Saturday, October 29, 2011

Enigmatique planète Mars : des problèmes d'optique à surmonter !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique
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Le nom de "Pharaon" signifie en égyptien ancien "Grande Maison", par référence à l'énigmatique planète rouge : la "Maison Rouge".
Et l'on a effectivement photographié des structures pyramidales sur le site de Cydonia, déjà célèbre pour son visage controversé - Viking 1, 25 juillet 1976. Il serait le précurseur du Sphinx égyptien selon certains. Mais ces pyramides qui semblent faire le pendant à celles de même disposition du Plateau terrien de Guizeh en Egypte, ne sont considérées que comme des oeuvres de la nature martienne. Elles se situent à 2° Sud et 205 ° Est de Mars, dans la zone montagneuse d'Eumenides Dorsum. Elles ne seraient donc pas artificielles, mais simplement le résultat d'une érosion et d'un hasard créateur - et vraiment très fort !
Ce seraient également les premiers exemples des problèmes terrestres à avoir un matériel d'optique de précision, et de haute qualité.

Il nous faut aborder aussi la question des récentes photographies du Pôle Sud de Mars (420 km de diamètre), qui contient de l'eau congelée, alors que pendant longtemps on a nié toute présence aquatique. C'était même l'argument massue dirigé contre les observations de l'astronome italien Giovanni Schiaparelli (1835 - 1910), qui avaient vu les fameux canaux de Mars, et leur dédoublement (1879).
De même, on a récemment photographié des formes qui ressemblent à s'y méprendre à de la taïga sibérienne, sur un sol gelé de couleur rose (Mars Reconnaissance Orbiter, 2010), au Pôle Nord de la planète.
Mais on nous dit que non : il s'agirait en fait plus prosaïquement d'un alignement régulier de "trous" en quinconce, ou en bosquets. Et ce serait un cas impressionnant d'illusion d'optique, particulièrement difficile à éviter.
Et ces trous auraient la particularité d'être convexes, c'est-à-dire pas creux du tout. C'est ça qu'il faudrait avoir l'amabilité de voir en fait !
On a également découvert sur Mars un fossile (sonde Opportunity, 2004), très similaire aux nôtres sur Terre. Mais encore une fois, ce sont nos yeux qui nous trompent, toujours à cause de la mauvaise qualité du matériel utilisé...
Quant aux nodules circulaires (végétaux ?) qui l'entourent, il ne faut sans doute pas y voir une sorte de lichens martiens.
Cependant sur ça, on ne donne aucune conseil de vision, puisqu'on n'en parle carrément pas.
Mais il est vrai que l'on avait bien trouvé auparavant un"crâne" de quinze centimètres (Robot Spirit, 2004), que l'on nous a finalement présenté comme une roche, et donc un élément naturel.

A travers ces exemples martiens, la technologie terrestre apparaît vraiment "très rudimentaire", et son approche idoine.
C'est sans doute là que se situe la découverte la plus stupéfiante !
Les possibilités scientifiques terrestres sont apparemment beaucoup trop exagérées et surfaites : cela nous induit constamment en erreur, et nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Nous avons des images peu fiables, puisqu'elles sont censées représenter des choses que nous ne devrions pas voir. Et presqu'à chaque fois, on nous dit de bien vouloir voir autre chose que ce que nos yeux "naïfs" nous montrent.
S'agissant selon les spécialistes d'"illusions d'optique" répétées, elles remettent vraiment en cause la capacité technique humaine.
Mais pour une fois, ce n'est pas la malheureuse planète Vénus qui est incriminée, comme souvent sur Terre.
On n'aurait donc guère dépassé en fait, les observations oubliées de l'université de Cambridge en Grande-Bretagne (fin du XIXème siècle et début du XXème siècle) : mais, il est vrai qu'elles sont "classifiées" quant à elles, avec leurs grands "olivâtres" des montagnes et leurs petits "orangés" des plaines martiennes !




La conquête de Mars n'est peut-être pas pour demain finalement, et pas uniquement pour cause de rebond de la crise financière de 2008, ou de crise autogène de 2011.

Beaucoup reste à faire dans le travail de base, à savoir trouver un fabricant sérieux qui fournisse des matériels d'optique réellement utilisables, et surtout permettant des interprétations plus précises de la NASA, ou autres.

D'un autre côté, cela nous permet de retrouver le sens du rêve concrétisé de Schiaparelli, au télescope apparemment guère dépassé - puisque ses "canaux de Mars" un temps décriés, sont à nouveau d'actualité.

Ceci dit, c'est rassurant pour tout un chacun de savoir que ses observations personnelles, avec un petit budget, puisse donner des résultats de première grandeur !

