Friday, July 5, 2013

L'héritage secret de Zadracarta III : une épopée et une descendance Eurasiennes !

par Jean-Jacques COURTEY, Docteur en Géographie Economique
(traduit et adapté de l'anglais par lui-même)
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Dans cet important acte, nous verrons pourquoi et comment Vanya a dû quitter Thémiscyre à l'âge de cinq ans pour une mystérieuse destination en Extrême-Occident, la Gaule.

Acte III : DE THEMISCYRE A LA GAULE

Scène I : Les surprises du Festival de Printemps

Phoebe rencontre à nouveau Spadines. Et Spadines en vient à l'interroger au sujet de "Vanya le héros".

Phoebe :
Bonjour, étranger ! Comment vas-tu depuis l'année dernière ?

Spadines :
Je suis en pleine forme, mon Amazone bien-aimée.

Spadines tient son corps dans ses mains fermes, et il l'embrasse. Elle sourit.

Phoebe :
N'as-tu pas quelque chose à me dire "Spad" ?

Spadines :
Quoi donc ? Que devrais-je te dire ?

Phoebe :
Par exemple, tu pourrais admettre que tu n'es pas un Gagarien participant au Festival de Printemps !

Spadines :
Je suis un Scythe comme eux !

Phoebe :
En fait, tu es bien plus que ça. N'es-tu pas Roi, Spadines ?

Spadines :
Oh, je vois ! Tu sais qui est réellement ton amant maintenant.

Phoebe :
Oui ! Et tu aurais pu me le dire !

Spadines :
Je ne sais pas qui t'a donné cette information. Mais c'est vrai, je suis le Roi des Scythes libres. Et je venu ici en paix, pour rencontrer ma compagne préférée.

Phoebe :
Merci pour le compliment ! La Reine Thalestris avait raison, tu préfères fusionner avec nous plutôt que de nous combattre.

Spadines :
Viens dans mes bras, Phoebe ! Si j'avais de mauvaises intentions concernant les Amazones, il y a longtemps que j'aurais saisi l'opportunité de vous attaquer durant le Festival de Printemps, tu ne penses pas ?

Phoebe :
Je suppose que tu dis la vérité cette fois-ci. Mais qu'attends-tu de moi exactement ?

Spadines :
J'ai besoin d'un héritier, un héritier mâle. Et je veux qu'il soit de toi, belle Phoebe. Thalestris était la Reine du Roi Alexandre, et tu seras la mienne.

Phoebe :
Même si j'étais ta reine, je devrais encore obéir à ma Reine, qui est Thalestris.

Spadines :
Je sais cela. Et je ne te demande pas d'être déloyale envers elle.
A propos, qui veille sur "Vanya le héros", le fils qu'elle a eu d'Alexandre le Grand ?

Phoebe :
Pourquoi cette question ? Cela ne te regarde pas !

Spadines :
Humm, je vois que je t'ennuie. Arrêtons de discuter, Phoebe, et faisons l'amour. Nous sommes tous les deux ici pour ça, n'est-ce pas ?

Phoebe :
Bien sûr ! Alors arrête de parler et fais-moi le bébé que tu désires tant Spad !

Spadines passe immédiatement à l'action afin de faire plaisir à Phoebe, et après la fatigue de leurs corps, ils s'endorment dans les bras l'un de l'autre.

Scène II : Phoebe avertit  Thalestris concernant Vanya

Phoebe va voir la Reine dans sa chambre le lendemain matin. Elle veut lui parler.

Phoebe :
Bonjour, ma Reine ! As-tu bien dormi ?

Thalestris, souriante :
Ce serait plutôt à moi de te poser la question, Phoebe. Spadines t'a-t-il laissé quelque repos après votre nuit torride ?

Phoebe, qui n'est pas très bien réveillée :
En fait, je n'ai pas beaucoup dormi. Il m'a réveillée trois fois durant la nuit.
Il est très énergique tu sais. Mais finalement, il s'est effondré de sommeil au petit  matin.

