, toutes deux de 1825. La première, du 20 avril 1825, visait à indemniser les Emigrés spoliés qui avaient tout perdu, et à qui on avait tout volé pendant la Révolution de 1789, tout en garantissant le droit de propriété des acquéreurs de "biens nationaux" ; elle consistait en une rente annuelle de 3% sur la valeur des biens perdus, et fut payée pendant 33 ans. Et la seconde, du 27 avril 1825, avait pour but de protéger les édifices religieux des religions légalement établies (donc pas seulement de la religion catholique) des déprédations, du pillage ou du vol, et de la profanation sacrilège. Mais bien qu'ensuite amendée par De Villèle, cette loi sévère ayant institué l'ancien article 381 du Code Pénal fut quant à elle abrogée le 11 octobre 1830, par un tout nouveau régime monarchique quelque peu anticlérical. Si Louis-Philippe d'Orléans (1773 - 1850), devenu Louis-Philippe Ier ne fit pas abroger la loi sur le "Milliard des Emigrés" du même coup, c'est parce qu'il en était le principal bénéficiaire avec son supporter de toujours, le Marquis de La Fayette (1757 - 1834)  ! 

Sous l'entrée "Louis XVIII" du même dictionnaire, on parle cependant de De Villèle de façon presque accessoire par rapport au Duc de Richelieu (1766 - 1822) et à Decazes (1780 - 1860), présentés comme ses prédécesseurs au Conseil Privé du Roi. Or cela pourrait laisser quasiment à penser qu'ils auraient pratiquement tout fait dans le règne - ce qui est plutôt injuste et inexact. Decazes est celui qui à partir de 1818 fit la chasse aux Ultras, en remplaçant un certain nombre de préfets, et perdit son pouvoir après l'assassinat du Duc de Berry en 1820, auquel on l'accusa même un temps d'être mêlé, ajoutons-le ! Même en tant que Ministre des Finances, portefeuille détenu depuis le 14 décembre 1821 qu'il garda en parallèle à celui de Président du Conseil (de 1822 à 1828), Joseph de Villèle y est montré de façon assez secondaire par rapport au baron Louis (1755 - 1837). Mais, ce dernier n'avait essentiellement fait que de reconnaître les dettes de l'Empire et de simplifier la comptabilité officielle. Il n'avait pas spectaculairement relancé l'économie de la France, ni sa puissance agricole, quant à lui. Or, après avoir été un temps Ministre sans Portefeuille du Duc de Richelieu revenu au pouvoir, il devint Ministre des Finances au départ du même Duc (le 14 décembre 1821), et c'est donc bien à lui que De Villèle succéda finalement, pas à Decazes !

En réalité, Joseph de Villèle n'entama visiblement son accession au pouvoir politique suprême, que deux ans après le départ final du territoire français des dernières Forces d'Occupation Alliées (avancé au 30 novembre 1818) - qui faisaient suite à la défaite marquante de Napoléon Ier à Waterloo (Belgique, 18 juin 1815). Ce départ fut avancé de deux ans, parce que le très habile Duc de Richelieu, qui avait précédemment été gouverneur d'Odessa en Crimée en 1803, avait su jouer de son amitié avec le Tsar Alexandre Ier (1777 - 1824), pour obtenir que les réparations dues par la France soient ramenées de 1600 millions à 240 millions de francs. Et c'est là un détail historique qui mérite d'être souligné concernant la renégociation à la (forte) baisse de la dette française, pour une France qui avait été ramenée à ses frontières de 1792. Donc, lorsqu'il devint Ministre sans Portefeuille (du 21 décembre 1820 au 25 juillet 1821), puis Ministre des Finances (14 décembre 1821) et Chef officieux du Conseil au départ du Duc de Richelieu, et enfin Président du Conseil tout en conservant le Ministère des Finances (le 4 septembre 1822), il le fut clairement dans une France à nouveau indépendante et plus libre de ses mouvements. Par rapport à ses prédécesseurs, il exerça donc clairement un pouvoir de plein exercice. Il cumula même les fonctions de Ministre des Affaires Etrangères par intérim du 6 juin au 4 août 1824 avec ses deux fonctions principales !

A titre d'aparté, il est important de souligner que lorsqu'il fut Ministre sans Portefeuille, il ne fit pas rien bien sûr. On pourrait penser que pendant ces huit mois, il aurait pu remplacer un de ses collègues à l'occasion. Mais son rôle principal fut de lutter secrètement contre les opposants au régime les plus farouches. Car depuis l'attentat contre son neveu, Charles-Ferdinand d'Artois, Duc de Berry (1778 - 1820) le 13 février 1820, et sa mort le lendemain, Louis XVIII craignait à nouveau pour sa couronne. Pendant l'été 1820, la conspiration Carbonari dite du "Bazar français" en faveur du très jeune Napoléon II (le Roi de Rome appelé le Duc de Reichstadt à Vienne, 1811 - 1832), et impliquant notamment La Fayette et son fils - pourtant Orléanistes -, avait été déjouée de justesse en empêchant tout soulèvement général. Il fallait donc au Roi un homme sûr et possédant des compétences particulières pour combattre les dangereux Carbonari (ou "Charbonniers"), qui attiraient à eux les Bonapartistes et les opposants les plus radicaux. Et ils avaient des milliers de membres à Paris et en province. De Villèle fut cet homme providentiel. C'était incroyablement risqué, car les Carbonari étaient particulièrement suspicieux, et avaient leurs signes de reconnaissance. Mais il parvint tout de même à les infiltrer avec des personnes à lui, en profitant de leur manque d'organisation et de leur indiscipline. Tous les coups de main de ces derniers échouèrent, et ils commirent des erreurs fatales à leur société secrète. Ainsi, en France à tout le moins prépara-t-il leur auto-dissolution de la fin de 1822, après la condamnation à mort des Quatre Sergents de La Rochelle (guillotinés en place de Grève le 21 septembre 1822) !

La restauration de la grandeur militaire de la France en 1823 avec la prise du Fort du Trocadéro à Cadix (Espagne) le 31 août,  pour raffermir le pouvoir de Ferdinand VII de Bourbon (1784 - 1833), fit dire à Chateaubriand, alors son ministre des Affaires Etrangères :                                                                                                                                             "Enjamber d'un pas les Espagnes, réussir là où Bonaparte avait échoué, triompher sur ce même sol où les armes de l'homme fantastique avaient eu des revers, faire en six mois ce qu'il n'avait pu faire en sept ans, c'était un véritable prodige !"                                 A ce sujet, le bouillant François-René de Chateaubriand (1768 - 1848) avait raison. Et même si au départ, il n'était pas très favorable à cette intervention confiée aux bons soins de la France par la Sainte Alliance en 1822 (au Congrès de Vérone), De Villèle qui avait voulu pour cette raison qu'elle soit rapide, dut bien reconnaître qu'il avait brillamment réussi là où Napoléon avait échoué ! 

Au tout début de 1828, lorsqu'il quitta le pouvoir, Joseph de Villèle fit une adresse aux députés qui pourrait déconcerter de nos jours. A ces derniers qui s'étonnaient de l'imposant montant du nouveau budget de la France, un record pour l'époque semble-t-il, pour une France redevenue riche, prospère, et puissante, il lança avec assurance : "Saluez ce chiffre, messieurs, vous ne le reverrez plus !"                                                             Et il est clair que le chemin qui mena ensuite à la Révolution de 1830, avec les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830), et l'avènement de la branche cadette des Bourbons-Orléans avec Louis-Philippe Ier (1830 - 1848), en tant que "Roi des Français", ne fut pas vraiment pavé de roses. Une nouvelle fois, les querelles familiales intra-dynastiques avaient déterminé le destin de la France, bien plus que le mécontentement populaire attisé à cette époque !                                                                                                    

Mais faisons un bref retour en arrière : le 3 janvier 1828, le Comte de Villèle avait été fait pair de France. Et curieusement, même après son départ du pouvoir exécutif le lendemain, il resta si influent et reconnu pour son expérience ainsi que son efficacité politique et son énergie, que d'anciens opposants politiques venaient le voir pour avoir quelques conseils sur la façon de diriger le pays. Mais le 31 mars 1830, lorsque dans la crainte d'une nouvelle révolution, on lui proposa de revenir au pouvoir en tant que Président du Conseil, il préféra refuser : il n'avait pas oublié la trahison et l'ingratitude des 70 députés Ultras en novembre 1827 !                                                                                     A l'aube de sa mort en 1854, il pensait que les rivalités familiales des différents rameaux des anciennes familles régnantes, avaient été le point d'orgue caché des trois révolutions que la France venait de connaître, en 1789, en 1830, et en 1848 également. Napoléon II, même s'il n'avait pu régner, n'était-il pas après tout l'arrière-petit-cousin du Roi Louis XVI (1754 - 1793 ?) et de la Reine Marie-Antoinette (1755 - 1793 ou 1834 ?) ? Et Louis-Napoléon Bonaparte (1808 - 1873), son cousin, n'était-il pas devenu Napoléon III, le second empereur des Français (1852 - 1870), suite à son coup d'Etat réussi du 2 décembre 1851, après avoir été élu premier président de la République Française en 1848 ?


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Aujourd'hui nous allons parler du règne de Louis XVIII (1814 - 1815, 1815 - 1824), sous la Restauration en France, et particulièrement sous la seconde Restauration qui succéda aux "Cent jours" du retour de l'Aigle, Napoléon Ier (21 mars 1815 - 18 juin 1815) !

Habituellement, les historiens ont tendance à se focaliser sur le Duc de Richelieu (1766 - 1822),  [successeur de  la "girouette" Talleyrand] lorsqu'il accéda au poste de Président du Conseil des Ministres de Louis XVIII. Armand-Emmanuel du Plessis, Duc de Richelieu (1766 - 1822), qui fut nommé le 24 septembre 1815, a certainement aidé le pays à se relever de ses cendres : très habile, il fit payer les réparations de guerre dues aux Alliés par les grandes banques européennes, avec l'emprunt Richelieu. Cependant, concernant l'Agriculture, qui était le principal secteur économique de l'époque, il ne réussit pas aussi bien !

C'est pourquoi, nous avons choisi finalement de mettre en lumière son dernier Président du Conseil, Joseph de Villèle (1773 - 1854), le moins connu de ce règne, dont le rôle fut si significatif. De Villèle est celui qui fut de façon surprenante victorieux des redoutables Carbonari en France en 1822, par exemple. Mais sa spécificité fut d'être victorieux sur tous les fronts, en redonnant de façon inattendue sa grandeur à la France. Ce n'est pas si loin, et pourtant c'est l'une des périodes les moins étudiées et les moins connues de notre histoire. Préparez-vous donc à  bien des surprises ou à des révélations surprenantes !

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Après les "100 jours" et le retour de Louis XVIII (1755 - 1824) au début de juillet 1815, il y eut un certain nombre d'actes de vengeance contre d'anciens soldats de la "Grande Armée" de Napoléon. Entre 300 et 500 d'entre eux trouvèrent la mort dans le Sud de la France et la Vallée du Rhône : l'assassinat du Maréchal Guillaume Brune (1763 - 1815 en Avignon le 22 juin 1815, qui fut jeté dans les courants du Rhône, fut hautement symbolique de cette période troublée. Ladite période fut dénommée la "Terreur blanche". Elle provoqua la colère du Duc de Wellington (1769 - 1852), Commandant en Chef des Forces Alliées, et vainqueur de Napoléon Ier à Waterloo (18 juin 1815). Où qu'elles se trouvent dans la France occupée (elle fut occupée par les Alliés Britanniques, Autrichiens, Russes, et Prussiens jusqu'en novembre 1818), les Forces Britanniques les stoppèrent ! Et Wellington exigea de Louis XVIII lui-même de donner l'ordre d'interdire et d'empêcher ce type d'actions vengeresses - ce qui peut sembler plutôt paradoxal venant du principal ennemi de Napoléon !