Tuesday, October 18, 2011

Entre Soleil, faucille et marteau : les secrets encore "voilés" d'Alexandre, l'invicible Macédonien !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique
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De nos jours, on connaît davantage "l'art de la guerre" du général chinois Sun Zu (544- 496 av. J.-C.) que les éléments de la stratégie invincible d'Alexandre le Grand (356 - 323 av. J.-C.).
On applique depuis maintenant des années les préceptes du premier au monde non plus militaire, mais plutôt des affaires et de l'entreprise, voire du travail avec des réussites... mais aussi des échecs de plus en plus nombreux. Trop de gens l'utilisent à tort et à travers en même temps, ce qui crée beaucoup de situations confuses et des résultats en "culs-de-sac". Là, non seulement les gens ne gagnent pas, mais ils en arrivent à perdre de façon peu glorieuse. Avec cet usage excessivement galvaudé, qui sait s'ils ne se préparent pas sans le savoir à être réincarnés en singe, puisqu'ils croient tant au karma ?
La stratégie de Sun Zu (ou de celui qui a réellement écrit l'ouvrage attribué), vise à limiter au maximum les combats, en décourageant par avance l'ennemi. Elle est fondée grandement sur le renseignement, la désinformation et la déception. Son domaine est celui de l'ombre (lunaire).
La seconde, celle d'Alexandre le Grand, vise au contraire et surtout à permettre de se surpasser face à un ennemi supérieur en nombre, en provoquant sa déroute totale, ou en l'amenant à se rendre. Elle porte en elle quelque chose d'olympien. Son moteur à travers les siècles, est la gloire immortelle : elle recherche donc les hauts faits accomplis en pleine lumière, à la façon du roi des Myrmidons, Achille, à Troie (XIIIème siècle av. J.-C.), ou du demi-dieu Heraklès - les ancêtres mythologiques de ses parents.


Or, la stratégie boudée d'Alexandre le Grand n'a, semble-t-il, jamais vraiment été égalée dans l'histoire. Il est vrai que son côté "solaire" est encore mal connu et assez peu compris bizarrement. Pour l'aborder, il faut toujours garder à l'esprit qu'Alexandre n'était pas "un agité" de l'action inutile. S'il était de tempérament sanguin, et mettait beaucoup de passion dans ce qu'il faisait, en général il était plutôt d'un naturel calme et enjoué. Ses redoutables colères n'étaient qu'épisodiques, souvent fondées et radicales.
Durant toute sa vie, il s'amusa même à contempler toute l'agitation qu'il provoquait sans forcément le vouloir. Il pensait souvent que les gens échouaient dans ce qu'ils faisaient parce qu'ils étaient trop pressés d'aboutir, ou vendaient eux-mêmes la mèche. Et leurs grimaces, si mauvaises pour leurs intestins, avaient tendance à le faire rire. Ces personnes lui faisaient pitié.
Quand on veut surprendre l'ennemi, il ne faut pas être trop près de lui, ni parler trop fort, et encore moins le narguer stupidement. Car l'idiot n'est alors pas celui qu'on croit. Préalablement à toute tactique militaire - ou pas d'ailleurs -, il y a aussi des règles de bon sens ; et contrairement à ce que l'on entend, le bon sens est souvent la chose la moins bien partagée du monde de facto.
Egalement, si l'on y prête attention, il est facile de se rendre compte à quel point la synchronicité joua un grand rôle dans les victoires de l'invincible Macédonien.

Nous ne donnerons cependant qu'un aperçu de sa stratégie, certains éléments devant encore rester "voilés", car elle est trop puissante et trop fulgurante dans ses effets.
Avec un curieux usage du Soleil ou des éléments naturels, l'une des clefs majeures en fut la technique "de la faucille et du marteau", si symboliques encore de nos jours. La stratégie perse fut quant à elle connue comme celle "du marteau et de l'enclume" - plus évidente et si prévisible.
L'idée d'Alexandre n'était pas d'empêcher l'ennemi de rassembler ses troupes et de montrer toute sa force, mais au contraire de l'encourager à l'exposer au maximum pour ainsi dire. Et parce qu'elle s'exposait trop justement, alors il lui était d'autant plus facile de la cisailler pour la faucher irrémédiablement et la marteler jusqu'à la victoire inéluctable.
Bien avant d'être associés au communisme russe avec un sens différent (le paysan et l'ouvrier), la faucille et le marteau, ont donc été les éléments les plus efficaces de l'armée d'Alexandre. Ils ont été parmi les plus redoutables outils de combat forgés par l'homme, pour la suprématie militaire et politique. La faucille est une petite faux, dont on sait qu'elle désigne de façon symbolique la mort (dénommée "la grande faucheuse"). Quand on dit ça, on pense surtout aux chars de combat antiques, comme ceux de Darius III ( v. 380 - 330 av. J.-C.), qu'eût à affronter Alexandre le Grand. Ils avaient des roues armées de terribles faux qui coupaient les jambes des soldats adverses, et auraient dû semer par avance la peur. Pourtant, ce n'est pas d'eux qu'il s'agit, lorsqu'on parle de "faucille", mais plutôt de la cavalerie d'Alexandre, voire d'un usage subtil de ses redoutables phalanges.
Selon la logique qui prévaut aujourd'hui, à l'instar de celle de son temps, Alexandre aurait dû perdre dès la première bataille contre les forces perses, celle du fleuve Granique (mai 334 av. J.-C.). D'ailleurs, son général en chef, Parménion (400 - 330 av. J.-C.) n'avait pas manqué de lui conseiller de reprendre la mer en direction de la Grèce. Mais il n'était pas Parménion comme il le déclara lui-même, "il était Alexandre !"
Alexandre avait passé le fleuve Granique en matinée avec le plus gros de ses troupes, et se trouvait donc du côté escarpé où étaient massées les troupes des satrapes perses et les mercenaires de Memnon de Rhodes (v. 380 - 333 av. J.-C.). Etant en contrebas, il était normalement désavantagé, du moins théoriquement. Mais rien ne se passa comme les Perses ou même Parménion l'avaient prévu. Car c'est lui au contraire qui culbuta relativement facilement l'armée adverse, malgré sa supériorité numérique. Parménion, ne traversa d'ailleurs le fleuve avec la cavalerie Thessalienne, qu'une fois la victoire perceptible.