Thalestris, se demandant le pourquoi de sa venue :
Es-tu venue pour me parler de ses performances physiques, ou veux-tu me dire quelque chose d'autre ?

Phoebe :
Eh bien, c'est à propos de Vanya.

Thalestris :
Vanya n'a rien à voir avec le Festival de Printemps. Il est beaucoup trop jeune. Il n'a que cinq ans.

Phoebe :
Non, je ne veux pas parler de ça.

Thalestris :
Je ne comprends pas.

Phoebe :
Spadines m'a juste demandé qui veillait sur "Vanya le héros", et sa question m'a parue bizarre. Donc, je voulais seulement t'avertir concernant Spadines.

Thalestris :
Tu penses qu'il pourrait essayer de le capturer ou de l'enlever, afin de faire pression sur moi en tant que Reine des Amazones. N'est-ce pas ?

Phoebe :
Oui, car c'est la première fois qu'il parle de lui. Il ne l'a jamais fait auparavant. Par ailleurs, j'ai dit à Spadines que je savais qu'il n'était pas un Gagarien, mais le Roi des Scythes libres.

Thalestris :
Je vois. Donc, tu penses qu'il y a un danger potentiel pour mon fils maintenant.

Phoebe :
Je n'en suis pas sûre. Mais je sens que tu dois te montrer prudente.
Il n'est pas mon fils, mais j'ai autant d'amour pour lui que pour toi, ma Reine. Et je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose de mal.

Thalestris :
N'est-ce pas étrange ? J'ai interdit l'estropiage des jeunes garçons de cinq ans, ce qui devrait protéger mon fils, et l'autoriser à rester avec nous, les Amazones.
Mais, à cause d'un Scythe trop curieux, me voilà obligée d'envisager son départ pour un endroit plus sûr, loin de moi et de sa soeur bien-aimée, Anya.

Phoebe :
Le Dieu Arès t'a peut-être envoyé un signe à travers Spadines, ma Reine.
Et je comprendrais que tu le considères avec attention.

Thalestris :
Le problème c'est que je ne peux pas l'envoyer à son père, Alexandre. Mes espionnes m'ont dit que sa deuxième femme, Roxane, dont je ne sais clairement si elle est Iranienne ou Afghane, est extrêmement jalouse. Il se peut qu'elle tue notre fils.

Phoebe :
Pourquoi ne demandes-tu pas l'avis d'un homme pour savoir quoi faire, ma Reine ?

Thalestris :
De quel homme parles-tu ?

Phoebe :
Eh bien, de celui que tu considères un peu comme ton père : Magog le Goth, ton chambellan, ma Reine !

Thalestris :
C'est juste. Il se peut qu'il sache quoi faire, et où je devrais envoyer Vanya pour être protégé en toute sécurité de Spadines.
Eh bien, demandes-lui de venir me voir maintenant, Phoebe. Et fais venir aussi Andromaque qui s'occupe de mes jumeaux !

Phoebe quitte la chambre de la Reine. Elle se rend vers la chambre de Magog pour lui dire que la Reine veut le voir pour quelque chose d'urgent. Et elle va aussi chercher Andromaque pour la Reine.

Scène III : Une mission pour Magog et Andromaque

Magog entre dans la chambre de la Reine. Et Andromaque arrive également.

Magog :
Bonjour, ma Reine !

Andromaque :
Bonjour, Reine Thalestris !

Thalestris :
Bonjour à vous deux ! Vous vous demandez peut-être pourquoi je veux vous voir en même temps ?

Magog et Andromaque, ensemble :
Oui !

Thalestris :
C'est à propos de mon fils, Vanya. Phoebe vient juste de me rapporter que le Roi Spadines semblait un peu trop intéressé par lui. Et comme il a cinq ans maintenant, je pense devoir prendre une importante décision pour son avenir.

Magog :
Tu veux dire que Vanya ne devrait pas rester parmi nous, en dépit du fait que tu as aboli l'année dernière l'estropiage des garçons de cinq ans ?