A ce propos, il doit être ajouté qu'Arthur Wellesley (le nom originel de Wellington), avait été dans sa jeunesse Lieutenant Instructeur d'Infanterie à l'Ecole Militaire d'Angers (France, 1787). Et il avait une certaine admiration pour la grandeur de Napoléon Ier (1769 - 1821), et ses valeureuses troupes. Il avait indéniablement gagné à Waterloo en usant de l'antique stratégie d'Alexandre le Grand (359 av. J.-C - 323 av. J.-C.), qu'il avait apprise en France, contre Napoléon. Pourtant il démontra ensuite une sorte de fraternité d'armes envers ses honorables vaincus. Et c'est lui qui imposa également au Chancelier Autrichien Metternich (1773 - 1859), la non-exclusion de la France du Concert des Nations au Congrès de Vienne (1815)...bien plus que le rusé Talleyrand (1754 - 1838) ! Mais au crédit de ce dernier, il est vrai qu'il avait introduit la Valse Viennoise en France, le 3 janvier 1798, à l'occasion d'une fête dans son hôtel du Faubourg Saint Germain ! A titre de seconde aparté, en 1792 l'Empire d'Autriche avait refusé de "racheter" à Danton (1759 - 1794), le Ministre Français de la Justice, la Famille Royale Française emprisonnée à la Prison du Temple de Paris. Ce dernier aurait signé son "décret de déportation" dans ce processus. Et ceci aurait pu éviter beaucoup de problèmes subséquents, même si ça apparaissait peu orthodoxe !

D'un autre côté, pour en revenir à la "Terreur blanche" - au niveau légal cette fois-ci -, plusieurs hauts gradés de Napoléon furent jugés pour haute trahison envers le Roi, comme le Maréchal Michel Ney (1769 - 1815), qui fut condamné à mort par la Chambre des Pairs : il fut exécuté le 7 décembre 1815. Et le 12 janvier 1816, une loi fut passée contre les anciens Conventionnels régicides - comme Joseph Fouché (1759 - 1820), dit le "Mitrailleur de Lyon" -, avec la punition du bannissement. Pourtant la question Bonapartiste demeura dominante durant tout le règne de Louis XVIII et même après. Les Bonapartistes furent les principaux opposants au nouveau régime. Les Jacobins restants n'étaient pas très nombreux. Et leur régime avait laissé de terribles souvenirs avec la Terreur et le génocide de la Vendée...ou l'horrible massacre oublié de Lyon déjà cité (Lyon avait été méchamment surnommée "la Ville sans nom"). Donc à cette époque, ils se contentaient de s'associer au courant Bonapartiste, en considérant Napoléon comme l'héritier de la Révolution - même s'il était devenu lui-même un Monarque entre temps !


La Grande-Bretagne avait vraiment pris beaucoup de temps après la "mort officielle" de Louis XVII (le 8 juin 1795), pour accepter le Comte de Provence sur son sol (à Gossfield Hall dans l'Essex en premier en 1807, puis à Hartwell House dans le Buckinghamshire sous le nom de "Comte de Lille"). Il fut finalement accepté pour des raisons humanitaires, parce qu'il avait été expulsé de Russie, juste après le Traité Franco-Russe de Tilsitt en 1807. Et ce fut la même chose pour sa reconnaissance effective en tant que nouveau Roi de France, sous le nom de Louis XVIII : avant le 12 mars 1814, par exemple, la Grande Bretagne était encore réticente à l'accepter pour remplacer Napoléon Ier. Comme la Grande-Bretagne avait sauvé Louis Charles "Capet" (Louis XVII - 1785 - 1860 en fait) de la Prison du Temple, avec l'intervention inopinée du Comte de Courtenay et de Miss Barett, son assistante des Services Secrets Britanniques, elle hésitait dans son choix !

Le fils de Louis XVI était abrité dans le Nord-Est de l'Angleterre, suffisamment loin des côtes françaises, comme un Lord local ("Nay étant sous les ombres" comme prédit par Nostradamus dans le Quatrain V-41). Et il était maintenant appelé Charles (ou Charlie) par sa très jolie petite amie anglaise. Il avait trouvé l'amour là-bas, et il n'avait pas envie de revenir en France. Ile ne souhaitait pas à cette époque être le Roi de cette terrible nation, qui l'avait traumatisé étant enfant, et qu'il considérait comme un pays coupe-gorges où tout le monde s'enviait et se haïssait. Il avait juste observé que cette société qu'il avait pensée sans foi ni loi, était périodiquement secouée par l'étrange mouvement de yoyo de l'antique Loi du Talion (Ancien Testament). Néanmoins, avec le travail du temps son opinion changea un peu par la suite. Mais il demeure qu'il considérait, que la France pouvait être un pays infernal pour n'importe quel gouvernant !

Louis XVIII étant laborieusement et par défaut reconnu comme le successeur de son frère Louis XVI (1754 - 1793 ?), les choses s'arrangèrent finalement avec les Britanniques et le Duc de Wellington. Cependant, l'agitation politique en France rendait la situation difficile. "La Chambre Introuvable" est le surnom que Louis XVIII donna lui-même à la Chambre des Députés au début de son règne, quand il ne pouvait trouver aucune majorité claire en faveur de son gouvernement. Il avait accordé une Charte constitutionnelle à la France le 4 juin 1814, qu'il essaya de respecter dans une volonté durable d'apaisement et de réconciliation. Si tout semblait aller au début avec une énorme majorité de Royalistes, le nombre des Ultras apparut rapidement trop important face aux Modérés (370 sur 402). Et cette Chambre voulait imposer ses vues au Roi et à son gouvernement, ce qu'il n'aimait pas. Il prit finalement le risque de la dissoudre le 5 septembre 1816...et il gagna : la nouvelle Assemblée des Députés des Départements fut plus modérée et facile à manier pour lui. Et la Charte de 1814 put finalement être mise pleinement en vigueur, avec la fin des lois d'exception !




A titre d'épilogue, il doit néanmoins être remarqué que Louis XVIII ne fut jamais libre de ses mouvements et de ses choix politiques. En effet, le passé réapparut rapidement dans sa vie avec l'arrivée de Zoé Bashi du Cayla, née Talon (1785 - 1852). Elle était la fille d'Omer Talon, l'ancien Lieutenant Civil du Châtelet à Paris, c'est-à-dire le procureur de cette cour de justice. C'est justement Talon qui eut à connaître de la plainte du Baron Jean de Batz (1754 - 1822) concernant l'insurrection des 5 et 6 octobre 1789. Cela démarra bien avec la mise en cause évidemment du Duc d'Orléans (1747 - 1793), du Marquis de la Fayette (1757 - 1834), et de Madame Beauprez (en fait Madame Girard), qu'il étendit d'ailleurs ensuite au Comte de Mirabeau (1749 - 1791) et à Camille Desmoulins (1760 - 1794), le "Cicéron bègue" de la Révolution et le comparse de celui qui devint Philippe Egalité !

Mais il ne put mener sa tâche à bonne fin, car il fut poussé à démissionner pour sa propre sécurité, étant lui-même mêlé à la ténébreuse affaire "De Favras", où était impliqué le Comte de Provence ! Pour résumer, l'opération planifiée de kidnapping de Louis XVI et de sa famille par le Marquis Thomas de Mahy de Favras (1744 - 1790), premier lieutenant des Gardes Suisses du Comte de Provence à la fin de 1789, aurait plus ou moins visé à tuer "accidentellement" le Roi et son fils, qu'à les mettre à l'abri dans la région de Lille. De Favras eut la particularité d'être pendu après son procès en 1790, et donc pas guillotiné. Et à son sujet, il doit être souligné qu'Omer Talon l'avait convaincu de ne pas dénoncer le Comte de Provence, frère du Roi Louis XVI !

L'histoire d'amour entre la Comtesse Zoé du Cayla et Louis XVIII débuta en 1817, après qu'elle soit venue aux Tuileries pour demander sa protection, concernant la garde disputée de ses enfants. Il tomba immédiatement sous son charme exquis. Et il réserva rapidement ses mercredis pour Zoé, et eut souvent des "soirées poivrées" en sa compagnie, selon sa propre expression ! Sa santé n'était pas très bonne cependant car il était obèse et avait des douleurs dans les pieds : il souffrait de la goutte. Pourtant une autre explication, moins traditionnelle de son lien avec Zoé, est liée à une lettre secrète en sa possession en provenance de son père, Omer Talon, signée par De Favras impliquant Louis XVIII (en tant que précédent Comte de Provence) dans l'affaire du même nom. Ces détails sont importants parce que Zoé du Cayla a aussi été une sorte d'espionne du frère du Roi, le Comte d'Artois (1757 - 1836), Chef des Ultra-Royalistes. Et Zoé eut une influence reconnue sur les décisions de Louis XVIII, en tant que favorite !

Le 14 décembre 1821, l'année d'après l'assassinat par le Bonapartiste Louvel (1783 - 1820) du fils du Comte d'Artois, le Duc de Berry (13 février 1820), Louis XVIII choisit finalement le Leader des Députés Ultra-Royalistes, Joseph de Villèle originaire de Toulouse, comme Ministre des Finances. Puis, en septembre 1822, il devint son Président du Conseil, en tant que Comte de Villèle, tout en restant aux Finances. Absent de France durant la Révolution car il était officier de marine, il était devenu entre temps, en 1813, membre des "Chevaliers de la Foi", une très influente société secrète royaliste créée en 1810. Ainsi, le célèbre écrivain et homme politique, François-René de Chateaubriand (1768 - 1848) en fut également membre. Fondée par Ferdinand de Bertier de Sauvigny (1782 - 1864), cette société secrète s'est apparemment auto-dissoute en 1826, après son succès dans l'avènement et l'établissement de la Restauration...ou même à sa mort le 5 septembre 1864 !

Cet Ordre secret de Chevalerie fut directement modelé sur la Franc-Maçonnerie, et il avait cinq niveaux (les Associés de Charité ce qui lui donnait l'apparence d'une congrégation religieuse, les Ecuyers, les Chevaliers, les Chevaliers Hospitaliers, et les Chevaliers de la Foi), plus un terminal : le Conseil Supérieur des Neuf, qui comptait justement De Villèle ! Extrêmement compartimenté, les membres du bureau ne se connaissaient pas jusqu'à ce qu'une réunion spéciale ait lieu. C'est cette organisation qui accueillit le Duc de Wellington à Bordeaux le 12 mars 1814 au nom de Louis XVIII, pour succéder à Napoléon Ier le mois suivant...plutôt que le potentiel et trop jeune candidat de l'Autriche, Napoléon II (1811 - 1832) ! Pour en revenir à De Villèle, ses connaissances ésotériques l'aidèrent sans doute à combattre avec succès les Carbonari (une société secrète d'origine italienne), qui en France ont fini par s'auto-dissoudre après l'échec de la tentative d'insurrection des Quatre Sergents de La Rochelle en 1822. Très contradictoirement, cette organisation secrète qui avait combattu Napoléon en Italie, accueillait les opposants bonapartistes à Louis XVIII en France !

Au pouvoir, De Villèle, en tant que grand Leader des Députés Ultra-Royalistes, apparut très paradoxalement être plus modéré que les autres Ultras lorsqu'il travailla avec Louis XVIII. Il connut le succès dans sa double position pendant plusieurs années, et le pays connut une période de prospérité sans précédent - Agriculture comprise cette fois-ci. De Villèle utilisa ainsi la Caisse des Dépôts et Consignations, créée en 1816 pour financer de grands projets industriels, comme la rénovation du port de Dunkerque. Et la Caisse d'Epargne (datant de 1818) fut aussi un très bon instrument de sa politique financière : encore très importante de nos jours comme la précédente institution financière mentionnée, elle fut également créée sous la Restauration pour le bien public, c'est-à-dire pour aider les familles modestes à épargner leur argent et à accroître leurs avoirs !