Parménion pensait qu'Alexandre allait avec trop d'audace vers quelque chose que lui ne voyait pas : pourtant aucune des dangereuses batailles - qu'il gagna toutes -, ne le tua. Alexandre ne l'écoutait pratiquement jamais, et il s'en porta fort bien. Et c'est Parménion, qui se trouvait si prudent et avisé, qui mourut le premier : cela arriva inopinément quatre ans plus tard, lors de son retour en Macédoine, fort bêtement pourrait-on dire.
Pourtant, Parménion semblait au départ avoir raison : Alexandre aurait normalement dû perdre les trois grandes batailles qu'il eût à mener contre les Perses, tant tout le désavantageait. Or, c'est l'impensable qui est effectivement arrivé : il a triomphé glorieusement à chaque fois, et qui plus est avec des pertes étonnamment faibles. Elles furent d'ailleurs si faibles, qu'elles embarrassent toujours les historiens et les militaires.

Le long du fleuve Granique (Turquie actuelle), ses Macédoniens qui avaient l'habitude du combat en zone escarpée, de part la géographie de leur royaume, ne firent qu'une bouchée des forces perses et de leurs mercenaires grecs trop sûres d'eux. Les pertes d'Alexandre furent si minimes que le nombre, pourtant d'époque, de 34 hommes contre environ 20 000 pour le camp adverse reste sujet à discussion. Certains s'amusent même à faire, de façon très subjective, une douteuse "péréquation" à 100 morts contre 12 000 : on décompte ainsi 10 000 mercenaires grecs de Memnon de Rhodes, auxquels on ajoute 2000 soldats perses. C'est dire si sa victoire fut à peine croyable. Les Macédoniens firent alors figure de "super-soldats". Et de nos jours, on pourrait presque voir Alexandre comme une sorte de "superman" avant l'heure.


Mais donnons plus de détails sur cette fameuse "faucille" d'Alexandre. Elle reposait sur l'idée de couper rapidement les lignes latérales de l'armée ennemie en les scindant, puis en les étirant très loin de leur centre, pour les isoler et en finir à travers un combat par unités plus petites - facilité d'autant.
Une fois isolées de leur centre, ces forces adverses étaient effectivement fauchées à la manière d'une faucille pour les herbes folles, et ce quel que soit le terrain. Il échelonnait ainsi le combat jusqu'à la victoire finale.
Il s'adaptait à la topographie, en se laissant guider par l'occasion, ou il parvenait à la créer lui-même en provoquant des ouvertures s'il n'y en avait pas.
Et, dans cette vision oblique, que les troupes ennemies se montrent en grand nombre, les rendaient automatiquement plus faciles à cibler en faisant des tirs groupés pour les décimer. Nul besoin de savoir où elles se cachaient donc !
En plus, avec les sarisses (pourtant plus petites en terrain escarpé : de 4 à 5 m), il était possible d'"embrocher" plusieurs soldats à la fois, avec une certaine distance de sécurité. Ainsi, l'avantage numérique s'estompait-il en fait assez rapidement. Mais au Granique, c'est aussi le Soleil, son symbole, qui l'aida à vaincre. Lui-même avait choisi l'heure du combat, dans l'après-midi, pour que les troupes perses aient le Soleil dans les yeux. Et après cette bataille, qui vit la fin inopinée de satrapes tyrans, Darius qui ne s'était même pas déplacé, le prit plus au sérieux. Alexandre avait donc créé sa propre chance lui-même, et en avait profité sans hésiter : sa victoire fut dans les deux sens du terme "éblouissante" !

