par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique
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Contre toute attente, et à la surprise des géographes, l'Afrique a cessé sa subduction traditionnelle sous la plaque tectonique européenne. Une inversion inattendue de ce "glissement" s'est déjà produite. Désormais, les choses vont se concentrer et se préciser, dans la Méditerranée également. Or, la subduction se caractérise systématiquement par un accroissement de la sismicité et la génération de tsunamis, que l'on appelle ses "marqueurs" en géographie. Le manteau de la Terre a glissé. Est-ce une conséquence incroyable des tremblements de terre et des tsunamis de 2004 et de 2011 qui ont eu lieu dans la zone Pacifique ? Les contours de 2012 commencent vraiment à se préciser, en secouant - au sens de plus en plus littéral - même les plus sceptiques. L'axe d'inclinaison de la terre est lui-aussi partiellement en train de changer du fait de ces ébranlements successifs et hors du commun.
Et la question de l'inversion des pôles, n'est plus qu'une question de temps (2012 justement ?), par l'effet de bascule engendré sur un plan purement physique. L'un de ses aspects déjà actuel serait que la rotation de la terre ne se ferait plus exactement en 24 heures, mais en un tout petit peu moins. Est-ce pour cette raison que la NASA s'intéresse tellement à la soeur de la Terre, Vénus, qui tourne dans le sens opposé, en étudiant les modifications surprenantes et présentes de son tourbillon polaire austral en S ? Ce regain d'intérêt semble également alimenté par la relation discrète faite entre les perturbations de ce grand S, et les soudaines fraîcheurs climatiques affectant la Terre. Dit autrement, c'est un peu comme si Vénus était parvenue à se reconnecter à sa soeur, la Terre, de façon plus permanente, et inopinément. Car les tourbillons sont selon les spécialistes, la marque même des planètes ayant une atmosphère, y compris Vénus, le "petit soleil destructeur" des Anciens...et des Mayas.
Le séisme géant du 11 mars 2011 au Japon (9,1 sur l'échelle de Richter), avait apparemment été prévu il y a plus de dix ans par un centre d'observation basé à Vladisvostok, dans l'extrême-orient russe. Mais au Japon, on n'en a pas tenu compte, sans doute parce que la zone traditionnellement secouée par des tremblements de terre de grande ampleur est plutôt celle du Kantô, plus au sud sur l'île d'Honshu (Tokyo, 1923 ; et Kobé, 1995). L'accident nucléaire de Fukushima, tel qu'on nous le montre quotidiennement, vient d'être classé par les experts japonais à 7 dans l'échelle des accidents nucléaires majeurs (le maximum). Or 7, c'est également le classement de l'accident de Tchernobyl (Ukraine, 1986). En fait, il semblerait bien qu'on aurait dû créer pour l'accident de Fukushima une échelle 8, car il n'est nullement maîtrisé à ce jour. Et il ne le sera peut-être pas avant l'orée de 2012. Mais paradoxalement, on nous annonce que les rejets irradiants dans l'atmosphère et les eaux du Pacifique (ainsi qu'en sous-sol), ne représenteraient que 10% de celui de Tchernobyl. Même avec une valeur inférieure de 10% à Tchernobyl, cela ne paraît pas possible logiquement. En outre, le nuage compact et dense de Césium de Tchernobyl n'a jamais parcouru une distance aussi incroyable que 15 000 kilomètres, quant à lui. Mais bon, il faut bien rassurer les gens même si certains, habituellement concernés par la planète, ne donnent pas l'impression de s'en inquiéter outre mesure.
On songe à tout prix nous appliquer un nouvel impôt sur le droit de vivre, autrement dénommé "taxe carbone", alors que le gaz carbonique est avant tout un composé naturel de l'air. Cette taxe viendrait alimenter le marché boursier parallèle en plein essor des "crédits carbone", les "permis de polluer". Or, le CO2 apparaît intrinsèquement inéliminable de notre atmosphère terrestre ; et c'est tant mieux pour les Humains et également pour les plantes (la photosynthèse),...ainsi que pour certains hommes d'affaires avisés - les nouveaux riches du "monde vert" -, apparemment.
A la City de Londres, il avait ainsi été calculé que le marché des crédits carbone (ETS, Emission Trading Scheme), devait atteindre 1000 milliards de dollars d'ici une dizaine d'années, et s'avérer deux fois plus profitable que le marché pétrolier, qu'il était appelé à remplacer. Les causes profondes du dérèglement climatique perdurent pourtant, qu'il s'agisse d'El Nino et de l'ONA (Oscillation Nord-Atlantique), du Soleil, et d'autres phénomènes cosmiques ou naturels que l'homme ne contrôle pas, à l'exception notable des gaz de type FCKW pour le reste. Le dogme de "la croissance finie pour un monde fini" ne serait donc pas vrai pour tout le monde, à l'orée des présidentielles de 2012 : certains, déjà fort bien pourvus personnellement, entendent ainsi proposer un capitalisme inversé appropriant, endettant, et asservissant sans le dire. Pourtant, ce dogme pourrait rencontrer inopinément une opposition vraiment réfléchie.
A l'opposé, personne ne parle du danger réel des composés et des rejets industriels azotés entre autres, non naturels quant à eux. Qui propose de les taxer vraiment ? Pas grand monde semble-t-il ! Peut-être sont-ils favorables à certaines formes de vie, mais pas à celle des Terriens - ni des Terriennes -, en tout cas. Car l'azote est particulièrement contraire à la combustion, de l'oxygène entre autres. C'est d'ailleurs la raison évidente de son utilisation à Fukushima pour éviter la grande explosion. Dans un tel cas, on attendrait plutôt de M. Hulot, candidat médiatique à la présidentielle de 2012, et ardent défenseur de l'humanité et de la nature, qu'il propose de taxer l'industrie électro-nucléaire, sur le droit de ne pas mourir prématurément !
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