D'un point de vue militaire, la France redevint une grande puissance militaire après l'intervention en Espagne qu'il ordonna en 1823, afin de soutenir les Bourbons d'Espagne. La campagne fut rapide (seulement quelques mois), efficace, et puissante comme il le voulait, avec la capture du Fort du Trocadéro dans le port de Cadix : il y a deux cent ans, cette grande victoire fut célébrée en France, et donna son nom au Quartier du Trocadéro à Paris ensuite. La France était à nouveau soudainement importante dans le Concert des Nations, ce qui apparut tellement sidérant à cette époque ! Et il doit être remarqué que De Villèle demeura avec des pouvoirs inchangés même après la mort de Louis XVIII en 1824, sous son successeur Charles X (précédemment Comte d'Artois) jusqu'en 1828 !

Sunday, September 1, 2024

Histoire uchronique n° XXIV : Ô Beauté terrestre, combien tu nous manques : reviens vite !

 par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

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Nous avons conçu ce nouvel article d'Histoire uchronique comme une invocation aux glorieux temps disparus, avec le souhait romantique de les voir prochainement renaître !

Sa forme inattendue pourrait donc vous surprendre un peu. Quoi qu'il en soit, nous appelons sincèrement au retour rapide de la Beauté sur cette Terre !

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Dans l'Antiquité, à une époque où les hommes adoraient encore les Dieux et les Déesses, la Beauté régnait sans partage sur Terre. Elle était l'ultime preuve de leur existence. Elle était le gage de leur bienveillance envers l'humanité, et le cadeau sans cesse renouvelé d'une vie pleine d'espérance et de rêves qui parfois pouvaient soudain se réaliser. Rencontrer Aphrodite, à la campagne ou même en ville, était une possibilité miraculeuse, mais pas si rare : c'était la rencontre d'une vie, et souvent elle se passait de mots !

Rien à voir donc avec notre époque triste et vaniteuse, où la beauté est souvent réduite à sa plus simple expression ! D'ailleurs, se moquer stupidement de la beauté est très fréquent de nos jours, où "l'intelligence" aurait soi-disant pris le pas sur elle : on se demande bien laquelle d'ailleurs, mise à part la bêtise pseudo-intellectuelle stérile qui prétend, à tort, l'avoir supplantée de la façon la plus mesquine. Même Apollon n'a plus grâce aux yeux de cette stupide tyrannie. De nos jours, les quolibets ont remplacé l'admiration légitime, dans une époque pourtant si insipide, et si souvent pleine d'idiotie et de mocheté !

Le monde est devenu laid, affreux, et souvent triste à mourir. A une époque si vaine, où beaucoup d'humains se comportent de plus en plus comme des bêtes, sous le couvert d'une civilisation terrestre toujours plus mortifère, ô Beauté tu nous manques tant ! Et l'on se prend parfois à rêver du retour des Dieux et des Déesses de l'Olympe sur Terre. Et l'on espère avec une force insoupçonnée, qu'un jour enfin renaîtront la Beauté et la douceur de vivre sur notre planète. Si peu de gens encore sont porteurs du monde du Renouveau, ou n'osent pas apparaître en pleine lumière. Il est grand temps qu'ils - ou elles -, prennent maintenant la place qui leur revient de droit de toute éternité, sous le firmament de nos lointains ancêtres !

L'idée de Beauté revenant sur le monde associée à la Résurrection avait d'ailleurs présidé à la naissance même du Christ, et elle n'était pas spécifiquement grecque comme le rappelle Saint Mathieu (2 : 1-12). Si les fameux Rois Mages, Balthazar, Melchior, et Gaspard (en réalité de Grands Prêtres de la religion Mazdéenne), guidés par l'Etoile de Bethléem avait parcouru de très longues distances pour y assister en apportant or, encens, et myrrhe, c'est parce qu'ils étaient convaincus de la Renaissance du lumineux Zarathoustra à travers lui. Du reste, la ressemblance physique entre les deux personnages dans l'iconographie traditionnelle est à couper le souffle. Et l'Etoile n'était pas du tout habituelle : il s'agissait d'Alpha-Orionis - dans une occurrence tout à fait exceptionnelle astronomiquement -, ce qui  explique le surnom de "Prince d'Orion" donné à Jésus !




Ô Beauté terrestre, reviens-nous vite : hommes et femmes te le demandent, pour retrouver la joie d'un bonheur simple mais éclatant, qui puisse dissiper les sombres nuages au-dessus de nos têtes ! Qu'un nouvel Âge d'Or supplante définitivement ce terrible Âge des Ténèbres, et fasse disparaître à jamais ses fausses valeurs trop matérialistes et darwinistes, depuis longtemps ternies ! Mais, il est vrai que selon Saint Marc (10 : 31) : "Beaucoup qui sont maintenant les premiers seront les derniers..." !

Que cette vie insipide qui nous transforme toujours plus en simples automates de nos vies terrestres, fasse place au renouveau, afin que la splendeur, l'harmonie, et l'élévation de l'être puissent à nouveau se faire jour ! Que la joie de vivre et la sérénité éclairent à nouveau nos coeurs et nos visages, et que nous nous restaurions joyeusement de mets délicieux et de breuvages divins, entourés de nos êtres les plus chers !

Ô Aphrodite, ô Apollon, reprenez vite la place qui fut naguère la vôtre sur cette planète, parmi les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne vous ont pas oubliés : que la Beauté enchante à nouveau notre Terre ! Même dans la conception très personnelle de Jésus-Christ, la Beauté était considérée comme un miracle de Dieu, qui était entrevu d'une certaine façon comme le plus grand Artiste de l'Univers !

Ainsi Jésus-Christ en tant que restaurateur de la Beauté, de l'Harmonie, et de l'Amour sur Terre, était finalement assez proche des conceptions gréco-orientales. Au demeurant, n'était-il pas selon son frère Jacques un grand admirateur d'Alexandre le Grand (359 av. J.-C. - 323 av. J.-C.), qui s'était voulu le premier Roi de l'Univers ? Or, la Royauté Spirituelle Universelle ("Katholicos" en grec) annoncée par Jésus, provient justement de cette illustre influence dans l'Histoire du monde ! Au reste, l'Evangile selon Saint Luc n'est-il pas le plus grec des quatre Evangiles catholiques ?

Lui-même un esthète prêchant l'Amour entre tous les êtres humains, Jésus avait choisi Marie-Madeleine (Marie de Magdala) pour l'accompagner dans la vie : si pour beaucoup elle fut sa "petite amie", son disciple préféré Saint Jean - devenu "l'Evangéliste" après sa disparition - la voyait surtout comme sa très belle épouse, attentionnée et fidèle par delà sa mort et sa célèbre résurrection. C'est elle, rappelons-le, qui en fut le premier témoin, en lui donnant de cette façon la Dimension Divine qu'on lui connaît. Elle a ainsi renforcé les messages d'espérance, ou les signes avant-coureurs envoyés par une autre très belle Dame, la mère de Jésus, la Vierge Marie !

Saturday, August 3, 2024

Histoire uchronique n°XXIII : la stupéfiante contre-décision d'Adam Weishaupt (1748 - 1830), fondateur des "Illuminati de Bavière" !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

traduit et adapté de l'anglais par lui-même

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Voici la traduction et l'adaptation en français de notre article intitulé 'Uchronic history XXIII : the stupefying counter-decision of Adam Weishaupt (1748  - 1830), founder of the "Illuminati of Bavaria" !', publié sur Global Politics and Economics le 2 mars 2024 !

Comme vous le découvrirez, il est fait à plusieurs reprises mention de l'aventureux Comte de Saint Germain, qui fut un initié du rang le plus élevé dans la Rose-Croix à n'en pas douter. La légende de son immortalité ne proviendrait pas totalement de lui-même, mais des fables d'un parisien moqueur, un contemporain dénommé Gauve ! 

Il usa à plusieurs reprises du nom de Prince Rakoczy, ce qui le rattacherait à la fameuse histoire de la Transylvanie et du Prince Vlad Tepes (entre 1429 et 1431 - 1476), de la dynastie des Draculea. Pourtant, d'autres hypothèses ont été envisagées sur son origine, qu'elles soient royale, princière, nobiliaire, ou plus simplement populaire. Mais à ce jour, il n'y a aucune certitude sur ce point. Il est cependant à souligner que s'il était réellement le fils de François II Rakoczy (1676 - 1735), il n'est clairement pas possible en ce cas qu'il ait pu assister au dernier repas du Christ, la Cène, comme il l'avait prétendu !

Quoi qu'il en soit, il termina sa vie dans le Schleswig-Holstein, dont le Duc était membre des Illuminati de Bavière sous le nom de "Timoléon" (Friedrich Christian II von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg). De l'été 1782 - période où se tint le fameux Convent de Wilhelmsbad, en Hesse, du 16 juillet au 1er septembre - à 1784, Saint Germain connut soudainement de graves crises de rhumatismes : il faut dire qu'il dormait habituellement dans une chambre humide de sa fabrique de teintures de couleurs variées (située près de la Mer Baltique), et qu'il n'eut pas l'idée de se reposer dans un endroit sec et loin des produits chimiques ! 

On sait qu'au niveau des affaires, sa collaboration avec Jean-Baptiste Willermoz (1730 -1824), soyeux lyonnais et martiniste, ne fut pas du tout fructueuse : ce dernier le critiqua sèchement, en lui faisant remarquer que ses teintures ne tenaient pas au test du citron, et que la soie s'effilochait. Willermoz avait également tenu un rôle important lors du Convent de Wilhelmsbad précité. Une rivalité se fit même jour entre eux vis-à-vis du Landgrave de Hesse avec lequel ils étaient tous les deux en affaires, justement pour le développement des nouveaux procédés de teintures du Comte de Saint Germain. Cependant, il apparaîtrait que derrière les récriminations pas entièrement fondées de Willermoz sur la qualité de ses couleurs, se dissimulait une querelle de préséance initiatique entre les deux hommes !

Curieusement, selon une anecdote, Saint Germain n'accordait pas une confiance absolue à son élixir de longue vie, qu'il prenait à la fin de façon si discontinue qu'il aurait peut-être fini par l'égarer. Il semble qu'il ne faisait pas totalement disparaître les terribles douleurs dues à ses rhumatismes : son corps vieillissait soudain de façon inexorable. Le matin du 27 février 1784, il se retrouva complètement paralysé d'un seul coup, et mourut. L'acte établi le jour de son enterrement civil, le 2 mars 1784, est relatif à une mort naturelle. Donc aucune "acqua tofana" ne semble avoir été utilisée contre lui, et en tout cas, il est complètement faux qu'il ait survécu à sa mort plutôt soudaine. Par ailleurs, il ne laissa ni femme ni enfant !

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Cet article essaie de clarifier les choses à propos des célèbres "Illuminati de Bavière" (ou Illuminés de Bavière), simplement appelés "Illuminati" par la plupart des gens dans le monde entier de façon confuse. Dans l'esprit de beaucoup, ils auraient survécu. Le palpitant "Anges et démons" de Dan Brown (né en 1964 à Exeter, New Hampshire, USA), publié en l'an 2000, et le film de 2009 qui s'en est suivi, sont certainement pour quelque chose dans cette renommée renouvelée !

Notre angle de présentation est différent. Il est basé sur la propre défense d'Adam Weishaupt, fondateur du "Cercle des Perfectibilistes" le 1er mai 1776 (renommé "Illuminati de Bavière" ensuite), face aux autorités de Bavière, à Munich (maintenant l'Allemagne), à partir de 1784. Ces "Illuminati" devinrent clairement un mouvement d'"Eveil" et d'"Illumination", comme suggéré dans leur nom. Et ils furent initialement célèbres pour leur combat contre toute forme de Despotisme, et c'est certainement pourquoi ils étaient craints !