Avec l'exemple de la bataille d'Issos, qui se déroula en novembre 333 avant Jésus-Christ (Turquie actuelle), nous allons entrevoir ce qu'était pour lui le "marteau". Lors de cet affrontement beaucoup plus gigantesque que le précédent, Darius III avait regroupé l'essentiel de son armée, forte d'au moins 250 000 hommes. Nous disons au moins, parce qu'en réalité les sources antiques parlent plutôt de 400 000 hommes, voire davantage. Mais les historiens contemporains ont estimé que ce chiffre avait peut être été exagéré là encore, sans preuves d'ailleurs. Il leur est vraiment difficile d'admettre une nouvelle victoire aussi écrasante d'Alexandre avec un nombre d'hommes si inférieur (aux environs de 35 à 37 000). Reprendre totalement les chiffres antiques donnerait à cette victoire déjà anormale, un côté encore plus impossible et hallucinant. Le fait est cependant qu'il fit de terribles ravages dans les ailes du camp adverse, qui s'étaient trop étirées. Il parvint à créer ainsi des brèches dans lesquelles il s'enfonçait aussitôt. De plus, en morcellant en quelque sorte une armée ennemie devenue du même coup plus aisée à défaire, il créait des effets de panique. Et de fil en aiguille, il lui était finalement possible de déborder le plus gros du corps d'armée, en le prenant à revers ce qui le perturbait gravement : il lui asséna alors "le marteau" qui s'avéra fatal, pour le disloquer et l'écraser. Avec seulement 450 morts dans son camp, il est vrai que l'on est vraiment dans l'incroyable !
Pourtant Darius qui n'était pas né de la dernière pluie avait un peu pressenti sa stratégie. C'est pourquoi, Alexandre qui dirigeait l'aile droite de l'armée macédonienne dût donner la fausse impression qu'il s'en allait, pour parvenir à détacher l'aile gauche de Darius, en la lançant à sa poursuite. Il lui suffit alors de faire subitement volte-face pour prendre en étau le téméraire ennemi, grâce à la cavalerie d'appoint d'un de ses généraux qui arrivait par l'arrière de l'aile imprudente. Darius, parvint cependant à prendre la fuite avec une partie de son armée, parce qu'Alexandre avait dû venir à la rescousse de la cavalerie Thessalienne de Parménion, qui lui était en difficulté.

Enfin, lors de la bataille de Gaugamèles (Irak actuel), le 1er octobre 331 avant Jésus-Christ, qu'il tenait absolument à faire en terrain découvert et en plein jour, il fut aidé par une soudaine éclipse de Soleil. Parménion, lui voulait attaquer de nuit, mais Alexandre trouvait cela peu glorieux. On ne sait pas si des astrologues avait avisé Alexandre de l'heure de l'éclipse, ou si lui-même, dont les connaissances étaient fort éclectiques, l'avait calculée pour donner le signal de l'attaque. En tout cas, pour quelqu'un qui avait l'habitude d'utiliser le Soleil à son avantage, la coïncidence paraît vraiment étrange. A l'issue de cette bataille définitive pour le sort de l'empire perse, on parle de seulement 500 morts dans son camp contre 50 000 pour l'armée perse (la moitié de son effectif résiduel).
Là encore ses phalanges firent merveille. Une phalange était un groupe de 256 hommes (un carré de 16 x 16), armé de sarisses pouvant mesurer jusqu'à 7 mètres de long. Avec une telle allonge - les lances adverses ne devaient pas dépasser les 2 mètres -, il était possible tout aussi bien d'enfoncer cruellement les lignes ennemies, que de stopper la cavalerie ou même d'entraver la progression mortelle des chars en tuant les malheureux chevaux ou leurs auriges, et en brisant les roues dans un fracas assourdissant.
Il est à noter qu'Alexandre, quant à lui, ne s'acharnait pas lâchement sur les blessés ni sur ceux qui se rendaient, en facilitant ainsi les ralliements. C'était autant par humanité que pour ne pas ternir sa gloire, qu'il voulait aussi brillante que l'astre du jour.
Or même aujourd'hui, notre époque dite "civilisée", ne semble pas parvenir à l'égaler.
Et si actuellement l'Occident qu'il a créé, était en péril de par ses propres excès, cela n'augurerait rien de bon pour ce qui l'attendrait.
Il est donc à souhaiter qu'il se reprenne très rapidement, en étant à la mesure de ses propres valeurs, plutôt que de semer le doute sur ce qu'il incarne !




Dans un monde hors de contrôle qui change à une vitesse phénoménale, alors même que peu de personnes maîtrisent quoi que ce soit - avec un défaut financier imprudemment recherché de la Grèce dans les faits, semble-t-il -, il faut une sacrée prétention et un grand manque de jugeotte pour dire que l'on sait exactement où l'on va.


Alexandre n'a jamais dit qu'il savait parfaitement où il se rendait : il suivait son rêve, et cherchait par son énergie et la force de sa pensée à le rendre réel. Et souvent, il alla même au-delà, en conservant sa noblesse. Or cette manière de raisonner qui fut sienne est nettement plus simple, plus accessible, et plus sûre qu'il n'y paraît.

Il avait décidé de reculer les frontières du monde connu et d'en être le roi. Qui oserait prétendre qu'il n'y est pas grandement parvenu ? Et qui pourrait dire qu'il n'a rien légué de glorieux après sa mort, en laissant son nom à jamais gravé dans l'Histoire ?!

