A la redécouverte de célèbres personnages VII : Maria et Claudia, ou l'heureuse fin d'un drame conjugal !

par Jean- Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D
traduit et adapté de l'anglais et de l'italien par lui-même
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Voici la traduction et l'adaptation en français de nos articles intitulés "Rediscovering famous characters VII : Maria and Claudia, or the happy end of a marital drama !", et "Riscoprendo personaggi famosi VII : Maria e Claudia, o il felice de un dramma coniugale !", respectivement publiés sur "Global Politics and Economics" les mardi 17 septembre 2019 et lundi 2 mars 2020".

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Aujourd'hui derrière le titre des deux précédentes versions de cet article (en anglais et en italien), nous voulons en fait parler d'un homme très célèbre à travers le monde entier.
Vous le connaissez sans nul doute, mais l'angle que nous avons choisi pour le redécouvrir va sûrement vous surprendre !
Essayez de deviner de qui il peut bien s'agir, à travers la révélation de choses étonnantes concernant Maria et Claudia, ces deux femmes qui furent si importantes pour lui et pour l'Histoire !
Et préparez-vous à de formidables découvertes !

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L'histoire commence en Palestine, à l'époque où c'était une province Romaine.
Un homme innocent fut condamné à mourir à la façon Romaine, pour trouble à l'ordre public.
Le problème pour celui qui devait prononcer cette sentence, venait de ce qu'il était totalement contre la mort de cet innocent. Il ne le considérait pas du tout comme un ennemi de Rome, mais comme un homme sage. Et il essaya réellement de son mieux de lui éviter cette mauvaise fin.
A un moment, il pensa vraiment que le choix final qu'il avait laissé au peuple l'aiderait.
Mais non, des circonstances contraires l'obligèrent nolens volens à prononcer la fatidique sentence !
Sa très jolie femme elle-même, Claudia Procula, essaya de sauver cet "homme juste" en intercédant en sa faveur, mais il ne put rien faire. Et cela marqua pour lui le début d'un drame conjugal personnel.

Deux jours après - donc avant que l'homme ne soit exécuté -, Claudia se sépara de lui et le quitta brutalement, car elle était très en colère. Il pensait qu'elle voulait retourner à Rome car elle était de la Famille Impériale, puis se rendre à "Narbo Martius" (Narbonne, dans la Gaule Romaine) où elle était née.
Sur ce, le centurion qui devait diriger l'exécution publique vint le voir, et lui dit qu'évidemment les jambes de cet homme seraient brisées comme à l'habitude dans ce cas. Mais le Grand Romain dont nous parlons lui interdit absolument de faire cela.
Cette malheureuse histoire avait déjà causé suffisamment de dommages dans sa vie personnelle. Il ne voulait pas heurter davantage sa femme, si un jour une réconciliation était possible.

Il savait que son épouse avait été extrêmement impressionnée par cet homme innocent, qu'elle voyait comme une personnalité lumineuse - tout comme lui d'ailleurs.
Et il était au courant qu'entre temps, Claudia était devenue très amie avec Maria, la femme du sage, une femme très belle également.
Elle voulait en apprendre davantage à leur sujet, tout connaître de leurs croyances rafraîchissantes, ainsi que de leur mode de vie antérieur.
Avez-vous deviné à ce stade qui est notre personnage du jour ? Pas encore probablement, mais vous sentez que ça vient !


Après la mort de cet innocent, quelque chose d'extrêmement inhabituel se produisit.
Il y eût rapidement des rumeurs selon lesquelles cet homme était réapparu vivant, et sans aucune blessure sur le corps (ni aux pieds, ni aux mains, ni au flanc), à sa femme Maria en premier.
Cet événement était prodigieux. Le Grand Romain eût vent de ces nouvelles très rapidement, et son entourage lui conseilla de faire taire ces rumeurs. Mais il fit exactement le contraire, avec l'espoir secret que la femme qu'il aimait lui pardonnerait et reviendrait vers lui, si elle apprenait la bonne nouvelle.
Il se sentait soudainement heureux et tremblait de joie. Pourtant, Claudia ne revint pas, et il fut alors réellement triste et déprimé.

Subrepticement, il apprit finalement qu'elle réconfortait Maria et voulait l'aider à quitter la Judée pour un abri plus sûr. Et c'est elle qui suggéra à sa nouvelle amie de trouver refuge en Gaule Narbonnaise, sa région natale (la plus ancienne colonie Romaine, fondée en 118 avant Jésus-Christ).
En effet, Maria connaissait quelques difficultés inattendues avec un certain Simon, qui était un précédent ami de son mari. Il voulait prendre sa succession, et déniait ce rôle à son beau-frère Jacob, et à elle-aussi évidemment puisqu'elle était une femme.
Il arriva que Jacob fut assassiné (par un certain Saül). Maria se sentit plus que jamais en danger pour sa vie, et il devenait urgent de partir.