Thalestris :
Malheureusement, oui !

Andromaque :
Sa soeur Anya, va beaucoup pleurer s'il doit nous quitter. Ils sont si attachés l'un à l'autre.

Thalestris :
Je suis aussi terriblement triste de prendre une décision si abrupte. Mais la sécurité de mon fils, l'héritier d'Alexandre le Grand, est en jeu.

Magog :
Donc, tu veux l'envoyer à son père ?

Thalestris :
Je voudrais bien, s'il ne s'était pas marié à nouveau, avec Roxane. J'ai entendu dire par mes espionnes qu'elle peut être extrêmement agressive et violente.

Magog :
Que devons-nous faire alors ?

Thalestris :
Je pense qu'il serait mieux d'envoyer Vanya en Extrême-Occident, aussi loin que nous le pouvons. Ainsi, nous le protègerons à la fois de Spadines et de Roxane également.

Andromaque :
As-tu pensé à l'envoyer à Rome ?

Thalestris :
Non, plus loin que Rome, en Gaule je pense !

Magog :
Quand j'étais encore un Goth libre, je me souviens d'avoir sauvé un patricien Romain en Pannonie, à Buda. Quel était son nom ? Ah, ça y est, je me souviens : c'était le Centurion Lucius Curtius. Je l'ai sauvé de quelques Huns : ils voulaient faire une sauce avec lui, qu'ils auraient appelé "Lucullus" !

Thalestris :
Comment l'as-tu sauvé, Magog ?

Magog :
Oh, j'ai les ai  juste mis dans le chaudron avec du paprika, à sa place !

Thalestris :
Donc tu as fait une sauce "hunnique", en ce cas !

Ils se mettent à rire.

Andromaque :
C'est étrange. Je connais ce nom de Curtius. Quand tu m'as envoyée à Rome comme servante-espionne, juste avant la naissance des jumeaux, Reine Thalestris, j'ai servi un beau patricien du nom de Marcus Curtius.

Magog :
Oh, mais c'est le nom du fils de Lucius ! Il me l'a dit quand il m'a donné cette bague en argent surmontée d'un lapis-lazuli, au cas où j'aurais un jour besoin de son aide. Ainsi, tu veux dire que Lucius est mort, Andromaque.

Andromaque :
Je le pense, parce que Marcus était le nouveau paterfamilias quand je fus pour une courte période à son service. Il possède une exploitation forestière en Gaule Transalpine.

Thalestris :
Vraiment ! C'est tout à fait ce qu'il faut pour mon petit Vanya, alors !

Magog :
Peut-être devrions-nous rendre visite à Marcus Curtius, ma Reine ?

Thalestris :
Oui, toi et Andromaque, amenez-lui mon fils ! Et voyez ce qu'il peut faire en mémoire de son père, dont tu as sauvé la vie en Pannonie !
Durant le voyage, tu seras officiellement son oncle, et Andromaque sera votre servante.

Magog :
A tes ordres, ma Reine ! Je vais préparer nos chevaux, ainsi que de l'eau et de la nourriture à emporter pour ce long voyage.

Thalestris :
Prends aussi cette bourse pleine de pièces d'or, pour toutes vos dépenses, fidèle Magog ! Andromaque restera pour toujours avec mon fils, où qu'il soit. Et quand ta mission en Gaule sera accomplie, reviens vers moi !
J'aurai besoin de ta présence réconfortante à mes côtés à Thémiscyre, fort et sage Magog, pour faire face aux ambitions de Spadines.

Magog :
A tes ordres, ma Reine ! Et nous ferons aussi bon usage de la bourse !

Andromaque :
Je vais me préparer pour ce long voyage, Reine Thalestris. Je vais chercher Vanya, en laissant tes enfants se dirent au revoir.
J'essaierai d'expliquer à Anya, que c'est nécessaire pour la sécurité de Vanya et sa survie.