Friday, October 14, 2011

Alexandre, le macédonien invincible II : par delà le tonneau de Diogène, la technologie grecque, et les secrets de l'Egypte !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique
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Nous avons tous appris à l'école que le grec Diogène le Cynique (413 -327 av. J.-C.), n'aimait pas Alexandre le Grand (356 - 323 av. J.-C.). A Athènes où il avait dû se réfugier, il l'aurait ainsi apostrophé de son grand tonneau à terre, alors que celui-ci était venu lui demander s'il avait besoin de quelque chose, en lui disant : "ôte-toi de mon soleil !"
Philosophe grec malpoli avec quelqu'un qui s'inquiétait de lui, il se comportait en effet comme le ferait une créature lambda d'aujourd'hui, mise sous les feux de la télé-réalité.
Et tout le monde de conclure qu'Alexandre n'avait pas une grande importance à ses yeux, et en tout cas moins que le Soleil.
S'ensuivit pourtant un court dialogue que l'on ne nous narre jamais :
-"N'as-tu donc pas peur de moi", lui demanda Alexandre ?
- Qu'es-tu donc ? Un bien ou un mal ?
- Un bien.
- Qui pourrait donc craindre le bien ?"
Pour éviter une méprise moderne sur l'attitude assez idiote et peu respectueuse de Diogène, fils d'Icésios - le banquier de Sinope emprisonné pour fabrication de fausse monnaie -, il faut tout de même rappeler que le Soleil avec ses rayons était justement le symbole d'Alexandre. Et il a finalement été repris tel quel en 1995, sur le drapeau de l'actuelle république de Macédoine, ex-yougoslave (1991).

En fait, à la suite de cet incident, Alexandre eût une idée géniale : il allait reprendre l'idée du tonneau de Diogène pour accomplir, ce qui à l'époque était considéré comme impossible.
Il allait se rendre sous l'eau, hors du Soleil donc, pour conquérir le monde des poissons, qui eux savaient se taire, et il y mangerait des petits oignons à la façon de Diogène.
Selon Callisthène d'Olynthe (v. 360 - 327 av. J.-C.), le neveu d'Aristote (384 - 322 av. J.-C.), qui fut historiographe d'Alexandre jusqu'à sa mort pour complot, ce dernier fit une expérience concluante, avec ce que nous nommerions aujourd'hui une cloche de plongée.
Mais en réalité, il s'agissait d'un grand tonneau rempli d'air, et qui disposait de hublots en verre conçus par ses artisans-verriers, en lieu et place des couvercles de bois.
La particularité vient de ce que l'expérimentateur, n'était pas le commandant Jacques-Yves Cousteau (1910 -1997), mais Alexandre le Grand !
Les poissons étonnés et ravis vinrent se coller à ces "hublots" pour contempler la tête blonde du grand roi. Très content de son expérience, Alexandre donna un signe pour qu'on le remonte alors à la surface. Ses compagnons s'exécutèrent rapidement et ils purent se rassurer : il était toujours bien vivant, et il se montrait si heureux d'avoir pu rencontrer des petits êtres vivants plus amicaux que Diogène envers lui, les poissons.

Curieusement, c'est un amiral turc, le célèbre Piri Reis (XVIème siècle) qui a rappelé l'intérêt d'Alexandre pour le monde maritime. Selon lui, les deux cartes du monde qu'il a réalisé avaient pour modèle une carte marine datant de l'époque d'Alexandre le Grand. Or, c'est aussi étrange qu'impossible normalement, du fait que sur celles de Piri Reis sont dessinés comme vus du ciel les contours de l'Antarctique - d'ailleurs inconnu jusqu'en 1820 -, singulièrement.
A l'exception de certaines allusions d'Homère (800 - 740 av. J.-C.) à la "nef rapide" des habitants de l'île de Schérie, les Phéaciens - dans le chant XIII de son Odyssée -, qui parviennent finalement à déposer Ulysse à Ithaque, les Anciens n'étaient pas censés disposer d'une technologie comparable à la nôtre. Il n'y a d'ailleurs guère que les Hindous à avoir fait mention de la technologie grecque qui selon eux inspira ensuite la construction des "vimanas", ces vaisseaux à la fois aériens et aquatiques si présents dans le Mahâbhârata. Mais, mis à part quelques érudits en Occident, ou des spécialistes de la NASA, qui en a connaissance ?
La seule référence à ce que nous avons nommé le "Soleil bleu" d'Alexandre, fait écho au reflet bleuté des "boucliers argentés" aériens mentionnés par l'historien Arrien (v. 95 - v. 175), à l'occasion de la prise de Tyr en Phénicie (329 av. J.-C.), ou un peu plus tard de la défaite du roi Poros en Inde justement (juillet 326 av. J.-C.). Mais il est sans doute préférable de rester dans la métaphore, à l'instar d'Arrien, en laissant aux gens leurs illusions suprématistes.