De nos jours, les "Illuminati" sont devenus un nom générique et globalisant. Et ils sont considérés par beaucoup comme la plus puissante société secrète de notre planète, située carrément au-dessus du légendaire "Comité des 300". Donc une certaine confusion règne avec ce mot, qui recouvre présentement un concept ou un modèle, plus qu'un Ordre. Entre le fantasme et la réalité, ce n'est pas si simple d'avoir une opinion réaliste et objective du modèle original. Pour cette raison nous faut-il étudier la manière dont les "Illuminati de Bavière" furent créés à Ingolstadt (surnommée "Eleusis") au XVIIIème siècle - le siècle des "Lumières" - et ce qui leur était spécifique en propre !

Johann Adam Weishaupt était né le 6 février 1748 à Ingolstadt (Bavière), et il mourut en paix à Gotha (Thuringe, présentement en Allemagne également), le 18 novembre 1830. Au début, il fut connu comme un théologien et un professeur de droit canonique à l'université d'Ingolstadt (1775 - 1785). Et en réalité, il ne lança sa société secrète qu'avec quatre de ses étudiants l'année suivante, avec des enseignements basés sur Zarathoustra, la culture égyptienne, la sagesse gréco-romaine, la kabbale, et Saint Jean l'Evangéliste... mais pas avec les enseignements templiers !

La stupéfiante contre-décision dont nous allons parler fut prise à l'été 1782, six ans après que le succès soit venu. Elle concerne la promotion des révolutions et du régicide, un peu trop rapidement attribués à la société secrète qu'il avait créée en 1776 : elle concerne la Révolution Française qui avait été planifiée et le Roi Louis XVI, ainsi que sa femme Marie-Antoinette !

Après la condamnation à mort préventive du Roi Louis XVI au cours de l'été 1782, au Convent de Wilhelmsbad (près de Hanau en Hesse), Weishaupt qui était totalement en désaccord avec la décision du Comte de Saint Germain (1691 ou 1710 - 1784), décida de contre-attaquer : c'est pourquoi nous parlons de sa contre-décision qui fut stupéfiante !

En tant que juriste lui-même, Adam Weishaupt considéra toujours que les droits de la défense devaient être respectés : selon lui, le Roi français n'avait rien fait de mal. Et il pensait que le jugement "despotique" d'un sombre aventurier, semblant venir de nulle part et prétendant être un "Rose-Croix immortel", n'avait strictement aucune valeur. Weishaupt qui avait lui-aussi étudié l'Alchimie, avait de gros doutes sur les concepts de Temps et d'Espace de Saint Germain, mais aucun doute sur sa duplicité envers le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette !

Curieusement, le Saint Germain entrevu par Weishaupt était tout à fait proche de l'être tyrannique et mégalomane récemment décrit dans la "Trilogie des gemmes", écrite en 2009 et 2010 par Kerstin Gier (née à Bergish Gladbach, Allemagne, en 1966). Trois romans fantastiques à son sujet, et à ceux de Gwendolyne, de Gédéon, et d'autres personnages ont été adaptés au cinéma par les Réalisateurs Félix Fuchsteiner (né à Paderborn, Allemagne, en 1975) et Katharina Schöde (née à Cologne, Allemagne, en 1974) : "Rouge rubis" (2013), "Bleu saphir" (2014), et "Vert émeraude" ( 2016 ) !

Votre lecture de ce nouvel article d'Histoire Uchronique pourrait remettre en cause beaucoup d'idées préconçues que vous auriez pu avoir sur les Illuminati de Bavière, qui furent souvent accusés de ce qu'ils n'avaient pas vraiment fait. Donc asseyez-vous, respirez un bon coup, et préparez-vous à les redécouvrir, à travers leur histoire passée et leur rôle tout à fait paradoxal dans la Révolution Française de 1789 ! Bien sûr, vous pouvez faire une pause après chaque partie, et reprendre votre lecture ensuite. Quoi qu'il en soit, nous vous souhaitons une bonne lecture !

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Johann Adam Weishaupt a certainement créé l'une des sociétés secrètes les plus célèbres sur Terre. En 1784, il fut méchamment critiqué et même calomnié par la Rose-Croix d'Innsbrück, se présentant comme la véritable héritière des Templiers, devant le Prince Electeur de Bavière. Le fait que Weishaupt se soit opposé au tout juste défunt Comte de Saint Germain fut plus déterminant que les croyances, qui n'étaient pas si différentes en réalité. Mais le résultat ne fut pas bon du tout pour elle non plus : toutes les sociétés non préalablement approuvées furent prohibées sur son territoire, par un Edit du 22 juin 1784 ! Ainsi "l'Ordre des Illuminati de Bavière" ("Der Illuminatenorden von Bayern" en allemand) ne fut pas le seul à être touché, dans la crainte de tout mouvement potentiellement révolutionnaire. De façon surprenante, un second Edit fut nécessaire pour dissoudre ce dernier officiellement, le 2 mars 1785. Pourtant son Ordre survécut encore en Bavière jusqu'à la mi-1787, et ailleurs sans précision de dates. Donc, il est entièrement vrai que l'Ordre ne disparut pas du tout en 1785 ! C'est pourquoi, Charles Théodore de Bavière (1724 - 1799) dut prendre un troisième Edit en août 1787, pour confirmer la prohibition de l'Ordre des Illuminati de Bavière et condamner à mort par contumace tous ses membres, qui s'étaient déjà enfuis entre temps. Johann Joachim Bode (1731 - 1793), appelé "Aemilius" qui avait représenté Weishaupt à Wilhelmsbad, le remplaça alors en apparence, comme second Grand Maître. Bode était l'éditeur de Goethe ("Abaris", 1749 - 1832) et de Herder ("Damasus pontifex", 1744 - 1803), également membres. Il fut ensuite envoyé en France en 1787 pour rencontrer les "Philalèthes" à Strasbourg et à Paris, et établir des liens avec eux. Mais jamais il n'encouragea aucune Révolution en France contre le Roi. Il est important de remarquer que Weishaupt dirigeait sous la forme de "l'Aéropage" (le Conseil des Neuf). Donc, en cas de nécessité ou d'urgence, un membre choisi par avance pouvait le remplacer facilement. Juste à la fin de la période troublée de la Révolution Française, l'abbé jésuite Augustin de Barruel (1741 - 1820) pensait que Weishaupt (un ancien théologien jésuite lui-même) avait été capable de maintenir son leadership, en infiltrant les grades bleus de la Franc-Maçonnerie, si pas les rouges, ainsi que d'autres ordres initiatiques [cf. "Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme", 1797 - 1799]. Et de nos jours, son célèbre Ordre semble survivre dans l'esprit des gens au moins, comme une "organisation fantôme", à travers la réputation mondiale qu'il a acquise. Bizarrement, même si on le dit éteint, il se pourrait bien que la Chouette (son symbole) tenant un livre ouvert dans ses serres, prenne son envol certaines nuits !

L'Ordre des Illuminati s'inscrit dans la philosophie des Lumières ("Aufklärung"), et vise à promouvoir l'amélioration et le progrès social de l'humanité. Il y a deux versions concernant le remplacement de son nom initial. Dans la première version, le changement du nom du "Cercles des Perfectibilistes" pour "L'Ordre des Illuminati de Bavière", vint après que Weishaupt ait écouté un discours de Hans Heinrich von Ecker und Eckhoffen ( 1750 - 1790), fondateur des "Chevaliers et frères de Saint Jean l'Evangéliste d'Asie en Europe", en 1778. Et dans la seconde version, il le fit en 1780, avec l'arrivée d'un nouveau membre important qui l'aida à réorganiser les rituels, le Baron Adolph von Knigge (1752- 1796). Quoi qu'il en soit, les Illuminati semblaient aller plus vite que le temps. En effet, ils ont rapidement été associés à la Révolution Américaine, qui commença le 4 juillet 1776 (seulement deux mois après la création du premier "Cercle" en Bavière, donc avant son changement de nom). Mais selon Weishaupt les Anglo-Saxons en Amérique revinrent rapidement à leurs vieilles habitudes. Donc on peut voir que l'influence de l'Ordre dépassa le cadre des pays rhénans, de l'Autriche et de la Suisse. Et concernant le fait de répandre la Révolution partout ailleurs, comme supposément recherché par cet Ordre pour conquérir le monde, ce dernier a toujours nié une telle accusation. Selon lui, son influence à travers le monde entier a été complètement exagérée ou au moins mal interprétée : d'autres, qui l'ont dénoncé ou abandonné, étaient clairement plus révolutionnaires que lui. De plus, c'était faux, car il n'était pas vrai qu'il voulait destabiliser le monde entier avec des Révolutions soudaines, mais seulement améliorer ses adeptes moralement, et les aider à s'élever dans un monde et un environnement meilleurs. A titre de première précision, Adolph von Knigge le quitta en 1784, parce que lui était un vrai révolutionnaire ; et il était mécontent que Weishaupt soit trop pacifique et ne veuille pas répandre les Révolutions ! 

1784 fut définitivement une mauvaise année pour Weishaupt, mais moins que pour le désormais défunt Comte de Saint Germain. En effet, les Illuminati avaient aussi été accusés par un membre qui se sentait rejeté (le conseiller référendaire Joseph von Utzschneider, renommé "Hellenicus Lesbius" -  1763 - 1840), d'être secrètement en faveur de l'Empire d'Autriche, d'admettre le suicide, de préférer la passion à la raison, de considérer la religion comme une absurdité...et d'éliminer leurs opposants (sauf lui étrangement). L'accusation fut prise au sérieux seulement concernant l'Autriche, parce qu'en 1779 l'Empereur Joseph II (1741 - 1790), frère de la Reine Marie-Antoinette de France avait déjà annexé une partie de la Bavière. Pas étonnant que Weishaupt ait eu des problèmes avec le Prince Electeur de Bavière et les autorités de Munich, et ait dû quitter Ingolstadt pour finalement s'exiler à Gotha ! A Gotha justement, il fut accueilli par le Prince Electeur Ernst II von Saxe-Gotha-Altenbourg (1745 - 1804), un nouveau membre de son Ordre depuis 1783 (sous le nom d'Ordre de "Walter Fürst"). Donc, les Illuminati survécurent au moins en Saxe pour une période indéterminée. Certains disent qu'ils s'étendirent à l'Italie et à la Russie, ce qui est incroyable pour une organisation présumée morte depuis 1785. Et de nos jours paradoxalement, son Ordre est présenté comme définitivement matérialiste, déiste et "républicaniste". Concernant le Matérialisme, il est certainement à associer au culte de la raison, qui est effectivement terre-à-terre. Pour ce qui est du "Déisme", il ne désigne pas du tout l'athéisme en réalité, mais le contraire : la Chouette rappelle clairement la Déesse grecque de la sagesse, Athéna (Minerve pour les Romains). Egalement, le grade suprême secret des Illuminati n'était pas "Homme-Président", mais "Homme-Roi" (le rang personnel de Weishaupt, avec celui de Grand Maître). Et curieusement d'ailleurs, dans les "Exercitia Spiritualia" ("Les Exercices Spirituels") de Saint Ignace Lopez de Loyola (1491 - 1556) - fondateur de la Compagnie de Jésus -, publiés à Rome en 1548, le Royaume de Jésus-Christ était présenté en parallèle avec celui d'un Roi de la Terre, choisi par le Seigneur, que tous, Princes et Peuples devaient suivre !