Scène IV : En passant le long des frontières du royaume de papa en Thrace

La partie la plus dangereuse du voyage est de passer le long du Royaume de Macédoine, gouverné par le Général Antipater (397 - 319 av. J.-C.), Régent en l'absence d'Alexandre le Grand. Antipater est sous l'influence d'Aristote le philosophe (384 -322 av. J.-C.). Rien ne doit filtrer de l'existence de Vanya, le fils d'Alexandre.
Aussi, le petit groupe voyage-t-il en Thrace de nuit, mais le long des frontières de la Macédoine. Et le problème est que parfois ils sont du mauvais côté.

Le soldat Acanthos :
Qui va là ?

Magog :
Nous sommes de simples voyageurs traversant la Thrace.

Le soldat Acanthos :
Vous n'êtes pas en Thrace ici, mais en Macédoine.
Et ça n'a de toute façon pas vraiment d'importance, puisqu'Alexandre a aussi conquis la Thrace.

Andromaque, essayant de faire du charme pour amadouer le soldat :
Tu es de grande taille soldat. Quel est ton nom d'officier ?

Le soldat Acanthos :
Mon nom est Acanthos. Mais je ne suis pas officier.

Andromaque :
Tu le seras certainement un jour !

Le soldat Acanthos :
J'en doute. Alexandre n'est pas revenu d'Orient, et le général Antipater, notre Régent ne m'aime pas.
J'ai été envoyé ici juste pour me faire tuer par quelques Thraces hargneux.

Magog :
Tu veux dire que ta vie n'est pas facile, n'est-ce pas ?

Le soldat Acanthos, levant son javelot :
Ne t'occupe pas de ma vie, et dis-moi ce que vous faites ici ! Et d'abord qui est ce garçon ?

Le soldat attrape le garçon, ce qui provoque la colère de Magog.

Magog :
Ne le touche pas !

Le soldat Acanthos :
Pourquoi ? C'est un prince ?

Andromaque :
Que ferais-tu si c'en était un ?

Le soldat Acanthos :
Je l'arrêterais pour le conduire à mon officier, qui ferait alors un rapport au Général Antipater.

Andromaque :
Vraiment ! Donc tu peux être nuisible !

Elle prend alors son arc, et lui décoche une flèche au sommet de l'épaule gauche. Le soldat tombe à terre.

Magog :
Tu l'as tué ?

Andromaque :
Non, mais avec la dose de soporifique de ma flèche, il dormira au moins trois jours.
Ce sera suffisant pour quitter cet endroit en toute sécurité.

Un autre soldat arrive à ce moment là :
Acanthos, c'est Bromellios. Où es-tu ?

Magog qui a sauté de son cheval, met Bromellios rapidement K.O..
Et avec une autre flèche soporifique d'Andromaque, il érafle la main droite du soldat.

Magog à Andromaque :
Il dormira trois jours lui aussi !

Andromaque :
Humm, je pense plutôt quatre jours, parce que tu es plus fort que moi !

Vanya prend alors la flèche soporifique de la main de Magog, et il érafle la main droite du premier soldat, Acanthos.

Vanya :
Je lui ai ajouté un jour de sommeil de plus ! Comme ça, tout ira bien !

Magog et Andromaque sont étonnés de l'ingéniosité de Vanya.
Et l'heureux trio quitte rapidement au galop le dangereux endroit, en riant joyeusement.

Scène V : Les hôtes de Marcus Curtius à Rome

Andromaque, Magog et Vanya approchent de la rue où se trouve la villa de Marcus Curtius. Mais Andromaque le reconnaît soudain parmi les passants.

Andromaque :
Ave Marcus Curtius !

Marcus Curtius :
Oh, Andromaque ! Est-ce toi ? La dernière fois que je t'ai vue tu m'avais dit que ta mère était mourante en Cappadoce.

Andromaque :
Je t'ai aussi dit que j'étais une Amazone en fait, mais tu ne m'as pas crue.