Il est plus que probable qu'Alexandre devenu Pharaon d'Egypte ait vu à Abydos, non seulement la tombe de Séthy Ier (v. 1324 - v. 1279 av. J.-C., XIXème dynastie), mais encore les troublantes inscriptions hiéroglyphiques de la salle hypostyle de son temple (un hélicoptère, un sous-marin et un avion entre autres). De nos jours, elles laissent les archéologues si perplexes qu'ils préfèrent ne pas en parler du tout en général. C'est dur de se rendre compte que notre époque n'a sans doute rien inventé de vraiment original au fond.
Mais c'est encore plus difficile psychologiquement d'admettre qu'elle ne serait qu'à la "remorque" de l'Antiquité. Cela heurte de plein fouet une conception linéaire de l'histoire - sans doute cyclique en réalité -, en même temps que cela blesse un orgueil démesuré quant au niveau de la soit-disant évolution des Humain (e) s.
Qu'Alexandre ait su également pour la piste et les autres petits secrets de Saqquarah - à la différence de nos contemporains encore aujourd'hui -, n'aurait rien de surprenant : n'était-il pas devenu en tant qu'homme-dieu, la "grande maison" (sens du mot pharaon) ! Il a forcément appris ce qu'était vraiment le "nar" ("pilier ardent") d'Horus, qui seul permit à ce dernier de vaincre son oncle Seth.
Il n'a pas manqué enfin, d'être mis au courant de choses ultra-secrètes par des prêtres égyptiens dévoués, qui expliquent pourquoi par la suite l'Alexandrie égyptienne qu'il avait fondée, devait devenir le siège de la plus grande bibliothèque du monde. Or cette bibliothèque a été endommagée à plusieurs reprises par le feu, puis finalement détruite en 640 sur ordre du calife Amr Ibn al-As (v. 583- v. 663). Or elle vient de renaître étrangement le 16 octobre 2002, au moment où l'on a appris par coïncidence que l'Iran avait pu conserver en fait nombre de ses précieux rouleaux et inestimables papyrii. Et ceci a suscité depuis lors une très forte convoitise internationale.




Alexandre a certes ouvert la voie à une foule de découvertes, avec sa curiosité toujours en éveil et son génie, expérimental également. Mais il a aussi pu bénéficier de l'apport exceptionnel de ses conquêtes. Et cela explique pourquoi dans la mémoire collective, il reste bien plus qu'un très grand général et un roi de multiples royaumes de la Terre.

Par ses contacts avec les meilleurs esprits de son temps, il eût aussi un accès absolument unique à la solution inattendue de certains des plus grands mystères de notre planète. Et c'est ce que voulut perpétuer après sa mort prématurée le général Ptolémée (367 - 283 av. J.-C.), son cousin et ami - en fait plus certainement son demi-frère -, lorsque lui-même finit par devenir puissant pharaon d'Egypte. Et encore aujourd'hui, cela ne plaît pas à tout le monde.

En tout cas, c'est pour cela qu'il s'empara par la force de sa momie sacrée, en route pour Pella (capitale de la Macédoine) en 322 avant Jésus Christ, et l'emmena à Alexandrie, afin de l'inhumer avec tous les honneurs dûs à un homme-dieu. Ainsi tel "son père" Zeus (Jupiter), Alexandre - divin Maître de la surprise foudroyante -, vit-il pour l'éternité. Il sera toujours cet autre homme ("Allos Andros") que certains et surtout certaines attendent si impatiemment !

Wednesday, October 5, 2011

Alexandre, le Macédonien invincible : à la recherche éperdue de l'élixir de compréhension !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique

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Enfant, Alexandre le Grand (356 - 323 av. J.-C.), aimait à flâner dans la campagne, en quête de découvertes. Son âme était fondamentalement bucolique. Cela lui permettait de s'évader des incessantes querelles de ménage entre son père, Philippe II de Macédoine (382 - 336 av. J.-C.), et sa mère Olympias (vers 375 - 316 av. J.-C.).
Tous deux avaient une forte personnalité, raison probable de leur attraction avant le mariage, mais la vie familiale à Pella (capitale du royaume de Macédoine), n'était pas facile.
Alexandre s'évadait le plus souvent possible : il était prince héritier, mais son père avait envisagé un moment de l'écarter de sa succession, en le traitant de "rejeton de Zeus". Cependant, ils s'étaient ensuite réconciliés. Cela jouait beaucoup sur sa confiance en lui, et sur sa nécessaire vigilance familiale. Qu'il ait pu régner à la suite de son père Philippe, est d'ailleurs le résultat d'un sens de l'à-propos jamais démenti, et d'une manière très adroite de régler les questions de rivalités. C'était clairement son destin, envers et contre tout.

