Sunday, September 1, 2024

Histoire uchronique n° XXIV : Ô Beauté terrestre, combien tu nous manques : reviens vite !

 par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D

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Nous avons conçu ce nouvel article d'Histoire uchronique comme une invocation aux glorieux temps disparus, avec le souhait romantique de les voir prochainement renaître !

Sa forme inattendue pourrait donc vous surprendre un peu. Quoi qu'il en soit, nous appelons sincèrement au retour rapide de la Beauté sur cette Terre !

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Dans l'Antiquité, à une époque où les hommes adoraient encore les Dieux et les Déesses, la Beauté régnait sans partage sur Terre. Elle était l'ultime preuve de leur existence. Elle était le gage de leur bienveillance envers l'humanité, et le cadeau sans cesse renouvelé d'une vie pleine d'espérance et de rêves qui parfois pouvaient soudain se réaliser. Rencontrer Aphrodite, à la campagne ou même en ville, était une possibilité miraculeuse, mais pas si rare : c'était la rencontre d'une vie, et souvent elle se passait de mots !

Rien à voir donc avec notre époque triste et vaniteuse, où la beauté est souvent réduite à sa plus simple expression ! D'ailleurs, se moquer stupidement de la beauté est très fréquent de nos jours, où "l'intelligence" aurait soi-disant pris le pas sur elle : on se demande bien laquelle d'ailleurs, mise à part la bêtise pseudo-intellectuelle stérile qui prétend, à tort, l'avoir supplantée de la façon la plus mesquine. Même Apollon n'a plus grâce aux yeux de cette stupide tyrannie. De nos jours, les quolibets ont remplacé l'admiration légitime, dans une époque pourtant si insipide, et si souvent pleine d'idiotie et de mocheté !

Le monde est devenu laid, affreux, et souvent triste à mourir. A une époque si vaine, où beaucoup d'humains se comportent de plus en plus comme des bêtes, sous le couvert d'une civilisation terrestre toujours plus mortifère, ô Beauté tu nous manques tant ! Et l'on se prend parfois à rêver du retour des Dieux et des Déesses de l'Olympe sur Terre. Et l'on espère avec une force insoupçonnée, qu'un jour enfin renaîtront la Beauté et la douceur de vivre sur notre planète. Si peu de gens encore sont porteurs du monde du Renouveau, ou n'osent pas apparaître en pleine lumière. Il est grand temps qu'ils - ou elles -, prennent maintenant la place qui leur revient de droit de toute éternité, sous le firmament de nos lointains ancêtres !

L'idée de Beauté revenant sur le monde associée à la Résurrection avait d'ailleurs présidé à la naissance même du Christ, et elle n'était pas spécifiquement grecque comme le rappelle Saint Mathieu (2 : 1-12). Si les fameux Rois Mages, Balthazar, Melchior, et Gaspard (en réalité de Grands Prêtres de la religion Mazdéenne), guidés par l'Etoile de Bethléem avait parcouru de très longues distances pour y assister en apportant or, encens, et myrrhe, c'est parce qu'ils étaient convaincus de la Renaissance du lumineux Zarathoustra à travers lui. Du reste, la ressemblance physique entre les deux personnages dans l'iconographie traditionnelle est à couper le souffle. Et l'Etoile n'était pas du tout habituelle : il s'agissait d'Alpha-Orionis - dans une occurrence tout à fait exceptionnelle astronomiquement -, ce qui  explique le surnom de "Prince d'Orion" donné à Jésus !




Ô Beauté terrestre, reviens-nous vite : hommes et femmes te le demandent, pour retrouver la joie d'un bonheur simple mais éclatant, qui puisse dissiper les sombres nuages au-dessus de nos têtes ! Qu'un nouvel Âge d'Or supplante définitivement ce terrible Âge des Ténèbres, et fasse disparaître à jamais ses fausses valeurs trop matérialistes et darwinistes, depuis longtemps ternies ! Mais, il est vrai que selon Saint Marc (10 : 31) : "Beaucoup qui sont maintenant les premiers seront les derniers..." !

Que cette vie insipide qui nous transforme toujours plus en simples automates de nos vies terrestres, fasse place au renouveau, afin que la splendeur, l'harmonie, et l'élévation de l'être puissent à nouveau se faire jour ! Que la joie de vivre et la sérénité éclairent à nouveau nos coeurs et nos visages, et que nous nous restaurions joyeusement de mets délicieux et de breuvages divins, entourés de nos êtres les plus chers !

Ô Aphrodite, ô Apollon, reprenez vite la place qui fut naguère la vôtre sur cette planète, parmi les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne vous ont pas oubliés : que la Beauté enchante à nouveau notre Terre ! Même dans la conception très personnelle de Jésus-Christ, la Beauté était considérée comme un miracle de Dieu, qui était entrevu d'une certaine façon comme le plus grand Artiste de l'Univers !

Ainsi Jésus-Christ en tant que restaurateur de la Beauté, de l'Harmonie, et de l'Amour sur Terre, était finalement assez proche des conceptions gréco-orientales. Au demeurant, n'était-il pas selon son frère Jacques un grand admirateur d'Alexandre le Grand (359 av. J.-C. - 323 av. J.-C.), qui s'était voulu le premier Roi de l'Univers ? Or, la Royauté Spirituelle Universelle ("Katholicos" en grec) annoncée par Jésus, provient justement de cette illustre influence dans l'Histoire du monde ! Au reste, l'Evangile selon Saint Luc n'est-il pas le plus grec des quatre Evangiles catholiques ?

Lui-même un esthète prêchant l'Amour entre tous les êtres humains, Jésus avait choisi Marie-Madeleine (Marie de Magdala) pour l'accompagner dans la vie : si pour beaucoup elle fut sa "petite amie", son disciple préféré Saint Jean - devenu "l'Evangéliste" après sa disparition - la voyait surtout comme sa très belle épouse, attentionnée et fidèle par delà sa mort et sa célèbre résurrection. C'est elle, rappelons-le, qui en fut le premier témoin, en lui donnant de cette façon la Dimension Divine qu'on lui connaît. Elle a ainsi renforcé les messages d'espérance, ou les signes avant-coureurs envoyés par une autre très belle Dame, la mère de Jésus, la Vierge Marie !