Weishaupt suivit les enseignements de l'Ordre de la Stricte Observance Templière, lorsqu'il devint membre en 1777, en tant que franc-maçon. Il voulait compléter ses connaissances. Mais il fut déçu dans ses attentes. C'est pourquoi il décida finalement de ne pas subir cette influence, mais au contraire d'influencer cet Ordre différent. Et en même temps, il choisit de renommer son "Cercle des Perfectibilistes" initialement créé, "l'Ordre des Illuminati de Bavière" : il voulait montrer ainsi sa réorientation offensive. Concernant l'expansion de l'Ordre et les rituels, il fut aussi influencé à partir de 1780 par un nouveau membre, le Baron Adolph von Knigge déjà mentionné, qui était un franc-maçon : ce dernier devint rapidement un membre prédominant et le bras droit de Weishaupt sous le nom de "Philo". Simultanément, il continua de s'opposer à ce qu'il appelait la "fièvre rosicrucienne", qui avait été la raison même de sa création de 1776. En effet, Weishaupt n'était pas un supporter de l'Alchimie, qu'il ne considérait pas comme une vraie science, quant à lui. De façon inattendue, le Grand Maître de la Stricte Observance Templière , le Duc Ferdinand de Brunswick (1721 - 1792) devint membre des Illuminati de Bavière en 1783, sous le nom d'"Aaron". Or ceci montrait la puissance qu'ils avaient acquise en Prusse également. N'oubliez pas que Weishaupt avait originellement été formé par les Jésuites, et qu'il avait créé son Ordre en s'inspirant des structures et de la philosophie de l'Ordre Jésuite ! Le fait qu'il l'ait critiqué par la suite, seulement quelques années après que la Compagnie de Jésus ait été dissoute par le Vatican, ne pouvait effacer totalement cette forte influence sur sa pensée et sur ses choix. De plus, von Knigge qui était entré dans son Ordre en 1780, le quitta en avril 1784, en accusant Weishaupt de "Jésuitisme" justement, et d'être en réalité un "Jésuite dissimulé". Donc, pour lui Weishaupt était en vérité trop Catholique, ce qui était un comble pour un Ordre censé être d'un rationalisme radical !

Weishaupt avait choisi le nom d'Ordre de "Spartacus" par humilité, et pour montrer son combat personnel contre les organisations despotiques se présentant faussement comme en faveur du Peuple. Et sur la question "républicaine", il voulut clarifier les choses en 1787 dans son "Introduction à mon apologie". Il nia fortement être pro-régicide, en rappelant que les membres de son puissant Ordre devaient respecter l'ordre social de son temps. Et il est vrai que la Bavière était dirigée par un Prince Electeur, pas par un Président. Et il faisait écho à la condamnation à mort de Louis XVI décidée par avance en 1782 par le controversé Comte de Saint Germain au Convent de Wilhelmsbad. Weishaupt fut certainement heureux de voir l'entrée de ses adeptes dans les loges maçonniques ratifiée à la fin de ce Convent, mais il n'avait pas complètement subjugué l'Ordre de la Stricte Observance Templière. Alors, il n'était pas pleinement satisfait. Par ailleurs, comme déjà dit précédemment, il était totalement en désaccord avec le régicide planifié par le Comte de Saint Germain : il voyait cela comme une décision très injuste, totalement contradictoire avec le fait que les Loges aient abandonné la référence Templière dans le même temps. De plus, il était choqué par son attitude envers la Couronne de France, lui qui avait servi Louis XV (1710 - 1774). C'est pourquoi, il prit la contre-décision de la faire avorter par son intervention. Le célèbre Giovanni Giacomo Casanova (1725 - 1798), qui  était lui-même franc-maçon, détestait totalement Saint Germain qu'il prenait pour un prestidigitateur et un habile imposteur. Et même Cagliostro (1743 - 1795), le disciple de Saint Germain doutait souvent de lui : il le trouvait trop autoritaire, manipulateur, et théâtral. Mais il est vrai que Cagliostro quant à lui, rêvait d'être capable de réconcilier un jour la Rose-Croix avec l'Eglise Catholique !

Egalement dans son "Introduction à mon apologie", Adam Weishaupt montre qu'il n'accepte pas que les documents de son Ordre retrouvés après une grande tempête, aussi bien que les documents entre les mains des autorités bavaroises puissent être utilisés par certaines personnes pour créer une dangereuse confusion. Il s'insurge même fortement contre cela. Tout ce qui a été attribué en mal aux Illuminati par la suite, était utilisé de façon malveillante contre lui et sa création à ses yeux, en causant même des problèmes à sa femme et à ses enfants. Donc les mauvaises choses attribuées à son célèbre Ordre, étaient en fait celles de menteurs et de manipulateurs, y compris l'encouragement au "régicide". Et de Gotha où il avait trouvé refuge jusqu'à sa mort, sous la protection de son Prince - pas un Président donc -, il réalisa l'impossible en tant qu'"Homme-Roi" pour les désarmer ! Sur le point de la "décapitation symbolique du Roi et de la Reine" dans les "Noces Chymiques", chère au Comte de Saint Germain, l'Alchimiste, il se pourrait bien qu'il l'ait empêchée juste à temps, in extremis, avec la conjonction des exécutions non assurées de Louis XVI (1754 - 1793 ?) et de Marie-Antoinette (1755 - 1793 ou 1834 ?)...et des deux opérations de sauvetage inopinées du Baron Jean de Batz (1754 -  1822), avec des Sosies. Et ce n'est pas un grand secret que Jean de Batz ait eu des connexions avec les Jésuites, se cachant comme ils le pouvaient après la dissolution de leur Ordre par le Pape en 1773. Ces derniers furent notamment recueillis à Mohilev - actuellement en Biélorussie -, par la Grande Catherine (1729 - 1796)...avant leur Résurrection tout à fait surprenante en 1814 !  




Dans son écrit de 1787, Adam Weishaupt montre qu'il se bat pour que l'oeuvre de sa vie, l'Ordre des Illuminati de Bavière ne soit pas dépouillé de son essence, ni fourvoyé par des manipulateurs et des agents provocateurs. Pour empêcher une telle infiltration, il y avait le filtre d'une longue liste de questions à poser aux candidats, tout au long de leur voyage initiatique. Et les combats des Illuminati contre l'ignorance et les préjugés étaient des traits communs à la plupart des mouvements initiatiques. "Dans notre cas, ce n'est pas la condition, la réputation, etc. qui décident. C'est le plus sage et le meilleur qui règne, mais sans que personne ne sache qu'il règne.", écrivait-il ! 

Et en 1788, Johann Heinrich Faber (1742 - 1791), juriste, écrivain, et traducteur, compléta l'apologie de Weishaupt par lui-même, avec la publication des "vrais rituels Illuminati primitifs" : Novice, Minerval (d'après le nom de Minerve), Illuminatus Minor, et Illuminatus Major. Il écrivit qu'il n'était ni membre de cet Ordre, ni d'aucun mouvement initiatique. Il voulait juste donner une honnête description de la philosophie Illuminati, à travers un désir de transparence et de fair play. Concernant les neuf autres grades divisés en deux autres classes, il ne  donna aucun détail. Donc, il y avait 13 grades au total !

"P.M.C.V" était la devise de l'Ordre, écrite sur le livre que tenait ouvert la Chouette : "Per  Me Caeci Vident" (A travers moi, les aveugles voient)" : ceci rappelait le chapitre 9 de l'Evangile selon Saint Jean, et montrait que l'Ordre respectait la Religion...donc pas seulement la religion Olympienne de Minerve (la Déesse Athéna, aussi appelée Pallas dans les rituels). Et le 5 était le nombre sacré de Weishaupt, peut-être parce qu'il avait commencé son "Cercle des Perfectibilistes" ("Bund der Perfektibilisten" en allemand), avec seulement quatre de ses élèves !

Concernant le Comte de Saint Germain, il n'était pas si immortel que ça, car officiellement au moins il mourut complètement ravagé par les rhumatismes, le 27 février 1784 à Eckernförde (Schleswig-Holstein, en Allemagne de nos jours) : avait-il égaré son or potable ? A ce sujet, il doit être souligné que la Reine Marie-Antoinette et le Roi Louis XVI s'étaient rendus compte qu'il utilisait beaucoup de maquillage de théâtre. Et lorsqu'il enlevait une partie de son maquillage, son visage apparaissait soudainement beaucoup plus jeune : c'était le secret de son "immortalité", et cela explique pourquoi l'année 1710 était plus probablement son année de naissance, après une sérieuse enquête. De plus la théorie de la métempsychose qui lui était si chère, pouvait faire de n'importe qui un immortel. Dès lors, Saint Germain haïssait Marie-Antoinette et Louis XVI pour leur perspicacité : eux-aussi, comme Weishaupt, avaient percé son secret, et ceci doit être connu !

D'une certaine façon, la Révolution de 1789 put éclater grâce au rôle décisif du célèbre Gilbert du Motier, Marquis de la Fayette (1757 - 1834), l'homme d'un autre Grand Maître, Philippe d'Orléans (1747 - 1793), Chef du Grand Orient de France. Surnommé "le Fils aîné de la Révolution Américaine", il semble que La Fayette ait aussi voulu être le "Fils aîné de la Révolution Française" ! A propos du Duc d'Orléans, il chercha à utiliser son obédience pour ses intérêts personnels. En effet, il était le propre cousin du Roi et il voulait absolument son trône. Et il était prêt à utiliser n'importe quel moyen pour y parvenir, même s'il eût à voter la mort de son parent, Louis XVI, le 17 janvier 1793...en échouant contre toute attente à obtenir le trône de France !

Il doit être souligné que le Duc d'Orléans ne fut pas suivi par tous les francs-maçons du Grand Orient, loin de là. Les désordres que la France connut à partir de l'Assemblée des Notables (1787 - 1788) étaient dus à l'insistance de La Fayette pour "la convocation d'une Assemblée Nationale". Ceci fut finalement accompli le 20 juin 1789, après le début des Etats Généraux qui avaient commencé le 5 mai 1789 à Versailles ! Et le 15 juillet 1789, le lendemain de la Prise de la Bastille, il devint Commandant de la Garde Nationale nouvellement créée. Et ceci lui permit de se comporter comme un "Premier Ministre" non officiel. Durant les événements des 5 et 6 octobre 1789, c'est lui qui prit la décision fatidique de ramener le Roi et sa famille de Versailles à Paris. A-t-il réellement proposé à la Famille Royale de s'enfuir avec lui de Paris à Compiègne le 28 juin 1792 ? Et est-il vrai que Marie-Antoinette ait refusé ? Le fait est que le 20 août 1792, une journée après avoir été déclaré "traître à la Nation", La Fayette émigra de France avec une escouade de quinze de ses hommes !

En 1804, dans "La Lampe de Diogène" Weishaupt écrivit : "Je considérais le pouvoir suprême et la religion comme des besoins essentiels de l'homme, mais en un temps où le jeu et les abus des sociétés secrètes ne connaissaient aucune limite, je voulus que ces faiblesses humaines deviennent profitables pour de nobles buts." Autant il avait aimé la Révolution Américaine de 1776, autant il fut ennuyé par la Révolution Française de 1789, avec ses rugissements et son avide "Grand Maître" et Prince, "Philippe-Egalité". Ce dernier choisit de se faire appeler ainsi en 1792. Il sembla bizarrement (et à tort) prendre ses distances avec le Grand Orient de France dans une curieuse lettre du 5 janvier 1793, et il fut finalement guillotiné pour trahison de la Révolution le 6 novembre 1793...avec les meilleurs souvenirs de Maximilien de Robespierre (1758 - 1794), le Dictateur opportuniste ! 

Mais il est vrai que maintenant, comme nous vivons dans une société sans queue ni tête, ces rappels historiques peuvent sembler distants et superflus. Bizarrement, beaucoup de jeune gens en France (46% des 16 - 24 ans, selon un récent sondage de janvier 2024) ne savent pas quand la Révolution Française a éclaté. C'est déroutant, spécialement concernant le niveau en histoire. Est-ce qu'il y a un problème pédagogique, une difficulté à se souvenir des dates, un désintérêt pour cette période pourtant à couper le souffle, ou une certaine confusion envers une époque qui pourrait apparaître compliquée et contradictoire parfois ?

Dans "les vrais rituels Illuminati primitifs" de Faber (1788), déjà mentionnés, il apparaît que les Illuminati défendaient efficacement l'Affaibli contre le Fort, ce qui est plutôt chrétien et même johannique. Eux-aussi partageaient les nobles idéaux de Liberté, d'Egalité (parfois appelée Equité), et de Fraternité. Certains pensent que le Grand Orient de France avaient emprunté cette devise aux Illuminati de Bavière, originellement. Quoi qu'il en soit, ces derniers étaient tout à fait exigeants quant à eux, concernant leur application effective dans la vie de tous les jours, pour améliorer l'avenir des êtres humains. Et ceci pourrait expliquer pourquoi, ils pourraient nous dérouter encore aujourd'hui ! 