Marcus Curtius :
Qui sont ces personnes qui voyagent avec toi ?

Andromaque :
Voici Magog, mon maître, et Vanya, son neveu.

Marcus Curtius :
Tu as bien dit Magog ?

Andromaque :
Oui, pourquoi ?

Marcus Curtius :
Eh bien, mon père m'a parlé d'un guerrier Goth qui lui a sauvé la vie en le tirant des griffes des Huns en Pannonie. Il lui a évité de justesse de finir en sauce, si j'ai bien compris. Et son sauveur qui a fait cuire plusieurs Huns à sa place, portait ce drôle de nom.

Magog :
Oui, c'est moi ! Et voici la bague surmontée d'un lapis-lazuli, que ton père m'a donné au cas où j'aurai besoin de son aide.

Marcus Curtius :
Mon père est mort, ainsi qu'Andromaque doit déjà le savoir. Mais en tant que son héritier, j'honorerai sa promesse. Entrons d'abord dans ma villa, mes amis.

Ils pénètrent tous ensemble dans la luxueuse villa de Marcus Curtius à Rome. Et Marcus Curtius ordonne que l'on apporte des rafraîchissements pour ses hôtes.

Marcus Curtius :
Donc tu dis avoir besoin de mon aide, cher Magog. N'est-ce pas ?

Magog :
Je suis officiellement le chambellan de Thalestris, Reine des Amazones à Thémiscyre, en Cappadoce.

Marcus Curtius :
Par Jupiter ! Ainsi Andromaque ne racontait pas des histoires quand elle disait être une guerrière Amazone, en ce cas !

Andromaque :
Je ne t'ai jamais raconté d'histoires. Mais je comprends que cela ait été difficile à croire.
Et la raison de notre présence ici est encore plus incroyable.

Marcus Curtius :
Vraiment ! C'est stupéfiant !

Magog :
En fait, Vanya n'est pas mon neveu. Il est un prince, et pas un prince ordinaire. Il est tout bonnement le fils de la Reine Thalestris et du Roi Alexandre le Grand !

Marcus Curtius :
Le fils d'Alexandre le Grand ! Son héritier ! Par Jupiter ! C'est un grand honneur pour moi de vous recevoir dans mon humble villa !

Magog :
La Reine Thalestris m'a chargé de te demander si tu pouvais envoyer son fils en Gaule ? Andromaque m'a dit que tu avais une exploitation forestière en Gaule Transalpine.

Marcus Curtius :
J'en ai effectivement une sur le chemin de Lugdunum, près d'une grotte en un lieu appelé Balma Cornillon.
Quelques Gaulois travaillent pour moi, mis à part mes serviteurs Romains.

Andromaque :
Je resterai avec Vanya pour le reste de ma vie dans ton exploitation, si tu es d'accord.
Car Magog aura besoin de revenir à Thémiscyre où la Reine Thalestris l'attend, après l'accomplissement de notre voyage en Gaule.

Marcus Curtius :
Bien, j'ai justement besoin d'une gouvernante pour ma maison attachée à l'exploitation forestière là-bas. Donc tu peux l'être, Andromaque.
Et pour le prince Vanya, il est mieux qu'il change de nom. Il portera le mien. Voyons, réfléchissons. Humm... ça y est je sais : il s'appelera Janus Curtius.

Magog :
Pourquoi Janus ?

Marcus Curtius :
Janus est un Dieu à double face dans notre religion. Ainsi, cela conviendra parfaitement pour rappeler son origine cachée. Nous pourrions même décider pour la dynastie secrète d'Alexandre le Grand et de Thalestris, que tous ses héritiers mâles attitrés porteront ce prénom de Janus.

Magog :
Dans ce cas, je transmets aussi à Vanya...Humm, je voulais dire Janus Curtius, ma chevalière en argent surmontée d'un lapis-lazuli, pour être le symbole de son droit à régner un jour, que ce soit lui ou un lointain descendant en Gaule.