Au lieu d'empêcher Maria de s'en aller, le Grand Romain, avec l'espérance durable de retrouver un jour sa femme Claudia, créa pour elles des facilités discrètes pour émigrer vers la Gaule Narbonnaise.
Et en même temps, craignant que quelque chose de mal ne lui arrive, il la protégea dans l'ombre avec ses espions.
Finalement, Maria put prendre un bateau Romain. Elle pensait que cela était seulement dû à l'aide de Claudia. Mais durant le voyage qui la menait vers la Gaule Narbonnaise, elle se rendit compte que le mari de cette dernière était aussi impliqué dans son sauvetage : elle reçut indirectement de lui une seconde bourse pour ses dépenses supplémentaires.


Après son débarquement en Gaule Narbonnaise, Claudia la rejoignit à son tour.
Elle parlèrent très longuement, et Maria lui demanda de pardonner à son mari, qui n'était pas un mauvais homme. Claudia fondit alors en larmes en se remémorant son bonheur conjugal passé.
Maria ajouta que si son mari avait été forcé par des circonstances adverses à commettre une faute, il avait tout fait pour la réparer depuis : de ça, elle pouvait témoigner.
Et de toute façon, son époux innocent était à nouveau vivant, donc elle lui avait déjà pardonné quant à elle.

A partir de là, son souhait le plus cher était qu'ils se réconcilient et reviennent ensemble.
Claudia fut touchée au plus profond de son cœur par ses mots apaisants. Et, elle se sentit du même coup stressée que son mari bien aimé ne soit pas à ses côtés.
Mais de façon totalement inattendue, les événements aidèrent Claudia à réaliser son souhait le plus cher.
Des troubles éclatèrent soudainement en Judée, et comme le mari de Claudia ne put rien faire pour les stopper, il fut rappelé à Rome...et exilé en Gaule Narbonnaise !

Etrangement, beaucoup d'historiens ont considéré qu'il s'agissait d'une grande défaite pour lui...alors que cela a abouti au contraire à être sa plus grande victoire dans la vie !
La résurrection de Jésus, qui était définitivement marié (Saint Jean, III-29), avait finalement provoqué un miracle totalement inattendu : la réconciliation passionnée de notre mystérieux personnage du jour avec sa femme Claudia.
Après avoir langui, ils étaient réunis pour de bon dans la félicité la plus totale !




A titre d'épilogue, grâce à l'heureux accident de cet exil, notre Grand Romain Pontius Pilatus, ex-préfet de Judée put enfin revoir sa femme bien aimée, Claudia Procula, qui lui avait pardonné !
Il en résulta qu'il devint l'un des tous premiers "Chrétiens" comme sa femme, selon des sources Chrétiennes Orientales !  

Voilà, vous connaissez son nom maintenant ! Mais nous avons l'intuition que vous aviez déjà deviné qui était notre mystérieux personnage du jour : "Ponce Pilate" en Français !
Seulement, vous ne saviez pas qui était Claudia Procula, et vous n'auriez jamais imaginé que cette Princesse Romaine ait été l'une des premières Chrétiennes, dans ce qui est présentement le Sud de la France !

Et Maria, l'autre très importante personnalité féminine qui présida à cette réconciliation, était Marie-Madeleine (Marie de Magdala), conjointe de Jésus-Christ : elle accosta effectivement aux Saintes Maries-de-la-Mer, et mourut à La Sainte Baume près de "Massilia" (Marseille) des années après !

Le Christianisme a souvent pris des chemins inattendus, pour finalement connaître l'ascension à Rome, et par delà le monde.
Ses débuts fourmillent d'étonnants détails, que la plupart des croyants ignorent encore de nos jours, deux millénaires après !

L'Eglise Copte d'Egypte comme l'Eglise Ethiopienne, célèbrent dans les faits le "couple Pilate" tous les 25 juin, comme des Saints Chrétiens, ce qui semble presque totalement ignoré en Occident.

Mais même Saint Paul (auparavant appelé Saül de Tarse), qui ne montra jamais de sympathie notable envers Marie-Madeleine, reconnut dans ses écrits le rôle joué depuis le tout début par de grandes Dames Romaines comme Claudia - ainsi qu'il l'appelait !