De nos jours, avec le fantasme prévalant sur la réalité, est-il réellement vrai que les Illuminati de Bavière seraient tout à l'opposé de leurs principes fondamentaux ? Le fait est que personne ne le sait, même si c'est douteux. Normalement, la question devrait être totalement hors de propos, pour un Ordre dont on dit qu'il a officiellement disparu en 1785. Cependant, juste anecdotiquement, la succession du remplaçant de Weishaupt depuis 1785, Johann Joachim Bode, le joueur de flûte, fut assurée par le philosophe autrichien Karl Leonhard Rheinhold ("Decius", 1757 - 1823), à partir de la fin de 1793. Cet homme tolérant d'humble origine, devint à son tour Grand Maître des Illuminati, pour représenter Weishaupt. Ses liens paradoxaux avec les "Chevaliers de la Foi" (également dirigés par un Conseil des Neuf) à l'occasion de la Restauration Française de 1814, ne sont plus connus. Après la mort de Rheinhold (1823) et spécialement celle de Weishaupt en 1830, la Clarté disparut et l'Ordre devint une organisation fantôme. C'est pourquoi le mystère demeure !

Saturday, July 20, 2024

Just science-fiction LXV : beyond the Eve and Adam bases on Mars, and Orson Welles, say hello to your toaster !

 by Jean-Jacques COURTEY, Doctor in Economic Geography, Ph. D

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Between manifestions against the Adam base (an ancient alien restored base, from 1979) and sometimes even the Eve base (the most ancient alien restored base, from 1975) on Mars officiously, and the hypothetical launch of the "first" inhabited vessel able to reach the planet officially this time, in around 5 months, it's difficult to understand exactly what's happening with Mars ! 

Normally, the Adam base was planned to be established initially on the Moon. But due to the high hostility of the Black Fleet (mainly composed of Aldebarans and descendants of Martian refugees, but not only), the Apollo program was suddenly abandoned by America in 1972 !

About the actor Orson Welles (1915 - 1985), his famous controversial program of 1938 concerning an invasion of Earth by the Martians, is partly remaining a source of questioning in our new century. Let's recall this striking episode dating from the night of 30 to 31 October 1938 : what Orson Welles called a simple joke of Halloween at the very end !

And finally, the tantalizing Nikola Tesla (1856 - 1943) with his trans-communicator with other planets like Mars, is still puzzling nowadays. If his device of 1901 was based upon a simple misinterpretation of signals received, why the Allies were they so interested by his thousands of notes sheltered in the Museum of Belgrade (Serbia), during the war of Yugoslavia (March 31st, 1991 - November 12th, 2001) ?

What we will say has obviously to be taken as "Just science fiction", as usually. Just have a coffee or tea with a toast of marmelade, by keeping in mind the Tesla's trans-communicator with Mars is in your possession in your own kitchen : the name of this incredible "Martian" machine which has conquered the whole world without realizing it, is... the "toaster" ! 

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Officially, Mars is still an inhabited "uninhabited" planet ! But this view is not shared by the Unionists of Mars, when they are asking for the departure of "Earthlings" : "Earthlings go home !", is the catchword of their hoardings, written in red. "Believe what you see on the Taiga's pictures" is their repeated motto at the address of Earthlings on Earth : trust your eyes, and not the bullshits about fake optical illusions from deficient optical instruments, so then you can help us to be free !

One thing is sure, Martians are against the exploitation of their Cobalt, and other rare minerals by Earthlings which started after 1975. There is also a problem concerning the distribution of profits between the Industrial Interplanetary Conglomerate and the Black Fleet. The status of workers on Mars is too an inextricable problem, either for the indigenous population, or the Earthling one from the No Recall Society. Their existence not being recognized officially by Earth, is making Martians silent and easy targets : nothing can protect them, but their courage !

The fiercest adversaries to the exploitation of Mars by Earthlings (not only from the USA) are certainly the natives of the mountains. Them, they have never been under control, unlike the ones of the plains. They can move on anytime, and they are relying since recently on their far descendants on Earth, especially from Tierra del Fuego in South America. The latter appreciate a lot nightlife above in a smoky environment - full of the CO and CO2 they need to breathe well -, with the hot dancing of latin beauties and good drinks in Buenos Aires (Argentina). As they are joyous, civilized, and pleasant, they are welcome about them !


Since the Martian pseudo-attack of New Jersey (USA) re-transmitted by Orson Welles on CBS on October 30th, 1938, the "War of the worlds" is considered as an imagination concern only. The fact is Orson Welles himself made excuses for the perturbations caused by his play with CBS. But years after, in the seventies, he made a surprisingly challenging remark about the future invasion of Earth to come. This play was in the end a formidable platform for him to launch his very successful career in his country, America, and in the whole world. He was owing a lot to Mars and Martians, whatever the latter are hypothetical or not ! 

What disturbed the 32 million listeners on that fateful night, was that the Orson Welles' play adapted from H. G Wells novel, "the war of the worlds", was presented in the form of a special news flash. And the intervention of a scientist, Professor Pierson (actually Orson Welles himself) had finished convincing them of the reality of the Martian attack on the Wilmuth farm at Grovers Mill in New Jersey ! It is a bit as if we were worried today about the strange unfamiliar "super clouds" that begin to appear in the skies of our planet : "Hector", a super cumulo-nimbus standing above North Australia (Tiwi islands, Northern Territory) from September to March, and a "Fire Rainbow" in the guise of an "Asgardian Bifrost" above Singapore (2017), Japan (2020), Chile (2022), and very recently in 2023, France (Vendée) !

After the panic, Herbert George Wells (1866 - 1946) himself complained near CBS for the total rewriting of his novel, and the use of a fake special news flash by the Mercury Theatre on Air, which had induced the listeners in error. As an aside, Herbert George Wells was an important member of the famous Fabian Society in London (UK) since 1886, when he wrote this anticipation novel between 1895 and  1897 ! Whatever we think about the attitude and the exceptional interpretation of Orson Welles (far too realistic), he will definitively remain one of the most original and provocative actor and director worldwide !


About Nikola Tesla, whether he died on January 7th, 1943 in Manhattan (New York, USA) from a heart attack, an apoplexy, or something less natural, he certainly wanted to pierce the secrets of Mars. The receiver-transmitter with Mars he had conceived as early as 1901, was in fact a quite small machine. It was even surprisingly the smallest one of all the devices he had created. The way it was functioning is still unclear. But it seems its secret is unlocked somewhere in the notes he left : they are now in the Museum of Belgrade (Serbia). And the war of Yugoslavia (1991 - 2001), gave many opportunities to photocopy them ! 

It is very contradictory as the efficiency of this machine to communicate with Mars or Venus as Tesla did, has been denied for long by a majority of  scientists : only his more lucky challenger Guglielmo Marconi (1874 - 1937), or Albert Einstein (1879 - 1955) he had worked with thereafter, thought he could be right. Anyhow, he had clearly presented this device as an interplanetary communicator. But it seems it wasn't simply based upon radio short waves, but on an unknown electrostatic technique of transmission. Yet until now, no scientist has been able to really make it work as he did : the short wave length of 10 Mhz is not the one of Mars, but of the Red Spot of Jupiter as it seems. So then the mystery of his device, more ordinarily used everyday as a simple toaster worldwide by several billions of people, is remaining !

It seems it didn't start from him but from "Martians", who had noticed about his impressive discoveries. It's a bit like if another civilization outside Earth was applauding him, while he was so much criticized on his own planet, Earth. His conceptions about Mars were not shared at all by the scientific community, and certainly costed him the Nobel prize of Physics, that he never received. About it, he said : "Present is theirs, but Future is mine" ! Tesla fell in a common scientific trap : he thought that Earthling scientists wanted to discover the truth about Mars and other planets, when most of them seem to make efforts to prevent annoying discoveries showing the lack of supremacy of human beings in the Cosmos. That's why every time there is a promising discovery, you can be sure there will be an almost immediate "scientific" contradiction coming, often biased !





As an epilogue, Tesla's secret machine being in your kitchen, you should observe it, and try to imagine how Tesla was using it to communicate with Mars...and the Martians he deeply believed in. On that point, the only scientists acknowledging him were rare. It was even the only point of agreement with the Italian Guglielmo Marconi, one of his main competitors, apart their long quarrel of licenses about various inventions linked to radio waves !

According to him strange and repeated signals were coming everyday from the Southern hemisphere of Mars. They were both radio signals - and even light (or colored) signals. If we have correctly understood his secret, it seems he established a written code to interpret the drawings left on ordinary toasts by his machine. How himself was responding with the same machine emitting is still unclear !

So relax when getting up, prepare your coffee or your tea, and obviously put two slices of bread in your toaster. When it's hot and ready, take it out of the machine and observe with attention your toasts. What can you see ?

If you observe carefully the surface of your two toasts, you will be able to realize they are not totally similar. The drawings left on the surfaces of your bread can be considered as patterns. And those patterns are following a code. So what you miss is the code to interpret the messages !

Tesla had compiled with patience a list of interpretations of those patterns. And he was about him, able to answer the messages, by using his device as a transmitting machine as well. And it's those notes among thousands which was looked for in the Museum of Belgrade during the war of Yugoslavia (now the ex-Yugoslavia) !

According to Tesla, this method of drawings would be used since a long time by ETs to communicate with us, the Earthlings. It's not totally ignored by science, as crop circles for instance are said to deliver their messages this way. Of course, we are talking about the real ones full of good sense and honesty, realized in just an instant during the day through a swift and accurate technology (their ancient pictorial mode of communication, "Aridif"), not about the fake ones : the latter look full of amateurism, with many spelling mistakes, and need hours to realize during the night !

Oddly enough, during his life, Nikola Tesla himself never had the Yugoslav nationality, even he had successively three : Austrian, Hungarian, and American ! He was a Serb born in Croatia (in Smiljan, on July 10th, 1856), from a father who was an Orthodox priest, and a mother who was herself an inventor...and a kind of seer able to communicate with other worlds as well : so, it seems that he took a lot from his mother !


Tuesday, June 4, 2024

Histoire uchronique n°XIX : flash info de notre envoyé spécial à Versailles, Jean de Batz !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

traduit et adapté de l'anglais par lui-même

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Voici la traduction et l'adaptation en français de notre article intitulé "Uchronic history XIX : breaking news from our special envoy in Versailles, Jean de Batz !", publié sur Global Politics and Economics le 5 mars 2023 !

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Avec une forte inflation due partiellement à la Guerre d'Ukraine avec ses conséquences sur le prix de l'Energie et des Céréales, la période actuelle est, parmi d'autres, étrangement reconnectée avec une thématique du passé en France : le prix de la farine et du pain, un peu comme au temps du "boulanger, de la boulangère et du petit mitron" (Louis XVI, Marie-Antoinette et le Dauphin) en 1789 !

Le parallèle est trop frappant pour ne pas être souligné. C'est pourquoi, aujourd'hui nous allons nous intéresser aux événements des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles. Et dans cette perspective, notre meilleur reporter est certainement le Baron Jean de Batz (1754 - 1822). A cette époque, il était député de l'Assemblée Nationale Constituante au château de Versailles, ce qui fait de lui un parfait envoyé spécial à travers le temps !

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C'est un peu différent de ce que vous avez appris à l'école, si vous l'avez appris. Et tout n'est pas aussi simple qu'une question de pain et de colère des Parisiennes. Mais cela reprend fidèlement la plainte déposée contre le Duc d'Orléans (1743 - 1793), cousin du Roi Louis XVI (1754 - 1793 ?), le Marquis de la Fayette (1757 - 1834) et..."Madame Beauprez", la cheftaine enflammée des "femmes" de Paris (qui n'était pas du tout une miséreuse mourant de faim, en fait), par notre Baron à la Cour du Châtelet à Paris ; or, l'affaire n'a finalement abouti qu'à un "cold case". L'intervention tardive de La Fayette en tant que Chef de la Garde Nationale, montra qu'il se comportait comme une sorte de "Premier Ministre officieux" décidant de tout, et pas juste du tempo !