Marcus Curtius :
Qu'il en soit ainsi !
Bien sûr, nous jurons tous maintenant de garder le secret, jusqu'à ce que les temps soient venus.

Et ils boivent du vin Romain en l'honneur du Dieu Mars (Arès pour les hôtes), afin de prêter serment.

Magog :
Quand pourrons-nous nous rendre chez toi en Gaule Transalpine ?

Marcus Curtius :
Eh bien, vous avez tous besoin de prendre d'abord un petit repos de deux jours, je pense !
Donc, nous pourrions fixer notre départ pour dans trois jours, à l'aube. Et nous serons normalement arrivés là-bas avec un délai de trois jours de plus environ.

Magog :
Merci beaucoup pour tout, Marcus Curtius. Je te souhaite une bonne nuit !

Tout le monde se dit bonne nuit, et va ensuite dormir.

Scène VI : L'arrivée en Gaule, à Balma Cornillon, avec l'aide de Marcus Curtius

Balma Cornillon est appelée de nos jours La Baume-Cornillane (Drôme, France), et se situe à 18 km de Valence (Valentia en Latin).

A la nuit tombée.

Marcus Curtius :
C'est bon ! Je peux voir la grotte. Nous arrivons chez moi.
Les habitants de ce petit hameau appellent ce lieu Balma Cornillon.

Magog :
Qu'est-ce qu'il  y a dans la grotte ?

Marcus Curtius :
Selon une vieille légende, cette grotte recèle un passage secret vers le centre de la Terre.

Andromaque :
C'est palpitant !

Marcus Curtius :
Tu peux le dire. J'ai choisi cet endroit à cause de la mystérieuse grotte.

Vanya :
Pourquoi ?

Marcus Curtius :
Tu vois, mon garçon, ce lieu est très spécial et magique. J'ai entendu une étonnante histoire concernant son énorme importance pour la solidité de la Terre. Les forces telluriques y joignent tous les continents. Et si un jour, ils se séparaient, un immense gouffre  s'ouvrirait sous nos pieds et engloutirait tout.

Vanya :
Waouh ! Waouh !

Andromaque :
C'est étrange et un peu inquiétant aussi !

Andromaque prend gentiment la main de Vanya/Janus.

Marcus Curtius :
Ne t'inquiète pas ! Aussi longtemps qu'il y aura un Curtius pour y veiller, rien de cela n'arrivera. Tu dois savoir qu'un de mes ancêtres renommés, qui s'appelait exactement comme moi, Marcus Curtius également, a sauvé Rome il y a un peu plus d'un siècle d'une tel gouffre catastrophique sous le Forum Romain.

Magog :
Ah, je suis fatigué. Penses-tu que quelqu'un de ta maison pourra nous préparer un repas chaud ?

Marcus Curtius :
Oh oui, certainement !

Marcus Curtius s'approche d'un de ses gardes, qui veille sur l'endroit la nuit.

Marcus Curtius :
Titus, va réveiller ma cousine Flavinia et dis-lui de préparer une soupe chaude, de la viande et du fromage pour nous tous !
Et ensuite, elle montrera à mes invités leurs chambres où ils pourront bien dormir.

Marcus Curtius regarde Andromaque qui embrasse le front de Vanya/Janus.

Marcus Curtius à Magog :
N'est-elle pas mignonne pour une guerrière Amazone, à embrasser ainsi ce charmant garçon ?

Magog :
Oh, elle lui est très dévouée. Il est un prince. Et j'ai l'impression qu'elle commence à se considérer elle-même comme une seconde maman pour lui.

Marcus Curtius, contemplant Vanya/Janus et s'adressant à lui :
C'est ce qu'il faut pour toi, Janus Curtius, puisque tu viens de naître à nouveau. Et à partir de maintenant, tu seras mon neveu. Te souviendras-tu de ton nouveau nom, petit prince ? Janus Curtius ! Tu peux répéter ?

