par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique, Ph. D
traduit et adapté de l'anglais par lui-même
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Voici la traduction et l'adaptation en français de notre article intitulé 'Into the secret of Economics : beyond an economic contraction, an aside, the concept of "immersing country", and much more ! (Addendum)', publié sur Global Politics and Economics le 17 juillet 2025. C'était deux jours après que le montant des restrictions budgétaires envisagé ait été ajusté à 43,8 milliards d'Euros (au lieu de 40). Aujourd'hui, tout le monde parle des 44 milliards d'Euros du projet de budget pour 2026 du Premier Ministre, François Bayrou (né à Bordères - Pyrénées-Atlantiques - en 1951, et donc lui-même un "boomer"). Bien évidemment, nous attendons comme tous les Français sa venue à l'Assemblée Nationale le lundi 8 septembre 2025 à 15 heures pour faire sa déclaration de politique générale, en sollicitant la confiance des députés, en vertu de l'article 49-1 de la Constitution, le vote décisif étant prévu pour 16 heures environ (en fait probablement plus tard dans la journée) !
D'abord, on ne voit pas bien en quoi le projet de budget proposé répond au problème lancinant de la dette : il y en a même qui répètent comme des magnétophones "la dette, la dette, la dette", en risquant d'affoler bien inutilement les marchés financiers, et en faisant monter bêtement les taux d'intérêt. Il faut garder son sang froid. Il est trop facile de s'enfermer dans de faux schémas de pensée, en "zappant" toute réflexion. Or, pour un analyste financier averti, le problème budgétaire majeur de la France saute aux yeux : c'est en réalité celui des aides publiques aux entreprises, dont au moins la moitié ne sont pas fléchées (et pourtant pas incontrôlables), et pas celui du remboursement annuel de la dette (tout à fait sous contrôle quant à lui, si l'on ne sème pas la panique de façon exagérée : actuellement 2% du PIB) !
Rapprochez juste le montant du déficit public de 2024 et celui des aides publiques aux entreprises, et vous constaterez qu'ils sont d'un ordre de grandeur pas très éloigné. Dans un pays qui se targue d'être si cartésien et d'avoir un esprit aussi mathématique, le problème du déficit public devrait être d'autant plus facile à résoudre, ne serait-ce que par une réallocation partielle des ressources en excédent dans un secteur aussi clinquant audit remboursement annuel de la dette, même si ça n'en prend pas du tout le chemin !
De fait, le montant total des aides publiques aux entreprises représente presque quatre fois le montant annuel du remboursement de la dette, pour information. Déjà, le fait que leur montant ne soit qu'une estimation est un problème : 211 milliards d'Euros en 2024 selon les éléments apportés au Sénat cette année, ou 223 milliards d'Euros au grand total (avec un écart de 12 milliards d'Euros), selon le périmètre retenu ? Il n'est pas trop tard pour redresser la barre, et assainir les finances publiques !
En tenant compte du déficit budgétaire de 2024 (168,6 Milliards d'Euros selon l'INSEE), nous estimons ainsi qu'un effort budgétaire volontariste peut - et doit - être fait sur le poste des aides publiques aux entreprises dont une partie ne se justifie pas, même dans la partie fléchée et identifiée de 108 Milliards d'Euros (recensée par le MEDEF, le patronat français). Si nous décidons de consentir un effort budgétaire, en ramenant ce montant à 62 Milliards d'Euros, les 46 Milliards de surplus dégagés vont pouvoir s'ajouter aux 103 à 115 Milliards d'Euros de la partie non fléchée et non identifiée, qui se justifient encore moins. Par ailleurs, on peut faire davantage d'économies sur les quelques 700 ODAC (Organismes Divers d'Administration centrale), qui comptent nombre de doublons, et ont coûté 140 milliards d'Euros en 2024 : 30 milliards d'Euros d'économies (soit seulement 4,3% de leur budget annuel respectif en moyenne), paraissent un montant beaucoup plus sérieux que seulement 3 milliards d'Euros !