Si les deux premiers personnages sont très célèbres, il est extrêmement rare de trouver quelqu'un ayant entendu parler de la cheftaine des "femmes" de Paris en colère contre le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette (1755 - 1793 ou 1834 ?), lors de ladite expédition de Versailles. En réalité, beaucoup de ces "femmes" étaient seulement des hommes plus ou moins bien accoutrés en femmes. "Madame Beauprez" le reconnut elle-même devant le Baron Jean de Batz, comme elle admit avoir été payée par Philippe d'Orléans pour organiser cette marche "carnavalesque" sur Versailles. Il les avait d'ailleurs surpris en grande discussion sur le chemin menant à Versailles, avant qu'elle n'y arrive. De même, il avait également été en chemin, témoin de l'entretien de Philippe avec La Fayette, lui demandant de ne pas intervenir immédiatement le 5 octobre 1789, pour stopper cette marche de violent chahut sur Versailles ! 

Sans le remarquable courage de Louis XVI et de Marie-Antoinette, un drame aurait pu facilement se produire pour eux, ce jour là. Et quand il se résolut à arriver finalement le 5 octobre 1789 vers minuit, La Fayette dit au Roi qu'il devait suivre ces "femmes" à Paris avec sa famille. Avec ses nombreuses troupes, il décida qu'il ne pouvait soi-disant pas faire grand chose pour rétablir l'ordre...ce qui n'était pas vrai du tout selon Jean de Batz qui était lui-même sur les lieux. Le Général La Fayette avait montré en Amérique qu'il était capable d'intervenir énergiquement pour changer une situation apparemment perdue (comme à la bataille de la Rivière Brandywine dans la région de Philadelphie où il fut blessé, le 11 septembre 1777), s'il le voulait ! Mais il avait des griefs personnels contre la Reine, qui avait une fois ri de lui lors d'un bal où il s'était montré un piètre danseur. De plus, il savait qu'elle le trouvait "moche" ("ugly" en anglais), ce qu'il ne pouvait supporter !

Donc à l'issue de ces deux journées fatidiques, la Famille Royale fut obligée, plus par La Fayette que réellement par les "femmes" Parisiennes menées par Madame Beauprez (Madame Girard de son vrai nom, selon le Baron de Batz), de quitter Versailles pour Paris - les Tuilleries. C'est lui qui fit pencher la balance en sa défaveur : notre envoyé spécial a bien insisté sur ce point. En France, un désordre politique exagéré est souvent une façon sournoise de masquer un agenda inexorable. Et ce fut le vrai début de la fin pour la Famille Royale. Selon le Baron de Batz, le plan de Philippe d'Orléans (qui se surnomma par la suite lui-même "Philippe-Egalité") était initialement de la faire tuer par la foule, car La Fayette ne vint pas avec ses troupes de la Garde Nationale aussi vite qu'il aurait pu le faire. Mais, il échoua totalement sur ce point, eu égard aux réactions très courageuses de Louis XVI et de Marie-Antoinette ! Ils reconnurent même la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 à cette occasion, ce qui calma un peu la foule plutôt décontenancée !

Mme Beauprez (Girard) n'était pas une Parisienne pauvre, mais une "bourgeoise" aisée de Paris en réalité. Elle se vantait même d'être riche et bien introduite dans le cercle du Duc d'Orléans. Elle pouvait facilement payer son pain, et elle ne manquait de rien dans les faits ! Elle était juste achetée par Philippe d'Orléans pour organiser la Marche des "femmes" pour le pain sur Versailles, avec l'émeute sanglante et le massacre des gardes Suisses qui s'en sont suivis. Il faut ajouter que le futur Philippe-Egalité avait détourné un énorme stock de farine pour provoquer cette crise artificielle contre son cousin détesté. C'était la logique qu'il suivait depuis le déclenchement de la Révolution, qui avait débuté à deux pas de chez lui, à côté du Palais Royal à Paris ce jour fatidique du 12 juillet 1789, sous le prétexte du renvoi de Necker (1732 - 1804) par le Roi. Il pensait qu'il pouvait instrumentaliser ses affidés comme Camille Desmoulins (1760 - 1794) ou d'autres, aussi bien que l'Illuminisme pour provoquer un changement dynastique à son profit !

Philippe d'Orléans est celui qui a suscité les journées des 5 et 6 octobre 1789, avec l'aide de "Madame Beauprez" pour mettre en danger la famille royale à Versailles ou la ramener à Paris. Il est aussi celui qui eut l'idée de faire emprisonner son cousin, Louis XVI et sa famille dans le donjon du Temple le 13 août 1792, en utilisant l'histoire d'une "vengeance Templière" contre les Capétiens, provenant du XIVème siècle ! Mais il avait oublié qu'il était lui-même un capétien très indirect, lié au Roi Philippe IV Le Bel (1268 - 1314). Et le "monstre" qu'il avait lui-même contribué parmi d'autres à créer, le dévora le 6 novembre 1793, quand il fut guillotiné. C'était juste trois semaines après l'exécution de la Reine Marie-Antoinette ou de son Sosie, Cornélia de Galéan (le 16 octobre 1793) ; et c'était moins de 10 mois après celle du Roi Louis XVI ou de son Sosie Belge, un Moine (le 21 janvier 1793), avec les étranges épisodes du 52 rue Beauregard et du très proche 95 rue de Cléry à Paris. Dans les deux cas, un doute négligé provient des Missions Impossibles de Sauvetage menées par Jean de Batz, le Baron Tente-le-Diable ("Daredevil" en anglais) : contre-opération de "l'oeillet" à la Prison de la Conciergerie dans la nuit du 30 août 1793, précédée de l'opération de la dernière chance le matin glacial du 21 janvier 1793) ! 



Philippe-Egalité ne put jamais prendre la place tant convoitée de son cousin Louis XVI, jamais ! Et il est absolument étonnant que jusqu'à maintenant aucun cinéaste en France n'ait fait le moindre film connu sur le Baron Jean de Batz. Ses interactions subséquentes et réussies avec la Révolution et ses différentes factions pour la reconnaissance de droits humains de base, étaient dues à la révolte intérieure qu'il avait ressentie durant les Journées des 5 et 6 octobre 1789. Il agit ensuite systématiquement sur le même mode disruptif que ses ennemis (dans l'ombre). Peut-être un cinéaste américain pourrait-il avoir cette audace de réaliser un blockbuster à son sujet, sur le mode "Mission Impossible" ?

Pour autant, de plus en plus de gens veulent connaître précisément la structure cachée de la Révolution, et pourquoi tout est allé autant de travers et s'est si mal déroulé. Ils ressentent beaucoup de confusion à ce sujet qu'ils ont étudié à l'école, sans comprendre ce que ça a réellement changé entre le Riche bourgeois et le Pauvre hère, ou entre le Puissant et le Faible. C'est même une interrogation particulière pour les gens blasés et méfiants des banlieues et d'ailleurs, qui osent exiger de nos jours que ses promesses soient vraies et tangibles. Ils n'aiment pas s'en laisser conter. Et pourtant, ils ne sont pas habituellement décomptés parmi les "nouveaux Chouans" !

Bien sûr, ils ne se rendent pas compte que l'Egalité promise en 1789, fut très rapidement mise de côté par les nouvelles normes révolutionnaires de la bourgeoisie triomphante, en privant plusieurs millions d'hommes des plus basses classes du droit de vote. D'une certaine manière, ce n'était pas réellement contradictoire avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui soulignait que "les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" (seconde partie de l'article 1). Et c'est probablement la raison pour laquelle les gens ne prêtent pas suffisamment attention à ce biais légal : une pirouette intellectuelle astucieuse établissant un système intermédiaire succédant à la Féodalité abolie...de retour aujourd'hui sous une nouvelle forme !

Un Vote Censitaire pour les hommes au-dessus de 25 ans fut donc établi par la Constitution du 3 septembre 1791, entre autres conditions excluant les personnes en état de domesticité de la citoyenneté. Ceci faisait immédiatement suite à l'abolition des anciens droits pré-révolutionnaires de Grève et de Coalition par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 ! Et concernant les paysans "libérés", il doit être ajouté que ces derniers durent racheter les droits féodaux à leur seigneur (jusqu'en 1793), en vertu du Décret du 3 juillet 1790 : ce dernier fut pris en application de la célèbre et partiellement incomprise loi du 4 août 1789, qui avait aboli ces droits sous cette condition justement. La Révolution était fondée sur l'idée de Changement Fondamental, même s'il y eut dès le début une confusion entre le concept et sa concrétisation effective !

En parallèle, des millions de femmes quant à elles ne se virent reconnu aucun droit de vote avant la Libération en 1944, par le Général de Gaulle (1890 - 1970), en reconnaissance de leur engagement et de leur bravoure pour libérer la France. Pour remplir ce vide légal, l'actrice et écrivaine Olympe de Gouges (1748 - 1793) avait cependant rédigé une Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (14 septembre 1791), qu'elle avait adressée à la Reine Marie-Antoinette, en tant qu'épouse du Roi Louis XVI : l'homme qui l'avait rapidement faite libérer de La Bastille en 1785, devenu son Roi bien aimé depuis lors - avec une tendre amitié, NDLR. Marie-Antoinette en parla longuement avec son mari, et tous les deux acceptèrent avec grâce cette inhabituelle Déclaration de Droits (accordant aussi leur Liberté aux Esclaves des colonies françaises). Mais, ce ne fut pas du tout le cas des Jacobins, qui la rejetèrent sèchement, comme Robespierre (1758 - 1794), leur plus mortel ennemi ! Et malheureusement, en 2014 on refusa à Olympe de Gouges l'honneur d'entrer au Panthéon à Paris pour des raisons peu claires, qui semblaient idéologiquement liées à sa sensibilité féminine excessive envers le Roi, malgré un si long laps de temps écoulé !

A l'heure actuelle, même si les gens sont directement concernés par la complexe et embrouillée réforme des retraites en cours, ils ne sont pas au courant que les tous premiers régimes spéciaux (Marine, Travaux Publics, Comédie Française, Opéra, Fonctionnaires, et Armée) créés entre 1673 et 1709 par décisions royales de Louis XIV (1638 - 1715) devraient néanmoins être maintenus ! Elle n'affecterait pas non plus l'Ordonnance De Castries signée par Louis XVI en 1784, instaurant un système de pensions d'invalidité et de vieillesse définitifs pour la Marine Marchande et les Marins en général. Et il y a un étrange paradoxe historique concernant cela, car par habitude les gens croient qu'ils doivent tout à la Grande Révolution ! 

En fait, on est obligé de reconnaître que l'acte de création de nos jours, pour un film par exemple, nécessite une certaine dose d'audace et de clarté. S'engager réellement implique un minimum de prise de risques, sans enfoncer les portes déjà ouvertes ! Il est vrai qu'il n'est pas facile de conserver un esprit libre et non formaté. Il est beaucoup plus aisé d'être une non-individu en suivant aveuglément l'esprit collectif comme un mouton...tout en ratant quand même la chance de sa vie ! C'est pourquoi l'on peut compter sur les doigts d'une main seulement le très petit nombre de gens capables de faire le contraire. De nos jours, on peut trouver très facilement des personnes prenant la posture pour des selfies, ou pour dire vouloir sauver la planète (en tant qu'abstraction soumise au Nouveau Capitalisme Vert dominant, passant sous silence la guerre cachée des terres rares hyper-polluantes), mais presque personne pour l'audace individuelle. Daredevil est juste un héros oublié de Marvel !