Vanya/Janus :
Je m'appelle Janus Curtius, oncle Marcus !

Marcus Curtius :
Excellent ! Tu apprends rapidement !

Magog :
C'est très bien Vanya ! Oui, dorénavant tu es Janus Curtius, neveu de Marcus Curtius ! Je le dirai à Thalestris également : elle doit absolument être mise au courant de ça à mon retour à Thémiscyre.

Troisième épilogue : La vie heureuse de Vanya/Janus en Gaule Transalpine avec l'affection de la charmante Sylvia

Magog est revenu près de Thalestris à Thémiscyre.
Jour après jour quant à lui, Vanya/Janus découvre le travail du bois avec les hommes de l'exploitation.
Andromaque garde un oeil maternel sur lui. Il a même pris l'habitude de l'appeler "maman". Cela ne la dérange pas, parce qu'elle sait que la Reine Thalestris l'a envoyée en Gaule avec lui pour jouer ce rôle.
Flavinia, une lointaine cousine de Marcus Curtius, a une petite fille qui est à peu près de son âge, et ils aiment jouer ensemble. Elle s'appelle Sylvia, et a de merveilleux yeux marrons et des cheveux foncés soyeux.

Sylvia :
Viens Janus, je veux te montrer quelque chose !

Janus :
Quoi donc ?

Sylvia :
Dans cet arbre, il y a deux écureuils. Et ils mangent des noisettes.
Regarde, regarde, ils sont justement en train de le faire !

Janus :
C'est vrai. Je peux les voir.

Sylvia :
Celui qui a une marque blanche sur la tête est un mâle : c'est le papa !
Et celle qui a de longs sourcils recourbés est la femelle : c'est la maman !

Janus :
Oui, ils sont mignons ! As-tu aussi une marque en tant que fille ?

Sylvia :
Je ne pense pas. Et toi, Janus, montre-moi tes mains !

Janus lui tend ses mains :
Vois-tu quelque chose de spécial ?

Sylvia tenant sa main droite :
Oui, ici sur ton index. Il y a des signes remarquables !

Janus :
C'est juste la jointure de mon doigt, Sylvia.

Sylvia :
Oui, mais je peux voir un dessin dessus, comme un croissant de lune attaché à un miroir.

Janus :
Tu as des yeux de lynx, Sylvia ! En fait, c'est vrai qu'il y a le dessin que tu décris. Je l'ai toujours eu depuis ma naissance.

Sylvia :
Je l'ai vu car que je te prête toujours une grande attention, Janus.

Janus :
Pourquoi ça ?

Sylvia, l'embrassant sur les joues et se mettant à bouger avec coquetterie :
Parce que je suis comme la femelle écureuil que tu peux voir sur l'arbre !

Janus :
Et moi comme le mâle ?

Sylvia :
Oui, exactement ! As-tu remarqué qu'il y avait deux minuscules écureuils derrière eux ?

Janus :
Je ne peux pas voir. Ah oui ! C'est vrai. C'est une famille.

Sylvia :
Dans le futur, moi aussi j'aimerai avoir une famille avec mon écureuil préféré !

Janus :
C'est génial d'avoir une famille. D'une certaine façon, tu es un peu ma famille, Sylvia !

Sylvia devient toute rouge, et elle attrape sa main gauche :
Je suis heureuse que nous soyons tous les deux Janus. Il nous manque juste les noisettes pour être comme ces charmants écureuils.

Janus :
Vois, le mâle est en train de gratter délicatement le cou de la femelle !

Sylvia :
Tu peux gratter le mien si tu veux !

Janus lui sourit, et au lieu de la gratter il l'embrasse sur ses joues rougies :
Je préfère embrasser tes jolies joues !

Soudain, Andromaque interrompt l'observation des écureuils.

Andromaque :
Janus, Sylvia, rentrez à la maison ! Le repas est prêt !

Elle s'approche d'eux, et prend leurs petites mains pour les ramener à l'intérieur de la maison.


                                                                              (A suivre)

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