Ayant un sens guerrier très développé, il se voulait le maître des actions d'éclat foudroyantes, à l'image de Zeus auquel presque tout le monde avait tendance à le rattacher - parfois c'était à Dyonysos auquel il faisait bien honneur également. Alexandre trouvait cependant et paradoxalement dans l'étude de la nature et de la philosophie les contentements qu'on semblait lui dénier par ailleurs. Peu de gens le savent aujourd'hui, mais il avait également étudié la médecine de son époque, avec des dons probants.
Et il adorait l'histoire et la géographie qui lui permettaient de voyager très loin dans le temps ou dans l'espace, en oubliant ses craintes et ses angoisses de ne pas être suffisamment aimé de son père malgré tous ses efforts. Il savait que sa mère l'adorait presque comme un nouveau dieu, par contraste. Mais cette dichotomie des comportements parentaux à son égard était hautement perturbante, et explique en partie son caractère, connu comme étant colérique. Etre balloté constamment entre deux êtres qui se déchiraient à travers lui, aurait pu le déstabiliser à jamais, s'il n'avait eu cette quête mystérieuse, celle de l'élixir de compréhension.

L'élixir de compréhension était sa planche de salut autant que d'équilibre préservé, dans son monde conflictuel. Il le trouva si bien, qu'il en fit la clef secrète de décryptage de sa légende qui continue encore aujourd'hui.
Son ambition au départ était bien plus celle de sa mère que la sienne : sans elle, il se serait certainement contenté d'une vie plus simple. Là où une foule de gens mal informés, voient uniquement en lui une volonté de domination universelle, et une certaine mégalomanie, il n'y avait jamais eu au fond qu'un enfant blessé en quête de compréhension universelle. C'est ce qui après ses victoires brillantes et ses conquêtes toutes plus hallucinantes les unes que les autres l'opposa de plus en plus à ses officiers, et à son vieux maître, Aristote (384 - 322 av. J.-C.).
Eux ne rêvaient que pillage ou domination sans borne, et lui pensait constamment richesse partagée avec les populations vaincues, et acceptation des cultures différentes, pour créer quelque chose de fascinant, d'envoûtant et d'anti-âge qui traverse audacieusement les siècles. Il éprouvait respect et admiration pour d'autres modes de gouvernance : les traditions égyptiennes et perses surtout, lui seyaient tout à fait, ce qui n'était souvent guère du goût de ses compagnons, à l'exception notable de Ptolémée (367 - 283 av. J.-C.) et d'Héphaïstion (356 - 324 av. J.-C.).

Concernant ce dernier, il faut aborder "la légende d'Elien le sophiste" (v. 175 - 235), à la plume agile selon laquelle Héphaïstion et Alexandre auraient été davantage que des amis. D'abord, il n'y a que lui qui en parle, et absolument aucun des grands historiens antiques comme Quintus Curtius (Ier siècle en fait), Plutarque (v. 46 - v. 125), ou Arrien (v. 95 - v. 175), n'y fait allusion. Et ensuite, on peut remarquer que le romain Claude Elien dans son "Histoire variée" essayait d'expliquer par ce biais peut-être un peu trop facile, le soutien indéfectible d'Héphaïstion dans les moments difficiles, soutien auquel lui n'adhérait pas. Elien le célibataire endurci, qui n'a jamais quitté l'Italie, n'a même pas songé à la simple loyauté d'un ami d'enfance envers son roi. Il n'a pas pensé non plus au fait encore plus simple et limpide qu'Héphaïstion pouvait être séduit comme Alexandre, un génie d'organisation, par toutes les nouveautés et promesses qu'offrait l'envoûtante Asie. Les hommes d'Alexandre lui reprochaient en effet d'adopter les coutumes asiatiques plus raffinées que les macédoniennes. Mais la légende était lancée et elle est parvenue jusqu'à notre époque toujours en quête de quelque chose de "croustillant".

Et récemment, le film d'Oliver Stone intitulé "Alexandre" (2004) a semblé vouloir la relayer, sans jamais faire état de la présence à ses côtés d'une femme athénienne extrêmement belle dont il était tombé éperdûment amoureux, la courtisane Thaïs. Ils étaient devenus si inséparables qu'elle l'avait accompagné jusqu'à Persépolis (Perse), en lui suggérant d'y mettre le feu (mai 330 av. J.-C.) : elle voulait venger de cette manière la mise à sac d'Athènes par Xerxès Ier (480 av. J.-C.). Elle épousa après sa mort, son ami Ptolémée - très certainement son demi-frère caché - devenu Pharaon d'Egypte. Cette option du réalisateur est d'autant plus étonnante, que le narrateur choisi pour ce film, très impressionnant par ailleurs, est justement Ptolémée! Enfin, ce film ne restitue pas clairement in fine le fait qu'Alexandre le Grand a vaincu le roi Poros en Inde dans la bataille de l'Hydaspe (juillet 326 av. J.-C.), où il perd effectivement son cheval Bucéphale, en étant lui-même à nouveau blessé. Il suggère même la fausse impression du contraire, ce qui est inexact historiquement. L'Occident, pourtant né du rêve de fraternité universelle d'Alexandre, semble avoir bien du mal à accepter son invincibilité : il doit la juger trop divine !