Wednesday, May 22, 2024

Juste de la science-fiction n°LXIII : Postface à l'Apocalypse de Saint Jean !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

traduit et adapté de l'anglais par lui-même

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Voici la traduction et l'adaptation en français, de notre article intitulé "Just science-fiction LXIII : Postface to the Apocalypse of Saint John !", publié sur Global Politics and Economics le 4 février 2024.

Le plus étonnant, c'est que présentée sous l'angle de Saint Jean de Patmos, il s'agit plus d'une oeuvre de rétro-cognition, que d'une oeuvre prédictive. Mais bien sûr, ladite oeuvre est entrevue comme un récit de science-fiction dépourvu de tartufferie : elle ne professe pas la vie de joie en faisant tout pour ne pas respecter ses propres préceptes dans son univers de plus en plus clos, après que Dieu, lassé, soit parti en vacances pour se refaire une santé !

Elle ne fait pas non plus une référence abusive à la réincarnation, qui même pour Bouddha n'a jamais été un but recherché, lui qui justement s'est libéré de la fatidique roue des réincarnations. Elle est tout au contraire fondée sur le concept de résurrection ! 

La couleur "framboise" des inhabituelles aurores boréales des 11 et 12 mai 2024, observées dans le monde entier sous des latitudes normalement impossibles, n'est pas sans rappeler par simple "coïncidence" le ciel couleur "framboise" annoncé par Saint Jean dans sa Révélation !

De même, une mystérieuse boule de feu bleue ("Lumière de Zarathoustra", du nom de son vimana) a traversé à 161 000 km/h le ciel du Portugal et de l'Espagne, dans la nuit du 18 au 19 mai dernier. On ne peut pas parler de météore car aucun cratère n'a été découvert. En 1917, ce  passage fulgurant aurait été interprété comme un signe céleste, au même titre que les trois apparitions successives de Notre Dame de Fatima un treize du mois. Mais là encore, certains y verront uniquement une autre "coïncidence" !

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Aujourd'hui nous allons présenter notre Postface - ou bref commentaire explicatif - à l'Apocalypse ("Révélation") de Saint Jean !

Bien sûr, notre interprétation doit seulement être prise comme "Juste de la science-fiction", autant que d'habitude, suivant le nom de l'une de nos séries mascottes !

Asseyez-vous confortablement dans votre fauteuil ou votre sofa, et prenez plaisir à votre lecture. Considérez-la seulement comme un chef d'oeuvre d'imagination, et rien de plus !

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De nos jours l'Apocalypse de Saint Jean est principalement étudiée comme un long processus à venir, et jamais comme un processus déjà presqu'entièrement accompli. Ce que Saint Jean lui-même a effectivement écrit est sujet à interrogations. Il aurait normalement dû mourir en martyr face à la porte Latine à Rome sous l'Empereur Domitien (81 - 96 après J.-C.). Mais après avoir été plongé dans un chaudron d'eau ou d'huile bouillante, il en sortit rajeuni et régénéré au contraire ! Respecté et craint pour ses pouvoirs thaumaturgiques et de voyant, il fut alors exilé sur l'île de Patmos de 94 à 96 de notre ère, où il écrivit l'Apocalypse : il fut même surnommé "l'Aigle de Patmos", en référence au prophète Ezéchiel, pour sa dimension quasi-messianique hallucinante. La clé de cet écrit est qu'il détestait particulièrement la mesquinerie humaine, qu'il ne considérait pas du tout comme un péché véniel et très discret, ou une simple "poussière mentale". Il y a certainement une méprise énorme et particulièrement fondamentale à ce sujet, qui sera éclairée le jour du Jugement Dernier et durant ses lendemains. En 96, après la mort de Domitien, il fut autorisé à revenir à Ephèse où il mourut à l'âge de 90 ans. Son écriture personnelle de l'Evangile portant son nom est très largement déniée, parce qu'il était déjà mort depuis un certain temps quand il fut finalement achevé ! Donc, ce dernier évangile canonique apparaît de nos jours à la plupart des exégètes comme l'écriture collective d'érudits, utilisant seulement son nom pour le prestige. C'est pourquoi, il est appelé "Evangile selon Saint Jean" et pas de Saint Jean, "Saint Jean" étant ainsi seulement un nom générique et collectif, comme une marque !

Cependant, pour rester ouvert malgré tout, un petit doute est encore possible concernant le court Prologue ("Au commencement était le Verbe...et le Verbe était Dieu...") et ce qui constitue maintenant le chapitre III de cet Evangile concernant la personnalité et la vie familiale et maritale de Jésus : ils pourraient avoir été une base écrite laissée pour la postérité par Saint Jean. Les voies du Seigneur étant impénétrables, qui sait après tout ? Quoi qu'il en soit, ce dernier Evangile canonique fut clairement terminé non pas avant, mais après l'Apocalypse de Saint Jean quant à elle, aux environs de 110 ou même 125 de notre ère. Et en dépit de ses pouvoirs thaumaturgiques, personne ne pense qu'il aurait pu revenir après sa mort. Saint Jean de Zébédée, célébré tous les 27 décembre, était le plus jeune apôtre de Jésus-Christ : il n'était pas tout à fait adulte à cette époque mémorable (comme étant né aux alentours de 11 après Jésus-Christ), avec une mort de Jésus-Christ et une résurrection autour de 29 de notre ère. Saint Jean est remarquable parmi les apôtres, parce qu'il était le préféré de Jésus, après Marie-Madeleine bien sûr. Tous deux étaient ceux qui comprenaient le mieux et admiraient le plus Jésus : ils furent toujours ses plus fidèles supporters. Jamais ils ne le renièrent comme Pierre, ni ne le trahirent comme Judas !

L'Apocalypse compte 22 chapitres, comme le nombre de lettres de l'alphabet consonantique araméen (et de l'hébreu postérieur). Cet alphabet commence par "Alaph" et se termine par "Tau" (dont l'importance a été soulignée dans plusieurs de nos précédents articles de "Juste de la science-fiction") ; et on dit qu'il aurait été donné par les Pléiadiens. Ce détail doit être rappelé et mis en lien avec le "Traité Tau-IX pour la préservation de l'Humanité" de 1958, entre plusieurs groupes d'Extraterrestres et les USA. Cependant, les Pléiadiens ont refusé de le signer, à la fois pour respecter leur mission divine et pour ne pas transférer une partie de leur technologie hautement avancée à l'Amérique, à la différence des différents Gris par exemple. "Tau" représente le Monde, et IX la complétude, car tous les 9 ans ce traité est achevé et doit être renégocié. Nous mentionnons les Pléiadiens parce qu'un rôle très important leur est attribué dans l'Apocalypse, même s'ils n'y sont pas directement nommés ainsi. On les appelle  les "Anges" comme les Aldébarans, leurs opposés ayant également une interaction déterminante et un rôle-clé dans l'ensemble du processus. Si vous avez lu nos précédents articles de "Juste de la science-fiction", vous connaissez déjà leurs caractéristiques communes !  



Le jour du Jugement Dernier, les morts reviendront à la vie et seront jugés par Jésus-Christ avec les vivants, durant la Parousie. Cela veut dire qu'ils renaîtront dans le même corps après leur résurrection (pas leur réincarnation donc). Et ce curieux processus, semblant impossible pour le moment, est appelé "Métensômatose". C'est par conséquent différent de la Métempsycose du célèbre Pythagore de Samos (vers 570 - 480 av. J.-C.) !

Le mécanisme de la Métensômatose fait intervenir l'élément naturel et fondamental qu'est le Carbone sur notre Terre. C'est pourquoi la présente guerre mondiale au CO2 (gaz carbonique) pourrait être vue comme une tentative simpliste, empirique, et peut-être vaine d'échapper à l'Apocalypse. Ceci doit être souligné, à côté de la guerre mondiale non dite à l'expansion Zeta Réticulienne et Rigélienne sur Terre. En effet, les petits Gris et les grands Gris (leurs contrôleurs), comme les Plantes, ont un grand besoin de CO2 pour bien respirer sur Terre, encore plus que les descendants de survivants Martiens - en plus petit nombre - en Antarctique et en Terre de Feu (Amérique du Sud). Le secret des Uranides a été bien gardé !

Après le Jugement Dernier provoqué par inadvertance, eu égard à l'incontrôlable agressivité humaine, les Anges Pléiadiens doivent procéder au "Grand Ravissement" des Elu (e) s (144 000 personnes seulement). 666 est le nombre des êtres humains, et pas uniquement d'un seul individu ou même des deux Bêtes de l'Apocalypse (Chapitre 13). Le Jugement Dernier pourrait finalement advenir, parce que les Pléiadiens et les Aldébarans, parfois aidés de façon inattendue par les différents Gris, sont fatigués de passer leur temps à désactiver les missiles intercontinentaux ou les missile nucléaires tactiques créés par les êtres humains !

La traduction Slavone de l'Etoile "Absinthe" ("Wormwood" en anglais) dans l'Apocalypse de Saint Jean est clairement l'Etoile "Tchernobyl" ! Cependant, beaucoup de personnes qui se considèrent elles-mêmes comme déjà "choisies" sur Terre, pourraient avoir une énorme surprise finale. Quoi qu'il en soit, ceux et celles qui seront ultimement choisis seront transportés dans d'énormes vaisseaux Pléiadiens (et finalement peut-être aussi Aldébarans) de la Terre vers une autre planète similaire : possiblement, la planète "Herna", encore inconnue. Et sur cette nouvelle planète, ils devront recommencer une nouvelle vie comme Adam et Eve le firent sur Terre. Qu'il s'agisse là d'un nouvel Eden est juste suggéré !

Donc un très petit nombre de gens serait sauvé sur une planète maintenant hautement peuplée (8 milliards d'habitants). En effet, la Terre est officiellement affectée par un changement climatique apparemment irrémédiable : le secret de la Prairie, capable d'absorber le Carbone, et de régénérer la Terre jusqu'à 50 fois plus vite qu'avec les Forêts, avec un effet équivalent sur le niveau d'Oxygène produit, demeure plutôt ignoré. Elle est aussi marquée par différents cataclysmes naturels, des crises mondiales, la pestilence, et finalement par l'option suicidaire d'une autre Guerre Mondiale, la plus terrible de toute notre Histoire !

Ainsi, différentes explications à ce nombre limité de personnes sauvées sont actuellement possibles. Premièrement, il y a la mesquinerie humaine, qui se veut Antichrétienne et naturelle, les animaux étant souvent plus "humanitaires" que les êtres humains en ce cas : elle serait Darwiniste par nature, au-delà même de ce que Charles Darwin (1809 - 1882) a écrit longtemps après Saint Jean. Deuxièmement, à l'époque de Saint Jean, la population mondiale était beaucoup plus petite (environ 250 millions de gens). Troisièmement, la Troisième Guerre Mondiale à venir probablement très bientôt, devrait tuer un énorme nombre de personnes sur Terre de différentes manières, y compris avec le terrible hiver nucléaire qui s'ensuivrait : ce qui est frappant aujourd'hui, c'est la légèreté avec laquelle le sujet est traité, dans une atmosphère de bluff des "pacifistes" bellicistes, et l'impréparation dans laquelle leur population civile est maintenue à l'occasion de cette folle "partie de poker". Et quatrièmement,  la capacité des vaisseaux spatiaux Pléiadiens aura forcément une certaine limite !

Les avertissements de Notre Dame de Fatima (Portugal, 1917), ainsi que ceux de Notre Dame de Toutes les Nations aussi appelée Notre Dame d'Akita (Nord du Japon, à partir de 1973, avec des pleurs importants et répétés de 1975 à 1981), n'ont pas du tout été entendus. Et le gigantesque tremblement de terre (de magnitude 9, ce nombre encore), et le tsunami qui s'en est suivi avec la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Nord du Japon aussi - Honshu - le 11 mars 2011, pourraient ne pas avoir été de simples coïncidences. L'Apocalypse de Saint Jean n'a en effet jamais été restreinte à l'orbe Chrétienne, mais à la Terre entière indistinctement, même si elle demeure un grand mystère pour les êtres humains !