Thursday, June 9, 2011

Soleil bleu sur le monde: entre "ragnarök" du Septentrion et retour du signe d'Alexandre le Macédonien !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique

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Généralement, nous imaginons le soleil de couleur orange, même lorsqu'il est soumis à une soudaine tempête magnétique d'ampleur anormale et imprévue.
Le 7 juin dernier un phénomène de ce type s'est produit sur l'astre solaire, et du fait de sa distance par rapport à Terre, il était prévu que la tempête magnétique qui se propageait en direction de notre planète, la toucherait le 8 juin à 18 h GMT. Mais là le Soleil est devenu bleu, à l'image d'une orange qui aurait beaucoup trop mûri.
Pour autant, il ne semble pas qu'il y ait eu grandes perturbations des télécommunications de son fait.

Une nouvelle fois se pose le problème de la captation de cette énergie dans le cosmos, et incidemment du rôle de la compagne du Soleil, Némésis, dont nous avons déjà parlé dans un précédent article du 8 mars 2011.
Le Soleil bleu est caractéristique d'anciennes croyances nordiques et singulièrement, de l'avènement du "ragnarök", "le crépuscule des Dieux".
Nous abordons cette question, du fait qu'il n'y a même pas quatre semaines, un nouveau volcan, le Grimsvötn, était entré en éruption soudaine en Islande, en perturbant cependant nettement moins le transport aérien que l'Eyjafjöll l'année dernière. Pour ce qui est du sous-sol terrestre, c'est autre chose. Or le"ragnarök", ce combat du feu et de la glace (la déglaciation), est l'un des thèmes de prédilection d'un vieux fond de croyances islandaises.

Quand on étudie les civilisations du passé, il ne faut jamais omettre de faire de l'histoire des mentalités. On évite ainsi les anachronismes ou les erreurs d'analyse.
Par exemple, Alexandre le Grand (356-323 av. J-C.), ne pensait certainement pas comme un homme du XXIème siècle. Tout le monde en conviendra. En fait, sa vision du monde était beaucoup plus fantastique et ouverte que la nôtre. Il n'a jamais voulu s'empêtrer dans un mode de pensée limitant, y compris celui d'Aristote (384-322 av. J.-C.).
Lorsque ce dernier devint son précepteur, à l'âge de treize ans, il lui apprit que les hommes n'étaient que des "animaux politiques", ce qu'il comprit mal. Il étudia donc la nature, les animaux aussi bien que les plantes, mais ne vit rien de semblable à ce que décrivait Aristote. Car nul n'y passait son temps à voter, à ses observations pourtant attentives. Et pourtant la Nature semblait plus harmonieuse que la société des hommes. Peut-être la Nature était-elle supérieure à ces derniers, se disait-il !
Aussi quand Aristote, lors de ses conquêtes l'enjoignit de traiter les peuples conquis comme des animaux ou des plantes, Alexandre les traita bien. Il est vrai qu'il aimait se montrer facétieux avec son maître qu'il trouvait grincheux, en donnant un tout autre sens à ce qu'il disait !

L'enfance d'Alexandre est très importante pour comprendre ce qu'il devint.
Ce n'était pas un enfant méchant, il était seulement très fort et particulièrement précoce.
Il écoutait bien ce que disait sa mère Olympias, cette princesse "Molosse" de la dynastie Eacide que Philippe II de Macédoine avait épousée.
Quand elle lui dit que son vrai père était Zeus, qui l'avait visitée en songe une nuit, il la crût.
Un autre épisode de sa vie allait le marquer à jamais. Un jour, il vit dans le ciel, le Soleil passer du orange au bleu. Oui, c'est ça, son soleil était soudain devenu bleu, avant de redevenir normal.
Le soir, il en parla à sa mère : pourquoi une telle chose s'était-elle produite ? Ne l'ayant pas vu elle-même, elle lui dit que cela ne lui paraissait pas possible, puisque sa couleur était orange, d'or mordoré. Sinon, cela aurait voulu dire qu'il était appelé à conquérir le monde.
Alexandre ne retint que la deuxième phrase, parce qu'elle était étonnante, et il s'endormit heureux de connaître le destin du fils de Zeus. Et c'est ce qu'il fit, une fois devenu roi de Macédoine (336-323 av. J.-C.).

Certains croient en leur bonne étoile, mais Alexandre lui, croyait en son Soleil bleu.
Tout son cheminement s'explique en partie par ce secret d'enfance.
Un jour, il avait également demandé à Aristote ce que signifiait la vision du Soleil bleu, mais pour la première fois, celui qui avait réponse à tout, sécha. Il pensait que cela pouvait avoir rapport avec un message de Zeus ou des Dieux, mais comme lui-même ne croyait ni en Zeus ni dans les Dieux, il ne pouvait lui répondre vraiment. C'était à lui de le découvrir.
Or le Soleil bleu se manifesta à plusieurs reprises dans sa vie de conquérant : à Tyr (Phénicie), il put venir soudain à bout d'un long siège de sept mois qui menaçait de s'éterniser, du fait d'un soleil bleu qui darda de son rayon le mur de la place forte. Il y fit un grand trou, Alexandre y pénétra avec ses hommes, et là la ville se rendit très rapidement (332 av. J.-C.). Et plus tard et beaucoup plus à l'est, lorsqu'il avait réussi à vaincre après de longs combats au nord-ouest de l'Inde, le roi Poros, dont les étranges animaux caparaçonnés (des éléphants de combat), effrayaient pourtant ses troupes, il revît dans le ciel ce Soleil bleu (326 av. J.-C.).
Il eût l'impression qu'il lui parlait en lui disant de ne pas se lancer à la poursuite des fuyards, et de retourner à Babylone, pour profiter de son immense empire : c'est ce qu'il fît.
Les Hindous crurent avoir été sauvés par un immense "vimana" (sorte de vaiseau stellaire du Mahabharata), tandis qu'Alexandre ne faisait que suivre le Soleil bleu de son destin.

Lundi prochain, cela fera 2334 ans qu'Alexandre le Grand est mort à Babylone, probablement empoisonné sur l'ordre d'Aristote et du général macédonien Antipater, qui gouvernait la Macédoine en son absence.
Normalement, il avait été prévu de longtemps qu'un événement de grande ampleur se produise ce jour-là. Mais il ne s'agit sans doute que d'une vieille légende macédonienne, entremêlée de mystères égyptiens, qui croyait au signal céleste du Soleil bleu d'Alexandre en terre celtique.
Et sans doute n'y aura-t-il rien de vraiment nouveau sous le Soleil, le 13 juin 2011 ? !
C'est le jour où Alexandre doit dire à Diogène : "ôte ton tonneau de mon chemin, si tu ne veux pas que mon Soleil bleu l'azimuthe" !

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