C'est pourquoi, il nous paraît logique d'être très concret et audacieux, en proposant carrément à la réflexion, un budget en Expansion et en net Excédent pour 2026, à l'instar du budget du Comte de Villèle (1773 - 1854) pour 1828 : ce budget fut à son époque considéré comme le plus stupéfiant et le plus imposant de toute l'histoire de France ! A travers notre ambitieux projet de contre-budget sans aucun déficit public pour 2026, il s'agirait de mettre également totalement fin au "trou noir" de l'économie française (entre 103 et 115 Milliards d'Euros en 2024, comme déjà indiqué), dû à l'énorme dérive des aides publiques aux entreprises, pour la partie pas clairement identifiée dont on parle assez peu curieusement. Il nous faut reprendre les rênes en mains dans ce secteur, pour le bien de la France et des Français !
Aucune année blanche, avec des conséquences négatives immédiates sur la Consommation, autre composante importante du PIB, pour n'importe quelle catégorie que ce soit (retraités, fonctionnaires, étudiants, bénéficiaires de prestations sociales ou de la prime d'activité, contribuables, etc.), n'est donc nécessaire. Et ce que nous proposons est un redressement spectaculaire, énergique, et inattendu de la France, sans toucher aucunement à la Sécurité Sociale (et donc aux plus faibles et aux malades, ce qui pourrait apparaître comme antichrétien), ni au modèle social actuel par d'injustes mesures : nous utilisons seulement différemment les 179 à 191 milliards d'Euros retrouvés à travers un nouvel arrangement mathématique. Il faut à tout prix corréler à nouveau la France avec sa grande histoire, en remettant les choses en perspective (avec un nouveau mot d'ordre, le "perspectivisme économique et budgétaire") !
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Comme la situation est périlleuse pour notre pays, la France, nous croyons devoir intervenir au nom de nos ancêtres pour prévenir la catastrophe économique à venir. Le Projet de budget pour 2026 est en fait le choix d'une contraction économique du PIB français d'au-moins 2, 2%, si l'inflation est réellement maintenue à 1% pour cette année, et sans impact de la guerre des tarifs douaniers introduite par l'Amérique - ce qui est très douteux, étant donné les droits de 30% actuellement avancés par le Président Trump pour le 1er août 2025 !
Nous rappelons à nouveau l'équation du PIB (Produit Intérieur Brut) : PIB = C + I + G + (ou -) X, où C représente la Consommation, I l'Investissement, G les Dépenses Gouvernementales, et X le Solde la Balance Commerciale. Et nous répétons qu'on ne peut pas toucher à G sans précaution (environ 1690 milliards d'Euros en 2024, soit 57,1% de notre PIB) !
Il n'est pas interdit de ne rien comprendre à l'Economie, ou même de refuser d'y comprendre quelque chose. Après tout, comme on nous le répète presque tous les jours nous sommes en République, et donc libres d'être et de penser ce que nous voulons. Mais quand les personnes sont aux responsabilités, il est évidemment requis qu'elles y comprennent quelque chose. Si ces personnes sentent qu'elles ne peuvent remplir leur charge, elles devraient s'en aller d'elles-mêmes pour le bien de la France et de l'intérêt général !
Les non-sens habituels, avec des milliards d'Euros qui flottent on ne sait où, ne devraient pas être acceptés aussi facilement par les Français, parce que c'est leur avenir qui est en jeu. Comme nous l'avons souligné dans notre article principal sous le même titre, publié sur Global Politics and Economics le 1er juillet 2025, le problème majeur de la France n'est pas le "Mur présupposé de la Dette", mais le "Mur des Aides Publiques aux Entreprises". Hier, à la télévision, il a même été reconnu que l'on ne sait pas où vont au moins la moitié de ces aides publiques (plus de 100 milliards d'Euros donc), ce qui est incroyable !
Avec notre solution de réallouer 26% des Aides Publiques au remboursement annuel de la dette, sans toucher du tout à la Sécurité Sociale ni au modèle social, c'est le montant total du remboursement de la Dette (environ 60 milliards d'Euros) qui serait couvert. Ce pourcentage a été calculé mathématiquement pour cela. Avec cette solution, aucune année blanche, causant incidemment une chute d'au minimum 2,2% de notre PIB (soit 1% dû à l'inflation + 1,2% de déficit structurel de notre balance commerciale), n'est nécessaire !
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