Les peuples conquis virent tout de suite qu'il n'était pas un conquérant ordinaire, même si à l'occasion il pouvait s'avérer brutal quand il s'emportait.
Sa beauté physique, son port altier, son sens inné du juste et de l'injuste, autant que sa noblesse d'âme et de coeur agrémentée de petites touches déconcertantes de grande humanité, les impressionnèrent à un point inimaginable. Il y avait quelque chose de vraiment grand en lui. Et c'est la raison pour laquelle un très grand nombre d'entre eux l'entrevoyaient comme un dieu authentique, et non un simple être humain, qu'ils soient Libyens, Egyptiens, Perses, Afghans, ou même ancêtres des modernes Chinois. Cela explique d'ailleurs que le titre si original et unique de roi d'Asie ne lui ait jamais été contesté par quiconque de son vivant.
Aujourd'hui, alors que l'Occident qu'il a créé semble vouloir s'autodétruire par une étrange et maladive lubie, il serait terriblement déçu. Ce désordre, cette entropie, qui afflige son ancien monde le désolerait au plus haut point. Et il ne comprendrait pas qu'il n'y ait apparemment presque personne pour rétablir le cours des choses de façon plus stable. Lui qui régna sur le monde connu à son époque, aurait du mal à l'accepter et se demanderait pourquoi ce gâchis ?

Pourquoi également s'en prendre aussi fortement à son pays, la Grèce, sous le prétexte récurrent de la Dette ? Qu'a-t-elle apporté au monde de si novateur dont celui-ci veuille tant se débarrasser, en ne résolvant pas clairement ce qui initialement était rattrapable ? Car il est patent que cet apport grec fertilisant l'a complètement changé depuis plus de 2300 ans, en le réinitialisant en quelque sorte.
Et qu'est-ce que la disparition de ce grand héritage serait censée apporter de subitement différent à la planète toute entière ?
C'est comme si le monde occidental actuel cherchait à se mesurer à lui, et à se battre contre ses créations, ou ses anciens royaumes, pour prouver qu'enfin le Macédonien invincible pourrait être vaincu !
Le problème, c'est qu'il est mort depuis très longtemps et qu'on ne refait pas l'histoire.
Pour autant, cette étrange et vaine guerre "intra-temporelle" sera perdue avec tous les désastres qu'elle commence déjà à engendrer. Car Alexandre, même disparu, reste à jamais invincible : cela ne peut être changé, usage d'une technologie ultra-moderne ou pas ! Alors, il serait hautement préférable que cesse ce manège très perturbant pour toute la planète.
Comme diraient les Russes, Alexandre n'était pas un "petit joueur". Il avait une amplitude gigantesque. Et si on lui avait dénié déraisonnablement le moindre pouvoir ou la moindre aptitude au dépassement de sa condition balbutiante d'héritier au départ, c'était clairement par manque de jugeotte.


En ce triste monde d'"anti-civilisation", où l'intimidation et "l'intox" tendent à primer à tort sur la réalité et la vérité, il est fréquent de chercher à ne pas perdre à plusieurs contre un seul. Oh cela n'apporte nulle gloire, et s'avère même profondément destructeur pour les individus qui deviennent au final leurs propres ennemis tant ils (ou elles) se méprisent. Mais ce parasitisme concurrentiel qui touche un grand nombre de domaines et n'épargne plus les élites - affaiblies, fatiguées et désorientées -, n'amène que le malheur, la pauvreté et la désolation. Tout devient vite insipide et vide de sens, avec cette secrète et insupportable honte qui leur colle à la peau comme de la glue.
Par contraste, Alexandre était capable de gagner à un contre sept, en prenant de vrais risques, puisqu'à son époque les batailles finissaient toujours en combat rapproché - sans la protection relative de la distance aérienne. Et la renommée qu'il en a tiré n'avait rien d'usurpé, car une bravoure de tous les instants était nécessaire pour ne pas succomber, et triompher au contraire à la surprise générale. Il fallait avoir du coeur, dans les deux sens du terme.
Deux écoles s'affrontent donc : celle des apparences trompeuses, et celle du courage. Pour l'instant, beaucoup trop se sont orienté (e) s sans réfléchir vers la première, parce qu'elle paraissait la plus facile. Or elle les déshumanise complètement, et les condamne ipso facto à une insupportable errance dans leur néant de l'après-vie.







Alors, cet élixir de compréhension d'Alexandre le Grand devenu élixir de révélation, il serait sans doute préférable de le trouver, pour le boire à son tour. Il est probable que pourraient être évitées nombre de déconvenues à venir sans cela.

Avoir été l'un des plus grands stratèges de tous les temps lui autoriserait tout de même une grande liberté d'interprétation des événements : même Gengis Khan (v. 1156 - 1227), le grand conquérant mongol se référait à lui. Son avis et son expérience victorieuse seraient des plus précieux.

Alexandre n'ignorait pas vraiment le monde virtuel qui s'oppose au monde réel : sa grande distinction ne résidait-elle pas déjà entre le monde divin et le monde terrestre. Mais le plus magique, c'est que lui-même établissait en sa propre personne un pont de splendeur flamboyante entre les deux !